Financementdes écoles privées : l'enseignement catholique privilégie le dialogue. Les communes de résidence d'enfants scolarisés dans l'enseignement privé mais dans une commune voisine doivent prendre en charge les frais de scolarisation de ces élÚves. La circulaire du 2 décembre 2005, qui fait l'objet d'un recours au Conseil d'Etat
>> À lire aussi. Sarlat les Ă©coles dans les starting-blocks » pour la rentrĂ©eQuand le maire Jean-Jacques de Peretti n’a pas trop envie de discuter, il rĂ©torque que c’est l’ancien Ă©dile communiste Louis Delmon qui l’a instaurĂ©e, que cette dotation est maintenant obligatoire de par la loi, que c’est une aide pour les enfants et non pas pour l’école et que chaque enfant doit ĂȘtre soutenu, qu’il soit scolarisĂ© dans le privĂ© ou le mandature, nouveaux interlocuteurs. Mardi 29 septembre, lors de la rĂ©union du Conseil municipal au centre culturel, devant une vingtaine de spectateurs !, c’est Luis Ferreyra qui s’est collĂ© au dossier, avec d’autres arguments que par le passĂ©. L’élu d’opposition Les Insoumis, issu de la liste citoyenne Ma commune-Ma planĂšte, n’a pas attaquĂ© sur une base idĂ©ologique en opposant privĂ© et public, lui-mĂȘme Ă©tant enseignant et ayant exercĂ© au collĂšge Saint-Joseph. Avec un Ă©tendard de laĂŻcitĂ©, il s’est demandĂ© si la dotation n’était pas trop Ă©levĂ©e, pointant le fait qu’il n’y ait pas de dĂ©tails chiffrĂ©s dans la dĂ©libĂ©ration.>> À lire aussi. Dordogne l’élu d’opposition, attaquĂ© pour diffamation Ă  Sarlat, est restĂ© de marbreComparaison avec d'autres villesAvec ironie, l’élu a soulignĂ© l’avant-gardisme et la gĂ©nĂ©rositĂ© du maire dans le financement des Ă©coles privĂ©es. En effet, vous n’avez pas attendu que le prĂ©sident Macron oblige les communes Ă  financer les Ă©coles privĂ©es maternelles en rendant l’enseignement obligatoire dĂšs 3 ans. Vous avez toujours financĂ© la maternelle Sainte-Croix, mĂȘme quand cela Ă©tait facultatif pour une commune, jusqu’à 2019. Dans ce sens, vous ĂȘtes un protomacroniste, un macroniste avant l’heure. Ce qui nous Ă©claire, par ailleurs, sur votre propre Ă©volution politique. » Vous ĂȘtes un protomacroniste, un macroniste avant l’heure. Ce qui nous Ă©claire, par ailleurs, sur votre propre Ă©volution politique »Plus pragmatique, Ferreyra s’interroge sur le montant de la subvention qu’il juge trop Ă©levĂ©, au-delĂ  de la part obligatoire. Il en veut pour preuve la Ville d’Apt Vaucluse, de mĂȘme dimension que Sarlat, qui verserait 355 euros pour chaque Ă©lĂšve d’élĂ©mentaire et 505 euros pour les maternelles, soit quatre fois moins qu’à Sarlat. Ferreyra est allĂ© plus loin, en disant qu’à Paris, la moyenne ne serait que de 827 euros par petit, et qu’au niveau national elle serait de 1 200 la dĂ©viationLe premier magistrat a expliquĂ© que l’école Sainte-Croix comptait 44 Ă©lĂšves, 16 en maternelle et 28 en Ă©lĂ©mentaire. Selon un principe d’égalitĂ© avec les Ă©coles publiques de la ville, pour lesquelles le coĂ»t » d’un Ă©lĂšve a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă  2 045 euros en maternelle et 1 163 euros en Ă©lĂ©mentaire, les mĂȘmes sommes sont allouĂ©es par Ă©lĂšve Ă  Sainte-Croix. Si vous voulez baisser, c’est possible, est revenu Ferreyra, et dĂ©ployer cet argent autrement. » Pour le maire Nous ne subventionnons pas uniquement l’école, nous subventionnons les enfants qui vont Ă  l’école, surtout. » Ferreyra, en invoquant des valeurs de laĂŻcitĂ© et de prioritĂ© Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral », un manque de transparence » de la dĂ©libĂ©ration, a motivĂ© son vote contre » et invitĂ© les membres de la majoritĂ© de sensibilitĂ© de gauche » Ă  faire de mĂȘme. Il n’a pas Ă©tĂ© suivi.
Territoires: Financement par les communes des Ă©coles privĂ©es . Dans une circulaire, le ministĂšre fait le point sur les modifications apportĂ©es par la loi du 13 aoĂ»t 2004 au financement communal des Ă©coles privĂ©es sous contrat. "L'application de l'article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 ne saurait donc conduire Ă  mettre Ă  la charge de la commune de rĂ©sidence une contribution Bruno Poucet Texte intĂ©gral 1 Martine Cohen, De l’école juive... aux Ă©coles juives. PremiĂšre approche sociologique » dans Brun ... 1Le financement du secteur privĂ© d’éducation rĂ©sulte d’un entrecroisement de lĂ©gislations, les unes prenant leur source au XIXe siĂšcle, les autres au XXe siĂšcle, voire au XXIe siĂšcle. Il faut par ailleurs distinguer ce qui est de l’ordre du fonctionnement des Ă©tablissements et de la rĂ©munĂ©ration des personnels, qui renvoie Ă  des questions d’ordre pĂ©dagogique, et ce qui est de l’ordre de l’investissement qui renvoie Ă  des questions de propriĂ©tĂ©. La propriĂ©tĂ© peut ĂȘtre individuelle ou collective. Il faut enfin distinguer les Ă©tablissements Ă  visĂ©e lucratives – peu nombreux – des Ă©tablissements Ă  visĂ©e Ă©ducative et idĂ©ologique issus, pour la plupart d’entre eux, de la tradition catholique dans les annĂ©es 1880, les protestants ont renoncĂ© Ă  l’essentiel de leurs Ă©tablissements privĂ©s, les Ă©tablissements juifs Ă©taient encore trĂšs peu dĂ©veloppĂ©s1. On se limitera Ă  rĂ©pondre Ă  la question suivante et apparemment simple qui finance les Ă©tablissements privĂ©s ? On s’interrogera ainsi sur l’augmentation constante de la part du financement public tout au long du XXe siĂšcle, augmentation qui a assurĂ© indĂ©niablement le maintien d’un ensemble d’établissements issus d’une tradition Ă©ducative catholique ; c’est ce qu’il nous appartient Ă  prĂ©sent de dĂ©couvrir, au travers des alĂ©as d’une histoire trĂšs complexe oĂč les strates successives se superposent. L’enseignement privĂ© ne reçoit qu’un financement rĂ©duit de la part de la puissance publique 2 Le directeur est en ce cas propriĂ©taire et transmet ce patrimoine Ă  ses hĂ©ritiers. 3 C’est le cas des Ă©coles catholiques qui, mĂȘme lorsqu’elles sont fondĂ©es par des individus, ne leur ... 4 En 1966, 40 % Ă©taient des sociĂ©tĂ©s, 33 % des associations, 17 % des personnes physiques ou congrĂ©g ... 5 Code de l’éducation, L. 151-3-151-6 ; Jean-Paul Durand, La libertĂ© des congrĂ©gations religieuses e ... 2Les grandes lois scolaires du XIXe siĂšcle loi Guizot de 1833 ; loi Falloux de 1850 ; loi Goblet de 1886 ; loi Dupanloup/Laboulaye de 1875, prĂ©cisent respectivement ce qu’il est permis de faire en matiĂšre de financement de l’enseignement privĂ© et de ses Ă©tablissements, Ă©tablissements qui sont la propriĂ©tĂ© d’individus2, d’associations3 ou de sociĂ©tĂ©s immobiliĂšres, voire de sociĂ©tĂ©s anonymes ou de congrĂ©gations reconnues4. Il faut en effet distinguer les diffĂ©rents ordres d’enseignement, car la lĂ©gislation n’est pas la mĂȘme. Elle est en grande partie toujours en vigueur aujourd’hui5. L’enseignement primaire 6 Une Ă©cole privĂ©e, selon la Cour de cassation se dĂ©fini ainsi Est constitutif d’une Ă©cole le fa ... 7 Selon Sabine Monchambert une seule exception en 1891 a Ă©tĂ© admise pour la ville d’Espalion qui ava ... 8 On comprend ainsi, dans les annĂ©es 1950, la virulence de l’opposition de certains menĂ©s par Mgr Ca ... 3En matiĂšre d’enseignement primaire, les Ă©tablissements privĂ©s ne peuvent, selon la loi Goblet du 30 octobre 1886, recevoir aucune subvention de l’État ou d’une commune6. Un avis du Conseil d’État du 19 juillet 1888 interprĂšte de façon absolue l’interdiction de tout financement, mĂȘme en cas de don ou de legs7. À noter que ce rĂ©gime d’interdiction de financement ne s’applique pas aux dĂ©partements d’Alsace-Moselle qui sont alors hors du territoire national. En revanche, un arrĂȘt du Conseil d’État du 20 fĂ©vrier 1891 prĂ©cise qu’une commune peut voter des secours en nature Ă  distribuer aux enfants des Ă©coles privĂ©es. Comment les Ă©coles privĂ©es vont-elles alors subsister ? Les rĂ©tributions des parents d’élĂšves, les dons et legs, l’aide fournie par de gĂ©nĂ©reux donateurs, les fonds rĂ©coltĂ©s lors des kermesses8 ou lors des patronages, les quĂȘtes pendant les cĂ©rĂ©monies religieuses s’avĂšrent une aide indispensable. La modestie du traitement versĂ© au personnel enseignant, souvent congrĂ©ganiste jusqu’en 1904 ou prĂȘtre, et aux personnels non enseignants, l’engagement des parents qui participent le plus souvent aux travaux d’entretien et de rĂ©novation des bĂątiments, rendent possible le fonctionnement de ces Ă©tablissements. On peut dire qu’il s’agit d’un vĂ©ritable engagement qui ressort de la vocation plus que du mĂ©tier. L’enseignement secondaire 9 Gaston Monin, L’enseignement libre, t. 1, Paris, Imprimerie Matot-Braine, 1953, p. 9. 10 Bruno Poucet, Entre l’Église et la RĂ©publique, Paris, Éditions de l’Atelier, 1998, p. 22-25. Voir ... 4En matiĂšre d’enseignement secondaire, la lĂ©gislation est diffĂ©rente puisque selon l’article 69 de la loi du 15 mars 1850, dite loi Falloux, les Ă©tablissements libres peuvent obtenir des communes, des dĂ©partements ou de l’État un local et une subvention, sans que cette subvention puisse excĂ©der le dixiĂšme des dĂ©penses annuelles de l’établissement ». Un avis prĂ©alable du Conseil acadĂ©mique et du Conseil supĂ©rieur de l’Instruction publique est requis sur l’opportunitĂ© de ces subventions. En cas d’avis dĂ©favorable, les communes ne sont pas liĂ©es par cet avis, toutefois le prĂ©fet peut, eu Ă©gard Ă  son pouvoir de tutelle, supprimer la dĂ©pense du budget communal9. Cette subvention est, bien entendu, insuffisante et l’essentiel des ressources provient de la rĂ©tribution scolaire versĂ©e par les familles, des dons, des kermesses, des produits financiers, etc. Les enseignants laĂŻcs sont souvent payĂ©s Ă  l’heure et reçoivent un contrat dit de louage. Dans les Ă©tablissements les plus prestigieux, souvent parisiens, des professeurs de l’enseignement public viennent complĂ©ter leur rĂ©munĂ©ration – ce qui sera progressivement interdit ; toutefois, les rappels constants par circulaires signifient assez que la rĂ©glementation n’est pas respectĂ©e. Le Syndicat des membres de l’enseignement libre, supĂ©rieur, secondaire, puis technique, fondĂ© en 1902, veille Ă  ce que la rĂ©munĂ©ration des professeurs leur permette un niveau de vie dĂ©cent et qu’ils ne subissent d’ailleurs pas trop la concurrence des collĂšgues de l’enseignement public10. 11 Gaston Monin, L’enseignement libre, op. cit., p. 124. 12 En 1940, le cardinal LiĂ©nart tentera – en vain – de s’appuyer sur ce prĂ©cĂ©dent afin d’obtenir une ... 5Une aide particuliĂšre a enfin Ă©tĂ© apportĂ©e Ă  titre personnel aux pupilles de la nation aprĂšs la guerre de 1914, par la loi du 27 juillet 1917 afin de pourvoir au placement dans les familles ou fondations ou dans les Ă©tablissements publics ou privĂ©s d’éducation ». Pour accorder des subventions en vue de faciliter l’entretien, l’éducation et le dĂ©veloppement normal des pupilles dont [...] le soutien manquerait des ressources nĂ©cessaires Ă  cet effet ». Les candidats aux bourses de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement primaire supĂ©rieur Ă©lĂšves dans l’enseignement privĂ© avaient dans ce cas droit exceptionnellement aux bourses11 alors que les autres Ă©lĂšves ne pouvaient y avoir accĂšs. Ces subventions spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© confirmĂ©es par le dĂ©cret du 7 novembre 1929 sur les conditions d’attribution des subventions d’études aux pupilles de la Nation12 ». Une lĂ©gislation spĂ©cifique pour l’enseignement technique 13 UltĂ©rieurement les dispositions de la loi seront insĂ©rĂ©es dans le code de l’enseignement technique ... 14 BOEN no 25bis du 4 septembre 1947. 15 AN, CHAN, 5AG1/sol/272, procĂšs-verbal du 10 juillet 1959. 6En matiĂšre d’enseignement technique, les subventions sont libres lorsqu’il s’agit d’école reconnues par l’État soumis dans ce cas aux mĂȘmes contrĂŽles par les inspecteurs que dans l’enseignement public, sans limitation de plafond loi Astier du 25 juillet 1919, article 36 et dĂ©cret du 8 avril 193113, aprĂšs avis favorable de la commission permanente du Conseil supĂ©rieur de l’enseignement technique. Elles se prĂ©sentent sous forme de bourses et de contribution aux dĂ©penses de fonctionnement. Il faut que l’école ne poursuive pas de but lucratif. En contrepartie de cette aide de l’État, l’établissement est soumis Ă  un contrĂŽle budgĂ©taire de l’inspection de l’enseignement technique. Une autre source de subventionnement direct rĂ©sulte du fait que les maĂźtres de l’enseignement public peuvent ĂȘtre dĂ©tachĂ©s pour exercer leurs fonctions dans une Ă©cole reconnue par l’État. Cette rĂ©alitĂ© ne sera plus possible par circulaire du 5 novembre 194714. Des Ă©coles de mĂ©tiers peuvent ĂȘtre Ă©galement créées par une chambre de Commerce ou une association professionnelle. L’État peut subventionner ces Ă©tablissements tant pour l’acquisition d’immeuble que pour le fonctionnement courant, l’acquisition de matĂ©riel dĂ©cret du 12 juillet 1921 relatif aux Ă©coles pratiques de commerce et d’industrie, articles 36 et 52 ; des bourses d’internat ou d’entretien peuvent ĂȘtre Ă©galement attribuĂ©es. Une derniĂšre source de financement importante a Ă©tĂ© apportĂ©e par la loi du 13 juillet 1925 crĂ©ant la taxe d’apprentissage et un versement de 0,20 % assis sur la masse salariale des entreprises. Cette taxe est versĂ©e aux Ă©tablissements de formation professionnelle publics ou privĂ©s. Aucune limite n’étant Ă©tablie, certains Ă©tablissements prestigieux cannibalisent toutes les subventions, au point, reconnaĂźtra, plus tard en 1959, la commission Lapie, que certains reçoivent plus que leurs besoins15. Des Ă©tablissements particuliers et des situations singuliĂšres 16 Ordonnance du 21 fĂ©vrier 1821, confirmĂ© par l’arrĂȘtĂ© du recteur dĂ©partemental de l’acadĂ©mie de Par ... 17 AN, CHAN, 71AJ66, note Ă  l’attention de M. Lebettre du 2 octobre 1959. Convention du 11 novembre 1 ... 18 AD de la Somme, fonds du rectorat II T 80, Conseil acadĂ©mique, lettre du supĂ©rieur du Grand sĂ©mina ... 19 Ibid., fonds du rectorat II T 92, Rapport d’inspection du 22 avril 1828 du recteur Guillon, oĂč il s ... 20 Georges Hacquard, Histoire d’une institution française, l’école alsacienne, Paris, Pauvert/Suger, ... 7Le statut du 28 aoĂ»t 1821, procĂ©dant Ă  une extension de la loi sur l’UniversitĂ© impĂ©riale du 10 mai 1806 et au dĂ©cret du 17 mars 1808 article 5, prĂ©voyait l’existence d’établissements particuliers », c’est-Ă -dire d’établissements libres, contrĂŽlĂ©s par l’État, soumis Ă  la rĂ©tribution universitaire, oĂč des professeurs agrĂ©gĂ©s Ă©taient nommĂ©s dans des Ă©tablissements propriĂ©tĂ©s privĂ©s. Ce fut le cas de quelques Ă©tablissements secondaires en France dont le recensement exhaustif reste Ă  faire, tels Ă  Paris les collĂšges secondaire de plein exercice Stanislas depuis 182116 ou le collĂšge Sainte-Barbe depuis 182217. D’autres collĂšges essaieront d’obtenir ce statut, telle l’institution lazariste de Montdidier dans la Somme qui, en 1823, dispose d’une classe de philosophie18. S’il n’obtient pas en dĂ©finitive le statut, en revanche, la commune lui attribue pour quarante ans le bĂątiment oĂč s’est installĂ© l’établissement19. De plus, la situation exceptionnelle de la guerre de 1870 a conduit au financement d’un Ă©tablissement privĂ©, la perte de l’Alsace-Moselle entraĂźnant la crĂ©ation Ă  Paris d’un Ă©tablissement privĂ© aidĂ© par l’État pratiquant des mĂ©thodes pĂ©dagogiques novatrices – l’École alsacienne. Depuis 1873, cet Ă©tablissement, d’abord primaire, puis Ă©galement secondaire reçoit une aide de fonctionnement ; des personnels de l’enseignement public y sont dĂ©tachĂ©s20. 21 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2010, p. 27. 8Par ailleurs, l’article 5 de la loi du 13 juillet 1900 prĂ©voit, qu’en cas d’impossibilitĂ© ou de refus pour une ville de crĂ©er un collĂšge dont l’utilitĂ© sera reconnue », le ministre sera autorisĂ© Ă  passer un traitĂ© avec une collectivitĂ© locale, une sociĂ©tĂ© ou un particulier, Ă©tant entendu que les Ă©tablissements ainsi créés auront les mĂȘmes programmes et seront soumis aux mĂȘmes inspections que les collĂšges communaux. Les professeurs sont mis par l’UniversitĂ© Ă  la disposition de ces Ă©tablissements et continueront Ă  faire partie des cadres en conservant leurs droits Ă  l’avancement et Ă  la retraite ». Les cours secondaires de jeunes filles de Vincennes et de Neuilly ont ainsi reçu une aide par lettres ministĂ©rielles des 21 juin 1916 et 22 aoĂ»t 1921, dont les sommes correspondantes sont chaque annĂ©e inscrites, comme pour les autres Ă©tablissements au budget du ministĂšre de l’Instruction publique. UltĂ©rieurement, le collĂšge laĂŻque SĂ©vignĂ©, fondĂ© en 1880, premier Ă©tablissement secondaire laĂŻque pour jeune fille, a reçu une aide de l’État Ă  partir de 1924. Ce sont des cas d’espĂšce dont il faut signaler l’existence mais qui montrent qu’avant la Seconde Guerre mondiale, alors que les revendications, quant Ă  un financement public des Ă©tablissements privĂ©s se faisaient jour autour de l’idĂ©e d’une proportionnelle scolaire, dĂ©veloppĂ©e par le dĂ©putĂ© lillois Groussau dĂšs les annĂ©es 1920 ou d’un accord avec le Saint-SiĂšge Ă  l’initiative du gouvernement Daladier Ă  la fin des annĂ©es 193021, la situation devenait de plus en plus prĂ©occupante, compte tenu de la crise financiĂšre et de la gratuitĂ© instaurĂ©e progressivement, Ă  partir de 1930 dans l’enseignement secondaire public. La prise de pouvoir par le Gouvernement dit de Vichy amorça un dĂ©but de solution, du moins pour une partie des responsables de l’Église catholique. Le moment Vichy » DĂ©velopper l’aide publique aux Ă©tablissements privĂ©s 22 MichĂšle Cointet, L’Église sous Vichy, Paris, Perrin, 1998, p. 64-136. 9Compte tenu des circonstances, la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale et du Gouvernement de Vichy, est Ă©videmment fort particuliĂšre. Elle s’inscrit Ă  la fois en rupture avec ce qui prĂ©cĂšde – la loi de 1904 faisant interdiction aux congrĂ©ganistes d’enseigner, est rapportĂ©e dĂšs le 3 septembre 1940 – tout en satisfaisant Ă  la fois des demandes financiĂšres rĂ©currentes de l’épiscopat. Le Gouvernement procĂšde en deux temps d’abord en donnant des secours, puis en accordant une aide exceptionnelle. Il donne ainsi satisfaction Ă  l’épiscopat, satisfaction qui ne laisse pas d’instaurer entre l’État et ce dernier un rapport de rĂ©elle dĂ©pendance, mĂȘme si l’aide, principalement limitĂ©e Ă  l’enseignement primaire, est temporaire, due aux circonstances exceptionnelles22. Des secours, d’abord 10Dans un premier temps, il s’agit d’une habile utilisation des textes qui existent, utilisation qui ne fonde pas un droit pĂ©renne Ă  subventions. Tout cela montre que rien ne va de soi, en la matiĂšre. La loi du 6 janvier 1941 permet dĂ©sormais aux municipalitĂ©s de contribuer aux dĂ©penses de fonctionnement des Ă©coles primaires privĂ©es chauffage, Ă©clairage, fournitures scolaires, cantines pour les enfants ĂągĂ©s de moins de quatorze ans. C’est un prĂ©cĂ©dent. Cette loi est confortĂ©e par un dĂ©cret du 21 fĂ©vrier 1941 qui ouvre le droit aux bourses nationales Ă  l’ensemble des Ă©lĂšves. Incontestablement, c’est un progrĂšs pour les Ă©lĂšves dont les parents doivent s’acquitter des droits de scolaritĂ©. Toutefois, ce n’est pas suffisant pour assurer un fonctionnement rĂ©gulier. Tel est le sens de la lettre que les cardinaux adressent au chef de l’État le 1er mars 1941 23 Archives historiques du diocĂšse de Paris dĂ©sormais AHDP, 1D XIV/24. Nous voulons remercier votre Excellence d’avoir protĂ©gĂ© l’existence de l’enseignement libre [...]. Ainsi se trouve dĂ©clarĂ©e, par le fait [bourses, caisse des Ă©coles, etc.], votre volontĂ© de sauvegarder les droits de l’enseignement libre tout entier, primaire, secondaire, supĂ©rieur. Ainsi commencent d’ĂȘtre proclamĂ©s, pratiquement, ces droits que nous jugeons indispensables Ă  l’exercice de notre mission [...]. Nous pensons qu’à ce tournant de notre histoire nationale auquel la Providence a voulu que vous prĂ©sidiez, un acte de votre autoritĂ© en faveur de l’Enseignement libre sera la meilleure garantie de son maintien dans l’avenir23. » 24 Archives historiques du diocĂšse de Lille dĂ©sormais AHDL 2B 101, compte-rendu de l’AssemblĂ©e des ... 11On le voit la demande se fait pressante il faut aller plus loin pour l’épiscopat qui se fait de plus en plus exigeant afin d’obtenir non plus de simples secours mais des subventions24. Une aide exceptionnelle 25 On lira son tĂ©moignage dans JĂ©rĂŽme Carcopino, Souvenirs de Sept ans, Paris, Flammarion, 1957, p. 3 ... 26 AHDL, 9 Z 1, lettre de JĂ©rĂŽme Carcopino au Cardinal LiĂ©nart du 29 septembre 1941, et au cardinal S ... 27 Patrick Cabanel, La RĂ©publique du certificat d’études, Paris, Belin, 2002, p. 231-240. Ce diplĂŽme ... 12AprĂšs avoir beaucoup hĂ©sitĂ©, JĂ©rĂŽme Carcopino, secrĂ©taire d’État Ă  l’Éducation nationale, cĂšde aux pressions du cabinet du marĂ©chal PĂ©tain25 et donne plus largement satisfaction aux partisans de l’enseignement privĂ©, du moins au niveau financier. Les Ă©vĂȘques sont parvenus Ă  leurs fins. La loi du 2 novembre 1941, qui se substitue Ă  la prĂ©cĂ©dente, octroie des subventions dĂ©partementales aux Ă©coles Ă©lĂ©mentaires primaires privĂ©es Ă  l’exclusion des Ă©coles maternelles ou des Ă©coles primaires supĂ©rieures. Les subventions sont renouvelables chaque annĂ©e. Elles doivent servir Ă  revaloriser le traitement des maĂźtres du privĂ© qui ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  60 % du traitement moyen des enseignants du public. Elles comprennent l’engagement tacite de ne pas crĂ©er de nouvelles Ă©coles26. Elles entraĂźnent des contreparties de la part de l’État un contrĂŽle financier et – au plus tard au 1er octobre 1947 – les nouveaux maĂźtres devront possĂ©der les mĂȘmes titres que leurs homologues du public, Ă  savoir le baccalaurĂ©at – l’effort est considĂ©rable puisque, rappelons-le on peut exercer dans le privĂ©, en Ă©tant titulaire seulement du brevet Ă©lĂ©mentaire, alors que dans l’enseignement public, il fallait possĂ©der le brevet supĂ©rieur. Elles permettent Ă©galement de les soumettre aux mĂȘmes inspections, de prĂ©senter les Ă©lĂšves aux mĂȘmes examens que ceux de l’enseignement public, c’est-Ă -dire au certificat d’études primaires, alors que certains se prĂ©sentaient Ă  un certificat de l’enseignement libre qui s’appelait certificat d’instruction primaire ou plus souvent certificat libre d’études primaires Ă©lĂ©mentaires27. 13Les subventions sont provisoires, liĂ©es aux circonstances. Ce n’était donc ni une subvention globale qui aurait Ă©tĂ© perçue comme un dĂ©saveu de l’école publique », selon les mots mĂȘme du ministre, ni une subvention municipale, trop compliquĂ©e Ă  mettre en Ɠuvre, mais une subvention dĂ©partementale, sous la responsabilitĂ© du prĂ©fet, attribuĂ©e en fonction des demandes de l’évĂȘque, aprĂšs avis et vote de la commission administrative dĂ©partementale. Ces subventions sont mandatĂ©es au directeur de l’établissement mais peuvent, si l’évĂȘque concernĂ© le demande, lui ĂȘtre attribuĂ©es directement, Ă  charge ensuite pour lui de procĂ©der Ă  la rĂ©partition entre les diffĂ©rentes Ă©coles. La subvention est majorĂ©e de 10 %, somme rĂ©servĂ©e Ă  l’usage de l’évĂȘque pour frais de gestion, notamment pour la formation des maĂźtres et la retraite des vieux instituteurs comme l’indique la circulaire du 21 fĂ©vrier 1942. Elle ne peut excĂ©der les trois quarts du budget de l’établissement considĂ©rĂ©. 28 Philippe Dazet-Brun, Auguste Champetier de Ribes, Un catholique social en politique 1882-1947, S ... 29 AHDL, 9J 3 2322, note d’Henri Chappoulie au marĂ©chal PĂ©tain du 27 fĂ©vrier 1944. Ainsi, en 1944, ... 30 AN, CAC 800085, article 12, lettre de l’évĂȘque Lucien Martin au prĂ©fet G. Mumber du 10 fĂ©vrier 194 ... 31 AN, CAC 840085, article 14, l’instruction n’a pas Ă©tĂ© envoyĂ©e mais transmise verbalement. 14Ce n’était pas encore rĂ©pondre Ă  la totalitĂ© des demandes formulĂ©es dans le document du cardinal Verdier remis en 1939 au Gouvernement28, mais c’était incontestablement un geste significatif et cela fut compris comme tel par les reprĂ©sentants de l’épiscopat. Toutefois, les plus lucides y virent, non sans raison, un piĂšge obĂ©rant largement l’avenir. Les subventions pouvaient ĂȘtre, comme on l’a vu, directement versĂ©es Ă  l’évĂȘque du lieu, par le prĂ©fet. Elles faisaient chaque annĂ©e l’objet d’une nĂ©gociation de la part de l’évĂȘque avec instruction du dossier par l’inspection acadĂ©mique, puis avec le prĂ©fet, aprĂšs rĂ©union d’une commission consultative29. Les discussions sont souvent animĂ©es, comme dans le diocĂšse d’Amiens afin d’augmenter le montant perçu. L’évĂȘque paie directement de sa personne. L’inspecteur d’acadĂ©mie de la Somme veille au grain, de son cĂŽtĂ©, afin de rectifier ce qui lui paraĂźt excessif tant du point de vue du calcul du nombre de personnels Ă  rĂ©tribuer que de la prise en compte des fournitures ou des assurances responsabilitĂ© civile Ă  la charge habituellement des parents d’élĂšves ou du personnel de l’enseignement privĂ©, selon le cas30. De plus, une instruction du 7 septembre 1942 du ministĂšre de l’IntĂ©rieur au prĂ©fet enjoint celui-ci de suspendre les mandatements » et d’en rĂ©fĂ©rer si l’attitude de l’évĂȘque est hostile Ă  la politique gĂ©nĂ©rale du Gouvernement31. C’était pour le moins net pour qui n’aurait pas compris leur signification. À Amiens, comme ailleurs, on se montra assez comprĂ©hensif. Un jugement contrastĂ© 32 AN, CAC 1990252, article 3, dossier LiĂ©nart ». 33 Archives historiques du diocĂšse de Bordeaux AHDB, 1D 8/70, lettre Ă  l’archevĂȘque de Bordeaux. 34 AHDL, J31, rapport au marĂ©chal PĂ©tain du 15 mai 1941. 35 AN, CHAN, 2 AG/496, proposition du 17 avril 1941. 36 AHDP, 1D XIV/24, lettre d’Emmanuel Suhard Ă  Carcopino du 3 octobre 1941 sur le projet de loi A ... 15De lĂ  les inquiĂ©tudes de quelques catholiques quant au financement, inquiĂ©tudes relevĂ©es par le prĂ©fet de la rĂ©gion de Lille, Fernand Carles, dans un rapport mensuel Certains ecclĂ©siastiques [...] ont manifestĂ© l’inquiĂ©tude que trop d’avantages consentis Ă  l’enseignement privĂ© risqueraient d’amener tĂŽt ou tard une rĂ©action dĂ©favorable Ă  l’égard de l’Église32. » De son cĂŽtĂ©, l’archevĂȘque de Cambrai, Mgr Guerry, considĂšre, non sans luciditĂ©, que la solution totale par l’État seul nous apporte une chaĂźne et nous crĂ©era des difficultĂ©s devant l’opinion publique33 ». Jugements prĂ©monitoires, on le sait ! De fait, l’aide apportĂ©e, mĂȘme limitĂ©e aux Ă©coles primaires, ne correspond en aucun cas au bon scolaire ou Ă  une allocation attribuĂ©e aux parents concernĂ©s qui aurait permis de tenir l’épiscopat Ă  l’écart du Gouvernement et l’aurait moins compromis. Le Cardinal LiĂ©nart a d’ailleurs tentĂ©, jusqu’au bout, de nĂ©gocier dans cette direction, en envoyant sur place un Ă©missaire, Joseph Toulemonde. Il avait pour mission explicite de dĂ©fendre l’idĂ©e d’un bon scolaire de 600 francs par an remis au chef de famille34. De son cĂŽtĂ©, l’Union nationale des associations des parents d’élĂšves de l’enseignement libre prĂ©sente une proposition de loi sur les allocations familiales scolaires. Elles seraient attribuĂ©es Ă  tous les enfants de l’enseignement primaire libre et aux enfants de famille nombreuse de l’enseignement secondaire public ou privĂ© dans la mesure oĂč, comme le prĂ©voit la nouvelle loi scolaire, il doit ĂȘtre de nouveau payant35. Le cardinal Suhard est allĂ© dans le mĂȘme sens36. LĂ  aussi, en vain. 37 AN, CHAN, F17 13 390, rapport du 6 juin 1944. 16Bref, les plus lucides sont conscients qu’un vĂ©ritable statut de l’enseignement privĂ© reste Ă  dĂ©finir et Ă  nĂ©gocier les circonstances ne s’y prĂȘtent guĂšre. L’enseignement privĂ© se trouve en effet au cƓur d’un paradoxe d’un cĂŽtĂ©, il est entrĂ© dans une concurrence exacerbĂ©e avec l’enseignement public et s’est, contrairement aux engagements pris, dĂ©veloppĂ© dans l’enseignement primaire, en particulier dans l’Ouest, en ouvrant nombre d’écoles pour les garçons ; de l’autre, il lui est de plus en plus difficile de satisfaire les demandes, faute de financement suffisant. Or, en juin 1944, dans un rapport sur l’enseignement libre, l’inspecteur gĂ©nĂ©ral Louis Garrone, frĂšre du futur cardinal, explique que l’absence de contrĂŽle met l’enseignement libre dans une situation extrĂȘmement dĂ©licate et grĂšve lourdement son avenir [...]. L’enseignement privĂ© que les subventions aident Ă  prospĂ©rer ne peut pas se rendre compte que cette prospĂ©ritĂ© mĂȘme suscite contre lui des prĂ©ventions et qu’un retour des choses est inĂ©vitable37 ». La question du financement est donc loin d’ĂȘtre rĂ©glĂ©e. Une situation financiĂšre de plus en plus prĂ©occupante 1945-1959 17NĂ©gocier des subventions est donc plus que jamais Ă  l’ordre du jour alors mĂȘme que les aides octroyĂ©es provisoirement par le gouvernement de Vichy sont supprimĂ©es le 14 juillet 1945. On revient ainsi Ă  la situation antĂ©rieure l’absence quasi-totale d’aide publique, mĂȘme si de nombreux dĂ©bats et tentatives de financements ont lieu ici oĂč lĂ . Une organisation associative des organismes de gestion des Ă©tablissements se met en place en 1947 la FĂ©dĂ©ration nationale des AEP – en 1969, elle deviendra la FNOGEC, fĂ©dĂ©ration d’associations, sous le rĂ©gime de la loi de 1901 qui fĂ©dĂšre les associations des Ă©tablissements. Il s’agissait aussi de crĂ©er une structure patronale, un groupe de pression, mais Ă©galement d’éviter trop de concurrence interne, afin de tenter de rĂ©guler les questions de financement. Des tentatives limitĂ©es et des situations particuliĂšres 18Des dĂ©bats ont lieu sur la rĂ©partition des bourses dĂ©partementales ; ainsi un avis du Conseil d’État du 9 mars 1950 admet qu’il est possible de rĂ©partir les bourses dĂ©partementales proportionnellement Ă  l’importance respective des Ă©tablissements secondaire publics et privĂ©s. Des tentatives pour octroyer des subventions aux enfants nĂ©cessiteux sont faites ici et lĂ  par les dĂ©partements, mais sont annulĂ©es par le Conseil d’État c’est le cas le 13 avril 1950 d’une dĂ©libĂ©ration du Conseil gĂ©nĂ©ral des Alpes-Maritimes du 25 fĂ©vrier 1950 qui accordait un secours aux familles nĂ©cessiteuses frĂ©quentant les Ă©coles libres. Il en va de mĂȘme des tentatives pour subventionner la formation des maĂźtres ou leur apporter des secours, comme le rappelle le Conseil d’État par un dĂ©cret du 18 novembre 1950 portant annulation d’une dĂ©libĂ©ration du Conseil gĂ©nĂ©ral de Loire-InfĂ©rieure ou encore pour telle municipalitĂ© qui accorde la gratuitĂ© des fournitures aux Ă©lĂšves de l’école privĂ©e comme Ă  ceux de l’école publique – les premiers ne peuvent y prĂ©tendre, s’ils ne sont pas nĂ©cessiteux, rappelle le ministre de l’Éducation nationale en rĂ©ponse Ă  une question Ă©crite du 7 janvier 1952. En rĂ©alitĂ©, la situation est contrastĂ©e selon les ordres d’enseignement car dans l’enseignement technique, le subventionnement reste de mise et il est mĂȘme organisĂ© pour les Ă©tablissements privĂ©s de formation mĂ©nagĂšre familiale qui jusqu’à prĂ©sent Ă©chappaient Ă  toute rĂ©glementation. L’ordonnance du 2 novembre 1945 prĂ©cise en son article 15 que dans la limite des crĂ©dits ouverts chaque annĂ©e Ă  cet effet, l’État peut participer par des subventions aux dĂ©penses d’installation et de fonctionnement des Ă©tablissements visĂ©s par la prĂ©sente ordonnance ». Cela ne peut, comme Ă  l’habitude, concerner ni les Ă©tablissements Ă  but lucratif ni les internats. 38 AN, CHAN 71J66, note du 2 octobre 1959 de Jacques Voisin Ă  l’attention de M. Lebettre, conseiller ... 39 AN, CHAN 71 J 66, note du 2 octobre. En 1958, 30 milliards de francs sont inscrits au budget pour ... 19Les territoires recouvrĂ©s d’Alsace-Moselle contraignent Ă  adopter une lĂ©gislation particuliĂšre. AprĂšs un temps d’interrogation, il n’est pas revenu sur la situation concordataire, afin d’éviter tout risque de sĂ©paratisme. Des solutions sont finalement trouvĂ©es devant des situations financiĂšres difficiles. Ainsi, dans l’Est, le gymnase Jean Sturm rĂ©ussit Ă  obtenir le maintien de sa qualitĂ© d’établissement subventionnĂ© par l’État sous le rĂ©gime allemand par lettre du 16 septembre 1946, sous rĂ©serve d’un contrĂŽle de l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’Éducation nationale quant Ă  la dĂ©signation des enseignants et des contenus des enseignements. Le collĂšge de jeunes filles Lucie Berger Ă©tant dans une situation financiĂšre impossible, mais les Ă©tablissements publics du voisinage Ă©tant Ă  saturation, sont incapables d’accueillir les Ă©lĂšves de cet Ă©tablissement, l’État dĂ©cide de le subventionner Ă  partir de 1957. Il en va de mĂȘme pour l’Institut mĂ©dico-pĂ©dagogique de Saint-Maximin dans l’Oise qui est lui aussi subventionnĂ© pour ses dĂ©penses de personnel depuis 195838. NĂ©anmoins, il s’agit d’exceptions, dĂ»ment prĂ©vues chaque annĂ©e au budget et qui ont un impact trĂšs militĂ©, le vrai changement idĂ©ologiquement et financiĂšrement – intervient avec le vote de la loi BarangĂ©39. La gĂ©nĂ©ralisation de l’accĂšs aux bourses nationales les lois Marie-BarangĂ© 40 1 000 francs initialement par trimestre de scolaritĂ©. 20Ces deux lois ont Ă©tĂ© pensĂ©es, en leur temps, surtout pour la seconde, pour une vĂ©ritable rupture, malgrĂ© la modestie du financement environ 60 euros par an et par Ă©lĂšve scolarisĂ©40. Il s’agit pour la premiĂšre fois d’un financement public concernant tous les Ă©lĂšves dans le cadre d’un rĂ©gime rĂ©publicain, mĂȘme si ce financement est posĂ©, dĂšs le dĂ©part comme provisoire, en l’attente d’une solution dĂ©finitive. La premiĂšre loi est plus banale. La loi du 21 septembre 1951 ouvre en effet un crĂ©dit dans le cadre des bourses nationales pour les Ă©lĂšves boursiers les plus mĂ©ritants qu’ils soient inscrits dans l’enseignement public ou dans l’enseignement privĂ©. Cette attribution entraĂźne ipso facto un contrĂŽle de la qualitĂ© de l’enseignement et des conditions de diplĂŽme circulaire du 31 octobre 1951. Les boursiers ne concernent, en 1958, que 5 % du total des Ă©lĂšves de l’enseignement privĂ©. 41 Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, rapport gĂ©nĂ©ral, p ... 21En revanche, la loi BarangĂ© du 28 septembre 1951 et la circulaire d’application du 15 septembre 1952, suite au rĂšglement d’administration publique du 5 dĂ©cembre 1951 rompt avec les pratiques anciennes, non qu’elle finance une Ă©glise, contrairement Ă  ses dĂ©tracteurs – l’école n’est pas une structure cultuelle – mais elle rompt avec la pratique de non-financement admise depuis 1886 pour l’école primaire. Elle institue un compte spĂ©cial du TrĂ©sor et crĂ©e ainsi une allocation Ă  la disposition de tout chef de famille – c’est bien une aide directe apportĂ©e Ă  l’enseignement privĂ©, puisque l’argent est versĂ© non aux familles, mais Ă  l’association des parents d’élĂšves de l’établissement. L’objet est avant tout d’amĂ©liorer le traitement des maĂźtres qui doit ĂȘtre ainsi revalorisĂ© et Ă©ventuellement d’aider au lancement des travaux prĂ©sentant un caractĂšre d’urgence sĂ©curitĂ© et hygiĂšne des locaux, santĂ© des enfants. Dans l’enseignement privĂ©, l’allocation est donc directement mandatĂ©e Ă  l’association gĂ©rant l’école ; dans l’enseignement public, elle est gĂ©rĂ©e par une caisse dĂ©partementale scolaire du Conseil gĂ©nĂ©ral. Un bilan de son application en 1957 par la commission Lapie fait Ă©tat de 82,9 % des sommes versĂ©es dans l’enseignement public et 17,1 % dans l’enseignement privĂ©. En 1957, l’enseignement public a reçu 23,7 milliards de francs de crĂ©dits et l’enseignement privĂ© 4,8 milliards. Dans l’enseignement privĂ©, selon les donnĂ©es de la commission, 478 millions ont servi Ă  amĂ©liorer le traitement des maĂźtres, 24 millions Ă  construire ou Ă  entretenir des bĂątiments, 23 Ă  acquĂ©rir ou Ă  entretenir du matĂ©riel41. 42 Émile Poulat, À Ă©cole publique, fonds publics », Les idĂ©es en mouvement, aoĂ»t 2000, p. 15 dĂ©ba ... 22La loi BarangĂ© devait ĂȘtre l’objet d’une intense campagne de mobilisation du ComitĂ© national d’action laĂŻque CNAL afin de demander son abrogation, rĂ©activant le slogan aux Ă©coles publiques, fonds publics, aux Ă©coles privĂ©es, fonds privĂ©s », slogan rĂ©fĂ©rĂ© Ă  la loi de 1886 mais qui ne s’y trouve pas prĂ©sent en tant que tel42. Le cas particulier du collĂšge Stanislas Ă  Paris 43 Georges Sauve, Le collĂšge Stanislas, Deux siĂšcles d’éducation, Paris, Ă©ditions patrimoine et mĂ©dia ... 23Pour autant, la mĂ©moire de la lĂ©gislation du XIXe siĂšcle demeure, notamment celle des collĂšges particuliers. Ainsi, par lettre du 25 juin 1951, l’ensemble des classes prĂ©paratoires du collĂšge Stanislas est passĂ© Ă  la charge de l’État, les professeurs Ă©tant intĂ©grĂ©s ou mutĂ©s aprĂšs un temps de rĂ©flexion de deux ans et remplacĂ©s par des professeurs nommĂ©s par l’inspection gĂ©nĂ©rale, les Ă©lĂšves restant internes dans l’établissement privĂ©43. Aussi Ă  la veille de la loi DebrĂ©, la situation est-elle la suivante financement de l’ensemble du fonctionnement des Ă©tablissements dans le cadre de la loi Marie-BarangĂ©, aides Ă  l’investissement des Ă©tablissements techniques, financement trĂšs rĂ©duit des Ă©tablissements secondaires, absence total de financement des Ă©coles primaires, financement Ă  hauteur de 110 000 000 francs anciens de huit Ă©tablissements secondaires privĂ©s soit 15 % de leur dĂ©pense de fonctionnement courant, selon l’enquĂȘte du ministĂšre – ce qui est un dĂ©passement lĂ©ger du montant autorisĂ© par la loi Falloux, mais ne prĂ©juge pas de l’avenir financier de ces Ă©tablissements. Pour dire les choses simplement, la question de la survie est dĂ©sormais un enjeu rĂ©el. La loi DebrĂ© vient ainsi fort Ă  point. Elle entraĂźne une profonde transformation de la logique du financement. La loi DebrĂ© 1959 et ses consĂ©quences 44 MinistĂšre de l’Éducation nationale, RepĂšres et rĂ©fĂ©rences statistiques pour les enseignements et l ... 24C’est Ă©videmment la loi fondatrice. Elle rĂ©organise profondĂ©ment les sources de financement mais n’annule pas la lĂ©gislation antĂ©rieure puisque celle-ci continue de s’appliquer Ă  l’ensemble des Ă©tablissements et en particulier Ă  ceux dits hors contrat » qui n’entrent pas dans le processus lĂ©gislatif de la nouvelle loi. On distinguera les dĂ©penses de fonctionnement et les dĂ©penses d’investissement des 11 400 Ă©tablissements sous contrat dont 7900 en premier degrĂ© en 2007. La part du financement privĂ© sous contrat en 2007 par le ministĂšre de l’Éducation programme 139, s’élevait Ă  11,4 % de la mission Enseignement scolaire » soit 6,8 milliards d’euros sur 60 milliards €. Si l’on inclut, les autres ministĂšres, les mĂ©nages, les entreprises, en 2005, le chiffre Ă©tait sensiblement le mĂȘme 6,7 milliards d’euros auxquels s’ajoutent 2,3 milliards d’euros par les collectivitĂ©s, 2 milliards d’euros par les entreprises, 2,4 milliards par les mĂ©nages sur un total de 15 milliards d’euros enseignement public 82 milliards d’euros. Les Ă©tablissements non subventionnĂ©s par la loi DebrĂ© vivent pour 3,8 milliards d’euros des entreprises et pour 2 milliards d’euros des mĂ©nages et 0,7 milliard des collectivitĂ©s territoriales, sur un total de 7 milliards d’euros44. Fonctionnement 25Il faut distinguer ce qui relĂšve de l’externat, qui entre dans le cadre du contrat avec l’État, et le reste garderie, Ă©tude, demi-pension, internat. Ces diffĂ©rentes prestations sont financĂ©es par les parents d’élĂšves au prix coĂ»tant, sans prise en charge par l’État. Par ailleurs, un certain nombre de frais sont Ă©galement Ă  la charge des familles dans le cadre de l’externat les frais affĂ©rents Ă  l’enseignement religieux et Ă  l’exercice du culte, le financement des investissements immobiliers, l’acquisition de matĂ©riel d’équipement scientifique, scolaire ou sportif, la participation aux frais de fonctionnement des structures de l’enseignement catholique. Le montant de la contribution des familles – la scolaritĂ© » – est fixĂ© librement par les responsables de l’établissement mais ils sont soumis au contrĂŽle du comptable public ou ne peuvent dĂ©passer un certain seuil. 26On distinguera ensuite les Ă©tablissements sous contrat simple des Ă©tablissements sous contrat d’association ; les premiers sont depuis 1980 uniquement situĂ©s dans le premier degrĂ© et sont minoritaires 30 %. Sous le rĂ©gime du contrat simple, le salaire des maĂźtres de droit privĂ© et les charges affĂ©rentes sont pris en compte par l’État. Par ailleurs, selon l’article 5 de la loi, les communes peuvent participer aux dĂ©penses de fonctionnement des classes et passer convention avec l’association gestionnaire. Elles peuvent verser tout ou partie des dĂ©penses de fonctionnement ou les assumer directement, sans que ce montant puisse ĂȘtre supĂ©rieur Ă  celui consenti pour l’école publique. Pour le reste, les kermesses, lotos, aide matĂ©rielle des parents ont encore de beaux jours devant eux. Sous le rĂ©gime du contrat d’association, la rĂšgle commune de financement est la suivante prise en charge du salaire et des charges sociales des maĂźtres de droit public par l’État, forfait communal ou d’externat entretien des locaux, frais de chauffage, d’éclairage, de nettoyage, entretien et remplacement du mobilier n’ayant pas le caractĂšre de biens d’équipements, achat d’imprimĂ©s et de registres, rĂ©munĂ©ration des agents de service, de secrĂ©tariat et de surveillance. Les frais de grosses rĂ©parations et d’investissement ne sont pas pris en charge. Dans le Premier degrĂ© 45 Charles Conte, Les Factures commencent Ă  tomber », Les IdĂ©es en mouvement, no 184, dĂ©cembre 2010 ... 27Dans les Ă©coles, a Ă©tĂ© créé un forfait communal. Depuis la loi Guizot ne peuvent ĂȘtre prises en charge les dĂ©penses liĂ©es au loyer de l’établissement car les communes ne paient pas de loyer pour les Ă©coles publiques qui sont propriĂ©tĂ© communale. Par ailleurs, le champ d’intervention des communes est restreint aux Ă©lĂšves des classes Ă©lĂ©mentaires et rien n’est obligatoire pour les classes maternelles ou enfantines et il faut que cela ait Ă©tĂ© expressĂ©ment prĂ©vu dans le contrat. La loi Carle du 28 octobre 2009 a prĂ©cisĂ© que les communes ne pouvaient financer une Ă©cole privĂ©e hors de leur territoire ou d’un regroupement pĂ©dagogique que dans des limites trĂšs restreintes, maladie, absence de place dans l’école publique, regroupement de fratrie, distance. L’avenir dira si loi qui ne devrait concerner, au plus, que 40 000 Ă©lĂšves est le dĂ©but, comme, cela a parfois Ă©tĂ© dit, d’une gĂ©nĂ©ralisation du financement des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires privĂ©es, au dĂ©triment de l’école publique45. Dans le Second degrĂ© 46 AndrĂ© Robert, École privĂ©e et Ă©conomie le poids Ă©conomique des Ă©tablissements et la question f ... 28Le forfait d’externat a d’abord Ă©tĂ© versĂ© par l’État puis partagĂ© avec les collectivitĂ©s territoriales depuis les lois de dĂ©centralisation des 22 juillet 1983 et 25 janvier 1985. Son montant a Ă©tĂ© l’objet de nombreux contentieux ; depuis la loi du 20 juillet 1992 une rĂšgle de calcul a Ă©tĂ© adoptĂ©e, avec un montant rĂ©visable tous les trois ans, grĂące Ă  une enquĂȘte. Le forfait est variable selon le type d’établissement, le nombre d’élĂšves, etc. Le forfait d’externat du second degrĂ© prend en charge la rĂ©munĂ©ration des personnels de droit privĂ© direction, administration, surveillance de l’externat et toutes les dĂ©penses affĂ©rentes Ă  l’externat chauffage, Ă©clairage, impĂŽts, assurances, petites rĂ©parations, loyer Ă©ventuellement Ă  l’exception de celles qui concernent l’enseignement religieux ou les investissements. D’aprĂšs une Ă©tude de la FNOGEC FĂ©dĂ©ration nationale des organismes de gestion de l’enseignement catholique, confirmĂ©e par RepĂšres et RĂ©fĂ©rences statistiques, Ă©tude reprise par AndrĂ© Robert dans le colloque État et enseignement privĂ© », 21 % des dĂ©penses restent Ă  la charge des familles contre 3,5 % dans l’enseignement public46. Pour environ 1/3 des familles, un quotient familial a Ă©tĂ© instaurĂ© pour fixer le niveau de rĂ©tribution scolaire. Les aides aux familles 47 Ferdinand Bellengier, Le chef d’établissement et l’État, Berger-Levrault, Paris, 2004, p. 66-68. 48 Circulaire du 5 octobre 1960. 29Il s’agit bien d’un financement de l’enseignement privĂ©, mĂȘme s’il est indirect puisqu’il bĂ©nĂ©ficie aux familles concernĂ©es. L’article 7 de la loi DebrĂ© devenu l’article 553-1 du Code de l’éducation prĂ©cise que les collectivitĂ©s territoriales peuvent faire bĂ©nĂ©ficier de mesures Ă  caractĂšre social tout enfant sans considĂ©ration de l’établissement d’enseignement qu’il frĂ©quente ». C’est donc une facultĂ©, mais pas une obligation, mĂȘme s’il y a dĂ©bat sur ce point entre les juridictions47. Les prestations sociales sont principalement48 les bourses, les fournitures scolaires, la distribution de prix, la prise en charge du transport des Ă©lĂšves vers leur Ă©tablissement, l’octroi d’une aide aux cantines ou l’organisation d’une restauration scolaire par la municipalitĂ©, mais aussi des subventions pour voyages de classes, classes de neige ou de dĂ©couverte, Ă©tudes surveillĂ©es, aide Ă  l’internat, Ă  l’exclusion de tout aide au fonctionnement de l’établissement lui-mĂȘme il s’agit d’aide apportĂ©e aux familles – ainsi une aide au chauffage ne peut ĂȘtre attribuĂ©e. Investissement 49 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2009, p. 185-198. 30Les collectivitĂ©s publiques peuvent accorder librement toutes formes d’aides aux Ă©tablissements techniques privĂ©s subventions, prĂȘts, mise Ă  disposition de matĂ©riel. Toutefois, les collectivitĂ©s doivent respecter le schĂ©ma rĂ©gional des formations et toute aide doit faire l’objet d’une convention qui prĂ©cise l’affectation de l’aide, la durĂ©e d’amortissement, les conditions de remboursement des sommes non amorties en cas de cessation de l’activitĂ© d’enseignement Code de l’éducation, L. 442-7. Il en va de mĂȘme pour les Ă©tablissements agricoles, Ă  l’exception des dĂ©penses de premiĂšre construction qui sont interdites. L 442-21. On sait que selon l’article 69, la loi Falloux autorise L151-4 la possibilitĂ© d’une subvention du 1/10e ou permet d’obtenir un local pour l’enseignement secondaire. Toutefois, l’interprĂ©tation du Conseil d’État est la suivante, depuis le 6 avril 1990 le local ne doit pas avoir Ă©tĂ© construit ou acquis spĂ©cialement Ă  cet effet, le 1/10e des dĂ©penses doit ĂȘtre calculĂ© hors des subventions reçues des collectivitĂ©s publiques, bref doit ĂȘtre calculĂ© uniquement Ă  partir des contributions des familles et des dons. En revanche, la rĂ©forme de la loi Falloux dite loi Bourg-Broc, qui visait Ă  financer les investissements Ă  hauteur de 50 % de la dĂ©pense totale a Ă©tĂ© repoussĂ©e en janvier 1994 par la sĂ©rie de manifestations que l’on sait49. Par ailleurs, une aide Ă  la construction est possible sous forme de garantie d’emprunt aux associations propriĂ©taires, le plus souvent diffĂ©rentes des associations gestionnaires que sont les OGEC au nombre d’environ 6 000 pour gĂ©rer les 85 000 Ă©tablissements existant aujourd’hui, Ă©tablissements qui emploient environ 200 000 personnes de droit privĂ© l’État ou les collectivitĂ©s territoriales peuvent apporter depuis la loi du 2 dĂ©cembre 1964 article 51 des garanties aux emprunts contractĂ©s par des groupements ou associations Ă  caractĂšre national pour la construction et l’amĂ©nagement d’établissements scolaires privĂ©s. La loi de dĂ©centralisation du 19 aoĂ»t 1986 a prĂ©cisĂ© que la mĂȘme facultĂ© est ouverte aux collectivitĂ©s territoriales au profit des groupements ou associations Ă  caractĂšre local. En revanche, il est toujours strictement interdit de subventionner un Ă©tablissement du 1er degrĂ©. Signalons pour mĂ©moire, car cette loi n’est plus opĂ©ratoire, que l’État a contribuĂ© Ă  l’équipement des Ă©tablissements privĂ©s dans le cadre du plan informatique pour tous en 1986, que des ateliers de technologie ont pu ĂȘtre construits dans le cadre de la rĂ©forme Haby au dĂ©but des annĂ©es 1980. L’enseignement supĂ©rieur 50 Christian Bonrepeaux, Le Monde, 14 dĂ©cembre 2009, p. 10 ; Didier Peiron, La Croix, 28 dĂ©cembre 200 ... 31En l’absence de disposition contraire prĂ©vue dans la loi de 1875, rien n’interdit Ă  une collectivitĂ© locale de subventionner un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur privĂ©. Toutefois, aprĂšs avoir hĂ©sitĂ©, les pouvoirs publics en 1959, ont retirĂ© l’enseignement supĂ©rieur du processus lĂ©gislatif. Il n’y a donc pas de contractualisation avec l’État, mais une subvention renouvelable chaque annĂ©e depuis le milieu des annĂ©es 1960 pour les instituts catholiques. Ceux-ci ne l’avaient pas demandĂ© pour des raisons d’indĂ©pendance et, en particulier, Ă  cause de l’existence des diplĂŽmes canoniques de thĂ©ologie, de philosophie et de droit canon. L’idĂ©e de contractualisation a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e au niveau gouvernemental mais il ne s’agit pas, contrairement Ă  certaines interprĂ©tations, d’une contractualisation sur le modĂšle de la loi DebrĂ© mais d’une sorte de convention pluriannuelle dans le cadre des contrats quadriennaux des universitĂ©s50. Par ailleurs, depuis la loi du 3 fĂ©vrier 1953, les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur habilitĂ©s peuvent recevoir des boursiers nationaux. PrĂ©cisons, afin d’ĂȘtre Ă  peu prĂšs complet, que d’autres structures d’enseignement supĂ©rieur ont Ă©tĂ© financĂ©es par l’État, tel l’Institut de philosophie comparĂ©e jusqu’en 1982, puis par la municipalitĂ© de Paris, ou mĂȘme par les dĂ©partements, tel le pĂŽle universitaire LĂ©onard de Vinci dans le dĂ©partement des Hauts-de-Seine. 32Le financement de l’enseignement privĂ© reste bien au XXe siĂšcle, en dĂ©pit de tentative contradictoire, un financement mixte, mi-public, mi privĂ©, mĂȘme si la part des fonds publics a Ă©tĂ© croissante, Ă  partir du moment oĂč la loi DebrĂ© a Ă©tĂ© promulguĂ©e. Sans me prononcer ici sur le bien-fondĂ© ou non d’un tel financement qui reste objet de dĂ©bat rĂ©current, bien entendu se pose la question de savoir si cette extension des fonds publics permet un accĂšs plus diversifiĂ© socialement aux Ă©tablissements privĂ©s, dans la mesure oĂč ils ne s’inscrivent pas dans une dynamique de concurrence par rapport Ă  l’enseignement public ou, si au contraire, ils participent Ă  la dĂ©sagrĂ©gation de ce dernier. Il y a lĂ  un vaste champ de recherche Ă  explorer. Notes 1 Martine Cohen, De l’école juive... aux Ă©coles juives. PremiĂšre approche sociologique » dans Bruno Poucet dir., État et enseignement privĂ©, Rennes, PUR, 2011, p. 237-259. 2 Le directeur est en ce cas propriĂ©taire et transmet ce patrimoine Ă  ses hĂ©ritiers. 3 C’est le cas des Ă©coles catholiques qui, mĂȘme lorsqu’elles sont fondĂ©es par des individus, ne leur appartiennent pas en propre et sont transmis par le biais d’association ou de sociĂ©tĂ©. 4 En 1966, 40 % Ă©taient des sociĂ©tĂ©s, 33 % des associations, 17 % des personnes physiques ou congrĂ©gations, 10 % des sociĂ©tĂ©s Ă  capitaux, Nicole Fontaine, Un bilan, dix ans d’application de la loi DebrĂ©, Paris, Imp. Les Nouvelles, 1969, p. 96. 5 Code de l’éducation, L. 151-3-151-6 ; Jean-Paul Durand, La libertĂ© des congrĂ©gations religieuses en France, Paris, Cerf, 1899, 3 vol. ; LibertĂ© religieuse et rĂ©gime des cultes en droit français, Paris, Cerf, 2005. 6 Une Ă©cole privĂ©e, selon la Cour de cassation se dĂ©fini ainsi Est constitutif d’une Ă©cole le fait de donner un enseignement habituellement en commun Ă  trois enfants appartenant Ă  deux familles diffĂ©rentes », DĂ©cret 1887, dames Martin et Gauthier. Sabine Monchambert, La LibertĂ© d’enseignement, Paris, PUF, 1992, p. 103-104. 7 Selon Sabine Monchambert une seule exception en 1891 a Ă©tĂ© admise pour la ville d’Espalion qui avait des classes primaires annexĂ©es Ă  un Ă©tablissement secondaire Sabine Monchambert, La LibertĂ© d’enseignement, op. cit., p. 103. 8 On comprend ainsi, dans les annĂ©es 1950, la virulence de l’opposition de certains menĂ©s par Mgr Cazaux, Ă©vĂȘque de VendĂ©e, lorsqu’il s’est agi de mettre sur pieds un impĂŽt » sur les bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s dans les kermesses. 9 Gaston Monin, L’enseignement libre, t. 1, Paris, Imprimerie Matot-Braine, 1953, p. 9. 10 Bruno Poucet, Entre l’Église et la RĂ©publique, Paris, Éditions de l’Atelier, 1998, p. 22-25. Voir aussi Bulletin du Syndicat de l’enseignement libre secondaire et supĂ©rieur, l’Enseignement libre qui paraĂźt depuis 1902. 11 Gaston Monin, L’enseignement libre, op. cit., p. 124. 12 En 1940, le cardinal LiĂ©nart tentera – en vain – de s’appuyer sur ce prĂ©cĂ©dent afin d’obtenir une gĂ©nĂ©ralisation des aides Ă  l’ensemble des Ă©coles de son diocĂšse, au prĂ©texte qu’elles ont rĂ©pondu Ă  une situation exceptionnelle de fait de la guerre et de l’invasion de cette partie du territoire par les allemands. 13 UltĂ©rieurement les dispositions de la loi seront insĂ©rĂ©es dans le code de l’enseignement technique Ă©tablis par application de la loi du 28 novembre 1955 et annexĂ© au dĂ©cret du 14 septembre 1956. 14 BOEN no 25bis du 4 septembre 1947. 15 AN, CHAN, 5AG1/sol/272, procĂšs-verbal du 10 juillet 1959. 16 Ordonnance du 21 fĂ©vrier 1821, confirmĂ© par l’arrĂȘtĂ© du recteur dĂ©partemental de l’acadĂ©mie de Paris du 29 mars 1851 pour le collĂšge Stanislas Ă©tablissement fondĂ© en 1804, voir Philippe Savoie, Les enseignants du secondaire, textes officiels, t. 1, 1802-1914, Paris, INRP/Economica, 2000, p. 177-178, 305. 17 AN, CHAN, 71AJ66, note Ă  l’attention de M. Lebettre du 2 octobre 1959. Convention du 11 novembre 1896 passĂ©e en application d’une loi du 24 juin 1897 !, une nouvelle convention sera signĂ©e le 16 aoĂ»t 1901 et une autre le 3 mai 1944. Les inspecteurs gĂ©nĂ©raux peuvent inspecter les classes ainsi que les inspecteurs de l’ordre administratif et Ă©conomique. 18 AD de la Somme, fonds du rectorat II T 80, Conseil acadĂ©mique, lettre du supĂ©rieur du Grand sĂ©minaire d’Amiens du 15 avril 1823. 19 Ibid., fonds du rectorat II T 92, Rapport d’inspection du 22 avril 1828 du recteur Guillon, oĂč il souligne que l’institution accueille 207 Ă©lĂšves dont 140 se destinent Ă  l’état ecclĂ©siastique. L’annĂ©e suivante, il compte 254 Ă©lĂšves. 20 Georges Hacquard, Histoire d’une institution française, l’école alsacienne, Paris, Pauvert/Suger, 1982. 21 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2010, p. 27. 22 MichĂšle Cointet, L’Église sous Vichy, Paris, Perrin, 1998, p. 64-136. 23 Archives historiques du diocĂšse de Paris dĂ©sormais AHDP, 1D XIV/24. 24 Archives historiques du diocĂšse de Lille dĂ©sormais AHDL 2B 101, compte-rendu de l’AssemblĂ©e des cardinaux et archevĂȘques ACA du 15 janvier 1941. 25 On lira son tĂ©moignage dans JĂ©rĂŽme Carcopino, Souvenirs de Sept ans, Paris, Flammarion, 1957, p. 316-335. 26 AHDL, 9 Z 1, lettre de JĂ©rĂŽme Carcopino au Cardinal LiĂ©nart du 29 septembre 1941, et au cardinal Suhard, 1D XIV/24. 27 Patrick Cabanel, La RĂ©publique du certificat d’études, Paris, Belin, 2002, p. 231-240. Ce diplĂŽme disparaitra avec la loi DebrĂ©. 28 Philippe Dazet-Brun, Auguste Champetier de Ribes, Un catholique social en politique 1882-1947, SĂ©guier, 2008, p. 387-404 ; Bruno Poucet, NĂ©gociations publiques et nĂ©gociations secrĂštes au cƓur des tensions scolaires entre enseignement public et enseignement privĂ© entre 1950 et 1970 » dans Jean-François Condette dir., Éducation, religion, laĂŻcitĂ© XVIe-XXe siĂšcle, Lille, CEGES, UniversitĂ© de Lille III, p. 509-528. 29 AHDL, 9J 3 2322, note d’Henri Chappoulie au marĂ©chal PĂ©tain du 27 fĂ©vrier 1944. Ainsi, en 1944, il est demandĂ© que le crĂ©dit passe de 490 Ă  600 millions de francs afin de tenir compte du relĂšvement du traitement des instituteurs de l’enseignement public. 30 AN, CAC 800085, article 12, lettre de l’évĂȘque Lucien Martin au prĂ©fet G. Mumber du 10 fĂ©vrier 1942, rapport de l’inspecteur d’acadĂ©mie Meyer au prĂ©fet de la Somme du 27 dĂ©cembre 1943. Entre 1942 et 1944, on passe de 36 Ă  38 Ă©coles subventionnĂ©es et d’une somme de 1,6 million Ă  2, 2 millions. 31 AN, CAC 840085, article 14, l’instruction n’a pas Ă©tĂ© envoyĂ©e mais transmise verbalement. 32 AN, CAC 1990252, article 3, dossier LiĂ©nart ». 33 Archives historiques du diocĂšse de Bordeaux AHDB, 1D 8/70, lettre Ă  l’archevĂȘque de Bordeaux. 34 AHDL, J31, rapport au marĂ©chal PĂ©tain du 15 mai 1941. 35 AN, CHAN, 2 AG/496, proposition du 17 avril 1941. 36 AHDP, 1D XIV/24, lettre d’Emmanuel Suhard Ă  Carcopino du 3 octobre 1941 sur le projet de loi Au surplus, il avait Ă©tĂ© demandĂ© au gouvernement de venir en aide aux pĂšres de familles qui veulent pour leurs enfants une Ă©ducation chrĂ©tienne. » 37 AN, CHAN, F17 13 390, rapport du 6 juin 1944. 38 AN, CHAN 71J66, note du 2 octobre 1959 de Jacques Voisin Ă  l’attention de M. Lebettre, conseiller technique du ministre. 39 AN, CHAN 71 J 66, note du 2 octobre. En 1958, 30 milliards de francs sont inscrits au budget pour la loi BarangĂ© dont 5 milliards pour l’enseignement privĂ©, contre 110 millions pour les crĂ©dits des huit Ă©tablissements financĂ©s par l’État. 40 1 000 francs initialement par trimestre de scolaritĂ©. 41 Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, rapport gĂ©nĂ©ral, p. 81. 42 Émile Poulat, À Ă©cole publique, fonds publics », Les idĂ©es en mouvement, aoĂ»t 2000, p. 15 dĂ©bat avec Louis Astre milliards de francs sont Boussinesq. 43 Georges Sauve, Le collĂšge Stanislas, Deux siĂšcles d’éducation, Paris, Ă©ditions patrimoine et mĂ©dias, 1994, texte de la convention avec l’archevĂȘchĂ© de Paris, p. 421 ; MinistĂšre de l’Éducation nationale, Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, Rapport gĂ©nĂ©ral, Paris, SEVEPEN, 1959, p. 110. 44 MinistĂšre de l’Éducation nationale, RepĂšres et rĂ©fĂ©rences statistiques pour les enseignements et la formation, Paris, MEN, 2007, p. 331. 45 Charles Conte, Les Factures commencent Ă  tomber », Les IdĂ©es en mouvement, no 184, dĂ©cembre 2010, p. 7. 46 AndrĂ© Robert, École privĂ©e et Ă©conomie le poids Ă©conomique des Ă©tablissements et la question financiĂšre » dans Bruno Poucet dir., État et enseignement privĂ©, Rennes, PUR, 2011, p. 199-209. 47 Ferdinand Bellengier, Le chef d’établissement et l’État, Berger-Levrault, Paris, 2004, p. 66-68. 48 Circulaire du 5 octobre 1960. 49 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2009, p. 185-198. 50 Christian Bonrepeaux, Le Monde, 14 dĂ©cembre 2009, p. 10 ; Didier Peiron, La Croix, 28 dĂ©cembre 2009 ; La lettre du Monde de l’éducation no 650. Auteur Financementdes Ă©coles privĂ©es : la proposition de loi Carle se veut un compromis - Louise Fessard, MĂ©diapart, 28 septembre 2009 mardi 29 septembre 2009 , par Laurence L’AssemblĂ©e nationale a entĂ©rinĂ© dĂ©finitivement lundi 28 septembre la proposition de loi sur le « forfait communal » du sĂ©nateur UMP de Haute-Savoie, Jean-Claude Carle, dĂ©jĂ  adoptĂ©e en
AccueilActualitĂ©A la uneUne nouvelle circulaire sur le financement des Ă©coles privĂ©es par les communes Education PubliĂ© le 29/08/2007 ‱ dans A la une, Actu expert Education et Vie scolaire, France Ma Gazette SĂ©lectionnez ce thĂšme et crĂ©ez votre newsletter personnalisĂ©e Une circulaire rĂ©gissant le financement par les communes de la scolaritĂ© des enfants rĂ©sidant sur leur territoire, mais scolarisĂ©s dans une autre commune, y compris dans le privĂ©, a Ă©tĂ© adressĂ©e aux prĂ©fets, rĂ©vĂšle le quotidien la Croix» du 29 aoĂ»t. Il s’agit de la nouvelle version de la circulaire annulĂ©e le 4 juin par le Conseil d’Etat, saisi notamment par le ComitĂ© d’action laĂŻque Cnal.Le Conseil d’Etat avait invalidĂ© le texte prĂ©cĂ©dent pour des questions de forme. Aussi la nouvelle version reprend les termes du document prĂ©cĂ©dent, Ă  l’exception de trois rectifications portĂ©es Ă  l’annexe ».Texte d’application de l’article 89 de la loi de dĂ©centralisation d’aoĂ»t 2004, la circulaire sera publiĂ©e le 6 septembre au ... [60% reste Ă  lire] Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Club Éducation et vie scolaire VOUS N'ĂȘTES PAS ABONNĂ© ? Testez notre Offre DĂ©couverte Club Education et Vie scolaire pendant 30 jours J’en profite Nos services PrĂ©pa concours ÉvĂšnements Formations
Avecce contrat, les Ă©coles privĂ©es doivent accueillir tous les enfants sans distinction et suivre le programme d'enseignement officiel. En contrepartie, les salaires des enseignants sont intĂ©gralement pris en charge par l'État. Les Ă©coles privĂ©es exigent nĂ©anmoins des frais de scolaritĂ©, Ă  la charge des parents.
Si les lois DebrĂ© de 1959 ont apaisĂ© les esprits sur la question scolaire, tout n’est pas rĂ©glĂ©. Certaines difficultĂ©s, nĂ©es des ƓdisparitĂ©s et des imprĂ©cisions de la rĂ©glementation en matiĂšre de dĂ©penses occasionnĂ©es aux communes par l’école privĂ©e, demeurent, comme le relĂšve la Cour des comptes dans un rĂ©cent rapport. [*Comment les communes procĂšdent-elles pour calculer le montant de leurs dĂ©penses? Et comment le versent-elles ?*] Ces questions font-elles vraiment dĂ©bat ? RĂ©ponses à travers trois exemples. Jusqu’à l’entrĂ©e en vigueur de la loi du 13 août 2004, à dĂ©faut d’un accord entre la commune d’accueil et la commune de rĂ©sidence, aucune contribution financiĂšre ne pouvait ĂȘtre exigĂ©e de la commune de rĂ©sidence pour les dĂ©penses des Ă©tablissements privĂ©s extĂ©rieurs à la commune. Ce n’était qu’une simple facultĂ©. Lors de l’examen du projet de loi relatif aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales, le SĂ©nat a adoptĂ©, sur proposition de Michel Charasse, un amendement qui a modifiĂ© les modalitĂ©s de la participation des communes aux dĂ©penses concernant les Ă©lĂšves scolarisĂ©s hors de leur commune de rĂ©sidence dans des Ă©coles privĂ©es sous contrat d’association. Absence de paritĂ© Objectif [*Mettre un terme à l’abus d’un Ɠcertain nombre de maires de communes de rĂ©sidence qui incitaient les familles à envoyer leurs enfants à l’école privĂ©e de la commune voisine pour Ă©viter le paiement de la participation aux dĂ©penses de fonctionnement*], selon l’exposĂ© du sĂ©nateur. Depuis, l’article 89 de la loi du 13 août 2004 prĂ©voit que la commune de rĂ©sidence d’un enfant scolarisĂ© dans une Ă©cole privĂ©e sous contrat d’association situĂ©e dans une autre commune doit contribuer aux frais de fonctionnement de cette Ă©cole sous forme de forfait. Mais avec un bĂ©mol la contribution à la charge de chaque commune ne peut ĂȘtre supĂ©rieure au coût qu’aurait reprĂ©sentĂ© l’élĂšve s’il avait Ă©tĂ© scolarisĂ© dans une Ă©cole publique de la commune, ou, en l’absence d’école dans la commune, au coût moyen dĂ©partemental des classes publiques. Cette disposition, rajoutĂ©e en 2005 dans la loi d’orientation, n’a toutefois pas empĂȘchĂ© de mettre à mal le principe de paritĂ©, du fait de l’obligation rigoureuse de financement par les mairies des Ă©coles privĂ©es. [Lire la suite
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Pourles collĂšges et les lycĂ©es, 5577 Ă©lĂšves Ă©taient scolarisĂ©s en 2016 dans l’Eure, 19624 en Seine-Maritime. L’État prend en charge la rĂ©munĂ©ration des enseignants et le coĂ»t de
Enseignements Ă©lĂ©mentaire et secondaire ENSEIGNEMENT PRIVÉ SOUS CONTRATModifications apportĂ©es par la loi relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales en matiĂšre de financement par les communes des Ă©coles privĂ©es sous contratNOR MENF0701576C RLR 531-5 CIRCULAIRE N°2007-142 DU 27-8-2007 MENDAF D1INT RĂ©f. L. n° 2004-809 du 13-8-2004 Texte adressĂ© aux prĂ©fĂštes et prĂ©fets ; aux inspectrices et inspecteurs d’acadĂ©mie, directrices et directeurs des services dĂ©partementaux de l’éducation nationale Par un arrĂȘt du 4 juin 2007, le Conseil d’État a annulĂ© la circulaire interministĂ©rielle du 2 dĂ©cembre 2005 expliquant les modifications apportĂ©es par les articles 87 et 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 susvisĂ©e, ainsi que l’annexe rappelant les dĂ©penses Ă  prendre en compte pour le calcul de la contribution communale ou cette dĂ©cision d’annulation ne remet nullement en cause le fond de la circulaire attaquĂ©e, le Conseil d’État ayant seulement retenu un motif d’illĂ©galitĂ© externe tirĂ© de l’incompĂ©tence de ses signataires. En effet, se rĂ©fĂ©rant aux dispositions du dĂ©cret du 27 juillet 2005 relatif aux dĂ©lĂ©gations de signature des membres du Gouvernement, la Haute AssemblĂ©e a considĂ©rĂ© que le directeur de cabinet d’un ministre ne peut signer une circulaire, mĂȘme purement interprĂ©tative, dĂšs lors qu’elle relĂšve de la compĂ©tence d’un seul directeur d’administration centrale qui dispose d’une dĂ©lĂ©gation pour signer un tel acte. C’est la raison pour laquelle la prĂ©sente circulaire reprend les termes du document prĂ©cĂ©dent, Ă  l’exception de trois rectifications portĂ©es Ă  l’annexe dĂ©penses de contrĂŽle technique des bĂątiments, rĂ©munĂ©ration des agents territoriaux de service des Ă©coles maternelles et dĂ©penses relatives aux activitĂ©s extrascolaires.Les prĂ©fets veilleront Ă  ce que la prĂ©sente circulaire, qui a pour seul objet de confirmer notre interprĂ©tation commune des dispositions lĂ©gislatives en vigueur, soit appliquĂ©e dans les meilleures conditions dĂšs cette annĂ©e scolaire. La loi n° 2004-809 du 13 aoĂ»t 2004 relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales comporte plusieurs dispositions relatives aux conditions de financement par les communes des dĂ©penses de fonctionnement des Ă©tablissements d’enseignement privĂ©s du premier degrĂ© par les communes. Ces nouvelles dispositions concernent en particulier - les modalitĂ©s de rĂ©partition de la contribution des communes au fonctionnement des Ă©coles privĂ©es recevant des Ă©lĂšves n’habitant pas la commune siĂšge, prĂ©cisĂ©es par l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 ;- la compĂ©tence des Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale EPCI en matiĂšre de financement des Ă©coles privĂ©es sur le fondement de l’article L. 442-13-1 nouveau du code l’éducation. I - Les modifications introduites par l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 a Les nouvelles dispositions s’inscrivent dans le cadre gĂ©nĂ©ral du principe de paritĂ© tel qu’il rĂ©sulte de l’article L. 442-5 du code de l’éducation L’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 rend les trois premiers alinĂ©as de l’article L. 212-8 du code de l’éducation “applicables pour le calcul des contributions des communes aux dĂ©penses obligatoires concernant les classes des Ă©coles privĂ©es sous contrat d’association”.En rĂ©alitĂ©, le premier alinĂ©a de l’article L. 212-8, qui prĂ©voit que la rĂ©partition des dĂ©penses de fonctionnement entre la commune d’accueil et la commune de rĂ©sidence se fait par accord entre ces deux communes, Ă©tait dĂ©jĂ  applicable au financement des Ă©coles privĂ©es sous contrat d’association en vertu de l’article L. 442-9 du code de l’éducation. Toutefois, en l’absence de tout mĂ©canisme permettant de surmonter un Ă©ventuel dĂ©saccord entre les communes, la participation de la commune de rĂ©sidence au fonctionnement de l’école privĂ©e implantĂ©e sur le territoire d’une autre commune restait purement 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 Ă©tend au financement des Ă©coles privĂ©es sous contrat les procĂ©dures qui rĂ©gissent la rĂ©partition entre les communes des dĂ©penses de fonctionnement des Ă©coles publiques. Il prĂ©cise qu’à dĂ©faut d’accord entre les communes sur les modalitĂ©s de rĂ©partition des dĂ©penses de fonctionnement des classes sous contrat, le prĂ©fet fixe leurs contributions respectives, aprĂšs avis du conseil dĂ©partemental de l’éducation nationale, comme il le fait dĂ©jĂ  pour la rĂ©partition de la contri bution des communes au financement des Ă©coles 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 ne rend pas applicables les autres alinĂ©as de l’article L. 212-8 qui Ă©numĂšrent un certain nombre de cas dans lesquels la commune de rĂ©sidence n’est pas tenue de contribuer au financement des Ă©coles de la commune d’accueil, parce qu’il n’était pas possible d’étendre en l’état les dispositions du quatriĂšme alinĂ©a qui Ă©voquent un accord du maire de la commune de rĂ©sidence Ă  la scolarisation dans une autre importe cependant de souligner que les dispositions de l’article 89 doivent ĂȘtre combinĂ©es avec le principe gĂ©nĂ©ral Ă©noncĂ© Ă  l’article L. 442-5 selon lequel “les dĂ©penses de fonctionnement des classes sous contrat sont prises en charge dans les mĂȘmes conditions que celles des classes correspondantes de l’enseignement public”. Il en rĂ©sulte que la loi ne peut ĂȘtre lue comme imposant aux communes une charge plus importante pour le financement des Ă©coles privĂ©es que pour celui des Ă©coles de l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 ne saurait donc conduire Ă  mettre Ă  la charge de la commune de rĂ©sidence une contribution supĂ©rieure par Ă©lĂšve Ă  celle qui lui incomberait si l’élĂšve concernĂ© Ă©tait scolarisĂ© dans une Ă©cole publique. En revanche, et conformĂ©ment au principe de paritĂ© qui doit guider l’application de la loi, la commune de rĂ©sidence doit participer au financement de l’établissement privĂ© sous contrat dans tous les cas oĂč elle devrait participer au financement d’une Ă©cole publique qui accueillerait le mĂȘme d’autres termes, la commune de rĂ©sidence, lorsqu’elle se prononce sur le montant de sa participation aux dĂ©penses de fonctionnement liĂ©es Ă  une scolarisation en dehors de la commune, ne peut traiter diffĂ©remment le cas des Ă©lĂšves scolarisĂ©s dans un Ă©tablissement privĂ© et celui des Ă©lĂšves scolarisĂ©s dans une Ă©cole publique d’une autre commune. b La mise en Ɠuvre des nouvelles dispositions lĂ©gislatives doit privilĂ©gier l’accord des communes intĂ©ressĂ©es ConformĂ©ment au premier alinĂ©a de l’article L. 212-8, l’accord des communes intĂ©ressĂ©es doit ĂȘtre recherchĂ©. Il appartient en particulier aux communes intĂ©ressĂ©es de dĂ©terminer les modalitĂ©s concrĂštes de la prise en charge des dĂ©penses de fonctionnement liĂ©es Ă  l’accueil d’élĂšves ne rĂ©sidant pas dans la commune oĂč est implantĂ© l’établissement. Elles peuvent prĂ©voir que la commune d’implantation verse une contribution pour l’ensemble des Ă©lĂšves qui frĂ©quentent l’établissement et que les communes de rĂ©sidence versent Ă  la commune d’implantation la contribution prĂ©vue par l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004. En l’absence d’accord sur de telles modalitĂ©s de coopĂ©ration entre les communes intĂ©ressĂ©es, la commune de rĂ©sidence pourra verser sa contribution directement Ă  l’établissement les cas oĂč elle est due en application de l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004, la contribution de la commune de rĂ©sidence sera calculĂ©e selon les rĂšgles prĂ©vues Ă  l’article L. 212-8 du code de l’éducation pour le financement des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires publiques. Le montant dĂ» par la commune de rĂ©sidence ne pourra excĂ©der le montant du forfait communal versĂ© par la commune d’implantation, qui coĂŻncide avec le coĂ»t moyen de fonctionnement par Ă©lĂšve des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires publiques de cette commune et tiendra compte des ressources de la commune de outre, l’article 89 de la loi du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école a modifiĂ© l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 pour prĂ©ciser que la contribution de la commune de rĂ©sidence, calculĂ©e sur la base des Ă©lĂ©ments dĂ©crits ci-dessus, ne pouvait en tout Ă©tat de cause pas dĂ©passer le coĂ»t qu’aurait reprĂ©sentĂ© le mĂȘme Ă©lĂšve s’il avait Ă©tĂ© scolarisĂ© dans une Ă©cole publique de la commune de rĂ©sidence ou, en l’absence d’école publique dans cette commune, le coĂ»t moyen des classes Ă©lĂ©mentaires publiques du dĂ©partement. Afin de dĂ©terminer ce coĂ»t, l’inspection acadĂ©mique demandera Ă  chaque commune du dĂ©partement ayant une ou plusieurs Ă©coles Ă©lĂ©mentaires publiques de lui communiquer le montant des dĂ©penses scolaires, Ă©valuĂ©es Ă  l’annexe ci-jointe, inscrit au budget communal pour ses Ă©coles publiques Ă©lĂ©mentaires ainsi que le nombre d’élĂšves scolarisĂ©s dans ces mĂȘmes aux dispositions de l’article R. 131-3 du code de l’éducation, les directeurs des Ă©tablissements d’enseignement privĂ©s communiqueront aux maires des communes concernĂ©es, sans attendre la date limite fixĂ©e par l’article R. 131-3 du code de l’éducation, la liste des enfants qui sont inscrits dans une classe Ă©lĂ©mentaire placĂ©e sous contrat d’association. II - Les modifications introduites par l’article 87 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 L’article 87 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 codifiĂ© par l’article L. 442-13-1 du code de l’éducation dispose que lorsqu’un EPCI est compĂ©tent pour le fonctionnement des Ă©coles publiques, cet Ă©tablissement est substituĂ© aux communes dans leurs droits et obligations Ă  l’égard des Ă©tablissements d’enseignement privĂ©s ayant passĂ© avec l’État un contrat. ConformĂ©ment aux articles L. 5211-5 et L. 5211-17 du CGCT, l’EPCI est tenu de respecter les engagements pris par les communes jusqu’à l’échĂ©ance des conventions signĂ©es entre les communes et les Ă©coles Ă  l’article L. 212-8 du code de l’éducation, lorsque les compĂ©tences relatives au fonctionnement des Ă©coles publiques ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es Ă  un Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale, le territoire de l’ensemble des communes constituant cet Ă©tablissement est assimilĂ© au territoire de la commune d’accueil ou de la commune de rĂ©sidence. Pour les besoins de l’application de l’article 89, il convient de rappeler que le critĂšre de rĂ©sidence ne s’apprĂ©cie plus par rapport Ă  la commune mais par rapport au territoire de l’ contribution mise Ă  la charge de l’EPCI, siĂšge de l’établissement privĂ©, est au plus Ă©gale au produit du nombre d’élĂšves de l’EPCI scolarisĂ©s dans cet Ă©tablissement par le montant moyen de la dĂ©pense de fonctionnement constatĂ©e pour les classes Ă©lĂ©mentaires publiques situĂ©es sur le territoire de l’EPCI ou en l’absence d’école publique de mĂȘme nature, par le montant moyen de la dĂ©pense de fonctionnement constatĂ©e pour les classes Ă©lĂ©mentaires publiques du cette hypothĂšse, on considĂšre, par analogie avec l’enseignement public, que tous les Ă©lĂšves de l’école privĂ©e habitent sur un mĂȘme territoire, celui de l’EPCI conformĂ©ment aux dispositions de l’article L. 212-8 du code de l’éducation qui prĂ©voit que lorsque les compĂ©tences relatives au fonctionnement des Ă©coles publiques ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es Ă  un EPCI, le territoire de l’ensemble des communes constituant cet Ă©tablissement est assimilĂ©, pour l’application du prĂ©sent article, au territoire de la commune d’accueil ou de la commune de rĂ©sidence et l’accord sur la rĂ©partition des dĂ©penses de fonctionnement relĂšve de l’ mentionnĂ© Ă  l’article L. 442-13-1 prĂ©citĂ© du code de l’éducation peut ĂȘtre - soit un syndicat intercommunal article L. 5212-1 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales-CGCT ;- soit une communautĂ© de communes article L. 5214-1 du CGCT, soit une communautĂ© urbaine article L. 5215-1 du CGCT ;- soit un syndicat d’agglomĂ©ration nouvelle article L. 5332-1 du CGCT ;- soit, enfin, une communautĂ© d’agglomĂ©ration article L. 5216-1 du CGCT.Les regroupements pĂ©dagogiques intercommunaux RPI ou les rĂ©seaux d’écoles ne constituent pas des EPCI car ne disposant pas de la personnalitĂ© morale. Ils continuent donc Ă  relever, en consĂ©quence, de la compĂ©tence des communes sur lesquels est organisĂ© le RPI. En revanche, les regroupements pĂ©dagogiques intercommunaux ou les rĂ©seaux d’écoles existant ou créés dans le ressort d’un EPCI ressortissent bien Ă  sa compĂ©tence lorsque ce dernier est compĂ©tent en matiĂšre scolaire. Pour le ministre de l’éducation nationaleet par dĂ©lĂ©gation,Le directeur des affaires financiĂšresMichel DELLACASAGRANDE Pour le ministre de l’intĂ©rieur, de l’outre-mer et des collectivitĂ©s territorialeset par dĂ©lĂ©gation,Le directeur gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s locales Edward JOSSA Annexe RAPPEL DES DÉpenses Ă  prendre en compte pour la contribution communale ou intercommunale DĂ©penses obligatoires Les dĂ©penses de fonctionnement d’une classe Ă©lĂ©mentaire sous contrat d’association constituent une dĂ©pense obligatoire Ă  la charge de la commune ou de l’EPCI montant de la contribution communale s’évalue Ă  partir des dĂ©penses de fonctionnement relative Ă  l’externat des Ă©coles publiques correspondantes inscrites dans les comptes de la commune ou de l’EPCI et qui correspondent notamment - Ă  l’entretien des locaux liĂ©s aux activitĂ©s d’enseignement, ce qui inclut outre la classe et ses accessoires, les aires de rĂ©crĂ©ation, les locaux sportifs, culturels ou administratifs...- Ă  l’ensemble des dĂ©penses de fonctionnement des locaux dĂ©signĂ©s ci-dessus telles que chauffage, eau, Ă©lectricitĂ©, nettoyage, produits d’entretien mĂ©nager, fournitures de petit Ă©quipement, autres matiĂšres et fournitures, fournitures pour l’entretien des bĂątiments, contrats de maintenance, assurances... ;- Ă  l’entretien et, s’il y a lieu, le remplacement du mobilier scolaire et du matĂ©riel collectif d’enseignement ;- Ă  la location et la maintenance de matĂ©riels informatiques pĂ©dagogiques ainsi que les frais de connexion et d’utilisation de rĂ©seaux affĂ©rents ;- aux fournitures scolaires, les dĂ©penses pĂ©dagogiques et administratives nĂ©cessaires au fonctionnement des Ă©coles publiques ;- Ă  la rĂ©munĂ©ration des intervenants extĂ©rieurs, recrutĂ©s par la commune, chargĂ©s d’assister les enseignants pendant les heures d’enseignement prĂ©vues dans les programmes officiels de l’éducation nationale ;- Ă  la quote-part des services gĂ©nĂ©raux de l’administration communale ou intercommunale nĂ©cessaire au fonctionnement des Ă©coles publiques ;- au coĂ»t des transports pour emmener les Ă©lĂšves de leur Ă©cole aux diffĂ©rents sites pour les activitĂ©s scolaires piscine, gymnase, ... ainsi que le coĂ»t d’utilisation de ces l’absence de prĂ©cisions lĂ©gislatives ou rĂ©glementaires, les communes ou les EPCI compĂ©tents en matiĂšre scolaire peuvent soit verser une subvention forfaitaire, soit prendre en charge directement tout ou partie des dĂ©penses sous forme de fourniture de prestations directes livraisons de fuel ou matĂ©riels pĂ©dagogiques, intervention de personnels communaux ou intercommunaux, par exemple, soit payer sur factures, soit combiner les diffĂ©rentes formes prĂ©citĂ©es.Aux termes de la jurisprudence, la nomenclature comptable utilisĂ©e par les communes n’est pas opposable aux Ă©tablissements et seul compte le point de savoir si les dĂ©penses en cause doivent ĂȘtre vĂ©ritablement regardĂ©es comme des investissements ou au contraire comme des charges ordinaires. Aussi, la seule inscription en section de fonctionnement ou, au contraire, en section d’investis sement d’une dĂ©pense engagĂ©e par la commune ou l’EPCI au profit des Ă©coles publiques situĂ©es sur son territoire ne saurait suffire Ă  justifier sa prise en compte ou non dans le montant des dĂ©penses consacrĂ©es aux classes de l’enseignement public du premier l’opposĂ©, ne sont pas prises en compte, pour le calcul du coĂ»t moyen de l’élĂšve du public servant de rĂ©fĂ©rence Ă  la contribution communale, les dĂ©penses d’investissement. DĂ©penses facultatives Les dĂ©penses de fonctionnement des classes sous contrat simple peuvent ĂȘtre prises en charge par les communes, dans les conditions fixĂ©es par convention, passĂ©e entre la commune et l’école privĂ©e, qui contient des clauses fixant les modalitĂ©s de sa reconduction et de sa rĂ©siliation. Ainsi, il peut toujours ĂȘtre mis fin Ă  la convention en respectant la procĂ©dure prĂ©vue. Cette contribution, facultative, demeure toujours soumise Ă  la rĂšgle selon laquelle elle ne peut en aucun cas ĂȘtre proportionnellement supĂ©rieure aux avantages consentis par la commune Ă  son Ă©cole publique ou ses Ă©coles publiques. Aussi, si une commune ou un EPCI souhaite financer des classes sous contrat simple malgrĂ© l’absence d’école publique sur son territoire, il doit demander au prĂ©fet de lui indiquer le coĂ»t moyen d’un Ă©lĂšve des Ă©coles publiques du dĂ©partement, pour les classes de mĂȘme en est de mĂȘme pour la prise en charge des dĂ©penses de fonctionnement des classes préélĂ©mentaires sous contrat d’association qui constituent une dĂ©pense facultative pour la commune, sauf si cette derniĂšre a donnĂ© un avis favorable Ă  la conclusion du contrat d’association ou s’est engagĂ©e ultĂ©rieurement Ă  les et toujours de maniĂšre facultative, la commune ou l’EPCI peut dĂ©cider de financer pour ses Ă©lĂšves scolarisĂ©s Ă  l’extĂ©rieur les dĂ©penses de fonctionnement des classes sous contrat simple situĂ©es dans la commune ou l’EPCI-siĂšge. haut de page Financementdes Ă©coles privĂ©es par les communes 12 e lĂ©gislature Question Les communes rurales reprĂ©sentĂ©es par leurs associations considĂšrent, Ă  juste titre, que ce n'est pas Ă  elles de payer la note qui, au total, pourrait dĂ©passer 500 millions d'euros, d'aprĂšs une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par le ComitĂ© national d'action laĂŻque. Elle lui demande donc de bien vouloir lui
L’Enseignement privĂ© en France Quelle est la place de l’enseignement privĂ© en France ? L’Enseignement privĂ© compte approximativement 12 500 Ă©tablissements qui reçoivent environ 2 200 000 Ă©lĂšves, soit 17% de la totalitĂ© des effectifs scolarisĂ©s en France. Par niveau scolaire, la rĂ©partition s’établit comme suit. L’enseignement primaire privĂ© scolarise 900 000 enfants 320 000 en Ă©coles maternelles privĂ©es, 580 000 en Ă©coles privĂ©es Ă©lĂ©mentaires. Dans l’enseignement secondaire, nous comptons 670 000 Ă©lĂšves scolarisĂ©s dans un collĂšge privĂ© et 320 000 dans un lycĂ©e privĂ© d’enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique. Le solde des effectifs, soit 250 000 Ă©lĂšves, est intĂ©grĂ© dans les lycĂ©es privĂ©s professionnels et agricoles. L’enseignement supĂ©rieur privĂ© est en proportion beaucoup moins important puisqu’il ne propose une formation qu’à 3% des effectifs totaux de l’enseignement supĂ©rieur, soit 85 000 Ă©tudiants. Les Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement supĂ©rieur sont principalement des lycĂ©es prĂ©parant Ă  l’obtention du Brevet de Technicien SupĂ©rieur BTS, des classes prĂ©paratoires aux concours d’entrĂ©e des Grandes Ă©coles de commerce et de management, ou des Ă©coles d’ingĂ©nieurs et enfin des UniversitĂ©s catholiques qui sont au nombre de 5 en France. Concernant les internats pour accueillir sur place au sein des Ă©tablissements, les Ă©lĂšves pendant leur scolaritĂ©, l’enseignement privĂ© propose une offre consistante et diversifiĂ©e. En effet, l’enseignement privĂ© reprĂ©sente le tiers de la globalitĂ© des places offertes en internat sur le territoire national. PrĂšs de 600 Ă©tablissements d’enseignement privĂ© disposent d’un internat, pouvant recevoir au total plus de 63 000 Ă©lĂšves. Ils existent pour tous les niveaux, Ă©coles, collĂšges, lycĂ©es, supĂ©rieur et proposent des formules Ă  la semaine ou en internat permanent. Comment est organisĂ© l’Enseignement privĂ© ? L’enseignement privĂ© est principalement gĂ©rĂ© par l’enseignement catholique qui reprĂ©sente 85% des Ă©tablissements privĂ©s des niveaux primaires et secondaires. Le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral de l’Enseignement Catholique gĂšre indirectement via les Directions DiocĂ©saines de l’Enseignement Catholique une par Ă©vĂȘchĂ© et sous l’autoritĂ© de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France, reprĂ©sentĂ©e par le ComitĂ© National de l’Enseignement Catholique, les 7 500 Ă©tablissements privĂ©s catholiques. Le solde des Ă©tablissements privĂ©s est donc en majoritĂ© laĂŻc, bien que l’on compte Ă©galement environ 300 Ă©tablissements privĂ©s de confession juive et une trentaine d’établissements privĂ©s musulmans. Comment est rĂ©gi et contrĂŽlĂ© l’enseignement privĂ© par le MinistĂšre de l’Education Nationale ? La crĂ©ation d’un Ă©tablissement privĂ© d’enseignement est libre, et ceci est garanti par la Constitution Française. Cependant toute ouverture d’un nouvel Ă©tablissement d’enseignement privĂ© est soumise Ă  une dĂ©claration, mais qui ne constitue pas une autorisation prĂ©alable. Un contrĂŽle est exercĂ© Ă  postĂ©riori par les autoritĂ©s officielles pour veiller aux respects au sein de l’établissement des lois de la RĂ©publique et pour prĂ©venir toute activitĂ© sectaire ou d’endoctrinement. Un Ă©tablissement d’enseignement privĂ© peut demander au bout de 5 ans d’exercice de son activitĂ©, a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un contrat d’association avec l’État. Celui-ci consiste Ă  un engagement pour l’établissement d’enseignement privĂ© de suivre les programmes scolaires de l’Education Nationale et pour l’État de financer les salaires des personnels enseignant. Ce rĂ©gime de contrat d’association a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre en 1959 par la loi DEBRE. Les Ă©tablissements d’enseignement privĂ© peuvent conserver leur caractĂšre propre, en particulier la libertĂ© de conscience, mais ils ne doivent faire preuve d’aucune discrimination dans l’admission des Ă©lĂšves pour leur origine, leurs opinions ou leur croyance. La quasi-totalitĂ© des Ă©tablissements privĂ©s catholiques sont sous contrat d’association avec l’État Les Ă©tablissements hors contrat d’association, ne reprĂ©sentant que 15% des Ă©tablissements privĂ©s, se trouvent principalement dans l’enseignement primaire ou bien dans l’enseignement supĂ©rieur. Ils sont soumis Ă©galement Ă  inspection pour contrĂŽler les titres des directeurs et professeurs, les respects de l’obligation scolaire et des bonnes mƓurs, de l’ordre public et de la prĂ©vention sanitaire et sociale. Le Financement de l’enseignement privĂ© Pour les Ă©tablissements d’enseignement privĂ© sous contrat, comme nous l’avons vu, les professeurs sont directement payĂ©s par le MinistĂšre de l’Education Nationale. Pour les personnels pĂ©dagogiques et d’encadrement, les Ă©tablissements d’enseignement privĂ© bĂ©nĂ©ficient Ă©galement d’une prise en charge Ă  100% sous forme d’un forfait d’externat » dont le montant a Ă©tĂ© fixĂ© par un arrĂȘtĂ© du 15 octobre 2009. La gestion de ce forfait a Ă©tĂ© dĂ©lĂ©guĂ©e par l’État aux collectivitĂ©s locales, respectivement les Communes pour les Ă©coles primaires privĂ©es, les DĂ©partements pour les collĂšges privĂ©s et les RĂ©gions pour les lycĂ©es privĂ©s. Le seul reste Ă  charge pour les Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement demeure l’investissement immobilier et l’entretien des locaux qui reprĂ©sentent des frais de scolaritĂ© dans l’enseignement privĂ© compris entre 300 et 1000 euros par an. Comment Trouver un Ă©tablissement d’enseignement privĂ© en France ? Avec l’Annuaire Officiel de l’Enseignement PrivĂ© et son site WEB vous disposez d’outils d’information fiables, exhaustifs et complets dans la description des Ă©tablissements. Ils vous proposent la liste exhaustive et trĂšs rĂ©guliĂšrement mise Ă  jour des 12 500 Ă©tablissements d’enseignement privĂ©, pour tous les niveaux scolaires, qu’ils soient laĂŻques ou catholiques, sous ou hors contrat d’association, proposant un internat ou non. Toutes ces caractĂ©ristiques sont des critĂšres de sĂ©lection et de choix des Ă©tablissements d’enseignement privĂ© lors de vos recherches. A partir de listes rĂ©ponses d’établissements rĂ©partis par rĂ©gion, dĂ©partement ou par ville, selon vos critĂšres gĂ©ographiques vous pourrez consulter des fiches d’information comportant, outre les coordonnĂ©es, les adresses mail et liens vers les sites WEB des Ă©tablissements, un descriptif complet des conditions d’accueil, des langues enseignĂ©es, des diffĂ©rentes classes spĂ©cifiques bi-langues, europĂ©ennes, CLIS, ULIS,
, des diplĂŽmes prĂ©parĂ©s, des spĂ©cificitĂ©s pĂ©dagogiques ou des activitĂ©s de dĂ©couverte et sportives. Ces informations sont mises Ă  jour en permanence par des spĂ©cialistes des Ă©tablissements d’enseignement privĂ©, sur le terrain et auprĂšs des chefs d’établissement eux-mĂȘmes ou de leurs Ă©quipes. Missions pour lesquelles, ils ont toutes les habilitations nĂ©cessaires. Les informations sont ensuite traitĂ©es par des Ă©quipes techniques et Ă©ditoriales qui en assurent la fiabilitĂ©, l’exactitude et la qualitĂ© de consultation. Pour un choix Ă©clairĂ© du prochain Ă©tablissement d’enseignement privĂ© de vos enfants, vous pouvez utiliser l’Annuaire National Officiel de l’Enseignement PrivĂ© en toute confiance.
publiéedans le JO Sénat du 14/02/2008 - page 297. L'article 89 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 a pour objet de préciser les modalités d'application aux écoles privées sous contrat d'association des dispositions, appliquées dans le secteur public, concernant la prise en charge financiÚre par les communes des élÚves non résidents.
L'AssemblĂ©e nationale a donnĂ© son accord mercredi. Si le SĂ©nat l'accepte aussi, l'Ăąge de scolarisation obligatoire passera de 6 Ă  3 ans dĂšs la rentrĂ©e 2019. Franceinfo vous explique ce qu'il faut savoir Ă  propos de cette mesure. Tous Ă  l'Ă©cole dĂšs 3 ans ! C'est la mesure-phare de la loi Blanquer portĂ©e par le ministre de l'Education nationale l'instruction des enfants doit devenir obligatoire Ă  partir de 3 ans, au lieu de 6 ans actuellement. AdoptĂ©e par les dĂ©putĂ©s Ă  95 voix contre 11 mercredi 13 fĂ©vrier en premiĂšre lecture, cette mesure doit entrer en vigueur en septembre 2019 aprĂšs un vote au SĂ©nat. ConcrĂštement, que changerait cette mesure pour les enfants et leurs parents ? Et pour les finances publiques ? Franceinfo rĂ©pond Ă  vos questions. 1Pourquoi rendre obligatoire l'Ă©cole dĂšs 3 ans ? Cette mesure s'inscrit, pour Jean-Michel Blanquer, dans le cadre de "l'effort en faveur du premier degrĂ©" qui permet "d'agir dĂšs les premiĂšres annĂ©es de la scolaritĂ© pour favoriser la maĂźtrise des savoirs fondamentaux". Le ministre de l'Education nationale veut ainsi "lutter contre la premiĂšre des inĂ©galitĂ©s, qui est celle de la langue", estimant qu'il s'agit surtout d'une "mesure sociĂ©tale", certaines familles pouvant "considĂ©rer qu'il n'est pas bon" de scolariser les filles Ă  l'Ăąge de 3 ans, contrairement aux garçons. Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer Ă©voque des inĂ©galitĂ©s gĂ©ographiques. Selon les statistiques officielles, plus de 880 000 Ă©lĂšves de 3 ans et moins Ă©taient scolarisĂ©s en maternelle en 2017, soit 97% des enfants de cette classe d'Ăąge. Mais les chiffres varient Ă©normĂ©ment selon les zones dans les dĂ©partements d'outre-mer, le taux de scolarisation des enfants de 3 ans n'est que de 70%. En Corse, 87% d'entre eux sont scolarisĂ©s, contre 93% Ă  Paris. 2Qu'est-ce que cela pourrait changer pour les parents ? Cette mesure ne change pas grand-chose pour les parents, dont la majoritĂ© scolarise dĂ©jĂ  leurs enfants dĂšs la petite section de maternelle. Mais si l'instruction devient obligatoire dĂšs 3 ans, cela implique surtout de se soumettre Ă  des rĂšgles d'assiduitĂ©, alors que l'absentĂ©isme ou la prĂ©sence de l'enfant Ă  temps partiel Ă©taient acceptĂ©s dans certains Ă©tablissements avant le CP. DĂ©sormais, toute absence devra ĂȘtre impĂ©rativement justifiĂ©e lorsqu'elle dĂ©passe une journĂ©e, par exemple sur prĂ©sentation d'un certificat mĂ©dical. Par ailleurs, les parents seront soumis, dĂšs l'entrĂ©e en maternelle de leur enfant, au Code de l'Ă©ducation, qui prĂ©voit des sanctions en cas d'absentĂ©isme. 3Seront-ils obligĂ©s d'inscrire leur enfant dans une Ă©cole maternelle ? Cette mesure n'entraĂźne pas une "obligation de scolarisation" mais une "obligation d'instruction", rappelle le rapport de la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'AssemblĂ©e nationale. Ainsi, l'instruction peut ĂȘtre "dispensĂ©e dans la famille", Ă  domicile. Mais les parents qui opteront pour cette solution feront l'objet de contrĂŽles renforcĂ©s, prĂ©voit le projet de loi. Aujourd'hui, les parents qui ne respectent pas le suivi de scolarisation de leur progĂ©niture encourent une amende de 1 500 euros. 4Quel serait l'effet de cette mesure pour les finances publiques ? Avec l'arrivĂ©e de 20 000 nouveaux Ă©lĂšves en septembre 2019, la question se pose. Le coĂ»t moyen par Ă©lĂšve de maternelle et par an est de 6 350 euros, contre 6 090 euros pour les Ă©lĂšves du primaire. Mais l'Education nationale Ă©voque un contexte dĂ©mographique favorable, en raison de la baisse de la natalitĂ©. Les effectifs en maternelle Ă©taient en effet en baisse de 8 600 Ă©lĂšves en 2017 par rapport Ă  2016, et de 25 900 Ă©lĂšves en 2018 par rapport Ă  2017. Cependant, les communes s'inquiĂštent du surcoĂ»t liĂ© au financement des Ă©coles maternelles privĂ©es. Actuellement, celles-ci ne bĂ©nĂ©ficient pas des subventions allouĂ©es par les communes, qui participent au financement des Ă©coles privĂ©es seulement Ă  partir du primaire. Mais avec l'Ăąge de scolarisation obligatoire fixĂ© Ă  3 ans, les communes devront aussi financer les maternelles des Ă©coles privĂ©es. Selon les calculs du ComitĂ© national d'action laĂŻque, le coĂ»t atteindrait 150 millions d'euros. Au ministĂšre, on l'estime plutĂŽt Ă  100 millions d'euros. Jusqu'ici, pour les enfants de moins de 6 ans, le privĂ© – qui accueille environ 300 000 enfants en maternelle – entretenait ses locaux et achetait les fournitures avec ses propres moyens. Certains en appellent donc Ă  un rĂ©examen de la loi DebrĂ© de 1959 qui rĂ©git le contrat d'association entre l'Etat et les Ă©coles privĂ©es et qui prĂ©voit que les communes participent au mĂȘme niveau aux frais de scolaritĂ© pour les enfants, qu'ils soient dans le public ou le privĂ©. 5Et pour les enfants qui auront 3 ans dans l'annĂ©e ? Les enfants devront ĂȘtre scolarisĂ©s dĂšs le mois de septembre de l'annĂ©e de leurs 3 ans. En revanche, prĂ©cise le ministĂšre de l'Education nationale, si l'enfant est nĂ© en fin d'annĂ©e et n'a que 2 ans au moment de la rentrĂ©e scolaire de septembre, il pourra faire son entrĂ©e Ă  l'Ă©cole au second trimestre – il arrive souvent que de nouveaux enfants soient accueillis en maternelle aprĂšs les vacances de NoĂ«l et du Nouvel An. 6Qu'est-ce que ça change pour les enfants en situation de handicap ? L'avancement de l'Ăąge lĂ©gal de l'instruction obligatoire pourrait faciliter l'accueil des enfants en situation de handicap qui ne sont parfois scolarisĂ©s qu'Ă  partir de 6 ans Ă  l'heure actuelle. "Les parents pourront dĂ©sormais porter plainte ou dire qu'il faut appliquer la loi" en l'absence d'amĂ©nagements, estime Rodrigo Arenas, prĂ©sident de la FCPE FĂ©dĂ©ration des conseils de parents d'Ă©lĂšves, classĂ©e Ă  gauche, interrogĂ© par franceinfo. "Cette mesure est un outil supplĂ©mentaire", mais elle pourrait se heurter Ă  "la rĂ©alitĂ© du terrain" qui "ne permet pas forcĂ©ment l'application de la loi", c'est-Ă -dire la mise en place de solutions rĂ©pondant aux besoins spĂ©cifiques de ces enfants.
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Financementdes écoles privées par les communes Question soumise le 30 mars 2006 M. Roland du Luart attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les conséquences de l'article 89 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales.
L’article 89 a du plomb dans l’aile ! La FCPE , membre du CNAL ComitĂ© national d’action laĂŻque, se fĂ©licite de l’annulation par le Conseil d’Etat, dans son arrĂȘt du 4 juin 2007, de la circulaire d’application de l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004. Le Conseil d’Etat reconnaĂźt l’intĂ©rĂȘt Ă  agir des organisations constitutives du CNAL. En revanche, il se refuse Ă  rĂ©pondre au fond, en se limitant uniquement Ă  une question de forme l’incompĂ©tence des directeurs de cabinet des ministres concernĂ©s Education nationale et IntĂ©rieur Ă  signer la circulaire. Au-delĂ  de cette question de forme, le Conseil d’Etat juge recevable la requĂȘte de la ville de Clermont-Ferrand contre cette mĂȘme circulaire, car ses dispositions sont "susceptibles d'entraĂźner pour elle des dĂ©penses nouvelles". Cela conforte la position des municipalitĂ©s qui se refusaient Ă  appliquer ce texte. En effet, les communes sont fondĂ©es Ă  refuser de financer des Ă©tablissements privĂ©s situĂ©s en dehors de leur territoire. Cette dĂ©cision du Conseil d’Etat pose donc la question des modalitĂ©s d’application de l’article 89. Elle pose aussi la question de la constitutionnalitĂ© de ce mĂȘme article. La FCPE demande l’abrogation de l’article 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004. Contact presse Laurence Guillermou , tel 01 43 57 16 16
DaprĂšs un rapport de la Cour des Comptes, les versements du forfait communal aux Ă©coles privĂ©es sous contrat sont trĂšs variables selon les communes : – pour les maternelles en 2005-2006, de 1 074 € par Ă©lĂšve Ă  Brive-la-Gaillarde (CorrĂšze) Ă  247,42 € Ă  St-PryvĂ©-St-Mesmin (Loiret) ; – pour les classes Ă©lĂ©mentaires, de 663 € Ă  St-Maixent-L’école
Par Denis LhermPubliĂ© le 30/12/2013 Ă  0h00 Alain JuppĂ© a Ă©tĂ© contraint de retirer une dĂ©libĂ©ration contestĂ©e sur le financement des Ă©coles privĂ©es lors du dernier conseil municipal. Denis Lherm projet de convention entre la ville de Bordeaux et le diocĂšse catholique, portant sur le financement que la commune apporte aux Ă©coles privĂ©es sous contrat, a mis le feu aux poudres lors du dernier conseil municipal, fin dĂ©cembre. L’opposition, notamment l’élu Ă©cologiste... projet de convention entre la ville de Bordeaux et le diocĂšse catholique, portant sur le financement que la commune apporte aux Ă©coles privĂ©es sous contrat, a mis le feu aux poudres lors du dernier conseil municipal, fin dĂ©cembre. L’opposition, notamment l’élu Ă©cologiste Patrick Papadato, par ailleurs enseignant de profession, est montĂ©e au crĂ©neau pour torpiller cette dĂ©libĂ©ration. Il s’est appuyĂ© sur un renfort de poids le prĂ©fet lui-mĂȘme, qui venait de rappeler Ă  Alain JuppĂ© que le systĂšme de financement des Ă©coles privĂ©es n’est pas quoi s’agit-il ? Comme le veut le Code de l’éducation, la Ville de Bordeaux prend en charge le fonctionnement des classes et Ă©coles maternelles et Ă©lĂ©mentaires privĂ©es sous contrat d’association, dans des conditions identiques que pour les Ă©tablissements de l’enseignement public. La clĂ© de rĂ©partition est le nombre d’élĂšves et le fait qu’ils rĂ©sident dans la commune. Mais depuis des annĂ©es, au lieu de verser un montant par Ă©lĂšve bordelais concernĂ©, la municipalitĂ© donne une enveloppe globale que le diocĂšse rĂ©partit. D’oĂč le projet de convention. Par ailleurs, les Ă©coles font une sorte de pĂ©rĂ©quation entre elles, ce qui a pour effet d’éloigner le rĂ©sultat final de la stricte rĂšgle de base. Les sommes en jeu ne sont pas nĂ©gligeables, elles atteignent presque 3 millions d’euros dans le budget 2014. Tricotage »Cela fait maintenant onze ans que Patrick Papadato conteste publiquement ce systĂšme, non pas au niveau du montant global, mais parce que les sommes allouĂ©es ne correspondent pas au bon nombre d’élĂšves. Saint-Gabriel, par exemple, devrait avoir un forfait communal beaucoup plus important que ce qu’elle a. Par ailleurs, les Ă©coles se faisaient entre elles une sorte de tontine avec l’argent public », explique-t-il. Depuis 2002, il a alertĂ© le prĂ©fet plusieurs fois, jusqu’à obtenir de ce dernier un rappel Ă  la loi envoyĂ© Ă  Alain JuppĂ©. Nous avons reconnu qu’il y avait un calcul incorrect, nous corrigeons », a d’ailleurs expliquĂ© le maire de Bordeaux en conseil municipal. Mais pour que la correction » ne soit pas trop brutale », il a proposĂ© de l’étaler sur cinq ans. Inacceptable, aux yeux de Patrick Papadato, qui estime que cela fait dĂ©jĂ  trop longtemps que la ville est hors des clous. Du coup, il a poussĂ© le maire dans ses retranchements, lui enjoignant plusieurs fois de retirer la dĂ©libĂ©ration. Pour le PS, Martine Diez a reprochĂ© au maire de faire du tricotage ».Finalement, aprĂšs des minutes d’échanges tendus, Alain JuppĂ© hors de lui a fini par retirer la dĂ©libĂ©ration. Quand il se met en colĂšre comme ça, c’est qu’il est pris en faute, il dĂ©teste et moi je sais que j’ai raison », commente l’opposant Ă©cologiste. De fait, si les colĂšres du maire sont connues, il est assez rare de le voir retirer une dĂ©libĂ©ration. Surtout sous la pression de son opposition. Le sujet reviendra immanquablement sur le tapis dĂ©but 2014, puisque la question du financement municipal aux Ă©coles privĂ©es reste Ă  voter. La suite de cet articleest rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©es. DĂ©couvrez l'offre Premium Le journal + L’accĂšs Ă  l'intĂ©gralitĂ© des articles depuis 1944 + l’Édition du soir + Le Club abonnĂ©s DĂ©jĂ  abonnĂ© ? Se connecter
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ModificationsapportĂ©es par la loi relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales en matiĂšre de financement par les communes des Ă©coles privĂ©es sous contrat NOR : MENF0701576C RLR : 531-5 CIRCULAIRE N°2007-142 DU 27-8-2007 MEN DAF D1 INT. RĂ©f. : L. n° 2004-809 du 13-8-2004 Texte adressĂ© aux prĂ©fĂštes et prĂ©fets ; aux inspectrices et inspecteurs d’acadĂ©mie,
Fondation iFRAP Vous venez de publier les rĂ©sultats d'une enquĂȘte assez inĂ©dite sur les moyens et le financement des Ă©coles primaires. Quels sont vos constats ? L'argent de l'Ă©cole En quĂȘte d'Ă©galitĂ© Snuipp Notre enquĂȘte rĂ©vĂšle de fortes inĂ©galitĂ©s dans les crĂ©dits scolaires allouĂ©s aux Ă©coles. D'une Ă©cole Ă  l'autre, les Ă©carts sont de un Ă  dix ! C'est ainsi que le montant des commandes passĂ©es par les enseignants pour mettre en Ɠuvre leurs enseignements renouvellement des manuels scolaires, fournitures,
 peuvent varier de 13 euros Ă  130 euros par Ă©lĂšve et par an. Quant aux sorties scolaires, leur financement tourne souvent au casse-tĂȘte pour les Ă©coles. Certaines bĂ©nĂ©ficient d'une mise Ă  disposition gratuite, d'autres de financements supplĂ©mentaires, alors que d'autres encore n'ont rien. En ce qui concerne l'Ă©quipement informatique, lĂ  encore les inĂ©galitĂ©s sont criantes. Le taux d'Ă©quipement qui est en moyenne trĂšs bas en comparaison avec nos voisins europĂ©ens 8 ordinateurs pour 100 Ă©lĂšves est Ă©galement trĂšs variable d'une Ă©cole Ă  l'autre. A l'heure oĂč tous les Ă©lĂšves doivent maĂźtriser leur Brevet informatique B2i Ă  la fin du CM2, cette situation va pĂ©naliser les Ă©lĂšves scolarisĂ©s dans des Ă©coles peu et mal dotĂ©es. Au final, avec cette enquĂȘte, nous tirons la sonnette d'alarme. Nous craignons que ces disparitĂ©s ne deviennent un facteur croissant d'inĂ©galitĂ©s mais aussi un point de rupture dans le principe de gratuitĂ© devant l'Ă©cole. Fondation iFRAP Comment expliquez-vous ces diffĂ©rences ? Snuipp Il n'y a jamais eu Ă©galitĂ© totale entre les Ă©coles et cela tient aux liens historiques entre l'Ă©cole et la commune. Mais aujourd'hui, alors que les besoins se multiplient, ces inĂ©galitĂ©s s'accroissent. On peut lier cette montĂ©e en charge des inĂ©galitĂ©s Ă  la fois aux moyens financiers dont disposent les communes et Ă  leur volontĂ© en matiĂšre Ă©ducative, aux choix qu'elles opĂšrent, la ligne de partage ne se situant pas seulement entre communes riches ou pauvres, ni entre rural et urbain. La loi fixe la responsabilitĂ© des communes pour certaines dĂ©penses comme la construction et l'entretien des Ă©coles, leur Ă©quipement mobilier, chauffage, Ă©clairage et une partie des fournitures pĂ©dagogiques. D'autres obligations restent trĂšs imprĂ©cises, d'autant qu'il a Ă©tĂ© assignĂ© sans cesse de nouvelles missions Ă  l'Ă©cole sans prendre la mesure des investissements nĂ©cessaires ni dĂ©finir les responsabilitĂ©s des uns et des autres. Photocopies, maintenance et Ă©quipement informatique, manuels scolaires, abonnement internet, logiciels Ă©ducatifs, classes dĂ©couverte
 sont autant d'exemples de domaines reposant sur les capacitĂ©s de financement des communes. Certaines ont du mal Ă  assumer. D'autres n'y voient pas une prioritĂ©. Fondation iFRAP Que faudrait-il faire pour corriger les inĂ©galitĂ©s de financement entre Ă©coles pour le fonctionnement, l'investissement ? Snuipp Les communes se retrouvent trop souvent Ă  assumer des coĂ»ts humains et financiers de mesures dĂ©cidĂ©es par l'État. Ainsi par exemple, la lecture intĂ©grale d'ouvrages de classiques de l'enfance et de la littĂ©rature jeunesse dĂšs le CE2, qui va dans un sens positif pour doter les Ă©lĂšves de solides bases culturelles, nĂ©cessite de disposer de multiples exemplaires pour mener un travail sĂ©rieux. De mĂȘme les Ă©coles ont besoin de documents spĂ©cifiques pour enseigner l'histoire des arts rĂ©cemment introduite dans les programmes, d'ordinateurs pour valider le B2i, de bus pour aller Ă  la piscine
 Le ministĂšre ne peut plus faire l'impasse sur ces nouveaux besoins et sur la maniĂšre dont l'Ă©cole doit les prendre en charge. Il est temps de poser publiquement le dĂ©bat, de sortir des systĂšmes permanents de dĂ©brouille ». Parmi nos propositions, nous suggĂ©rons l'Ă©laboration d'une charte d'Ă©quipement minimal pour dĂ©finir un cartable de base indispensable Ă  chaque Ă©lĂšve. Celui-ci serait en partie financĂ© par la crĂ©ation d'un fonds de pĂ©rĂ©quation pour venir en aide aux communes dĂ©shĂ©ritĂ©es. Une mutualisation des moyens par l'intercommunalitĂ© est dĂ©jĂ  parfois opĂ©rationnelle, quelle place prend l'État dans la mise en Ɠuvre de dispositifs garantissant plus d'Ă©galitĂ© dans l'accĂšs aux savoirs ? Fondation iFRAP Les communes ou les Ă©tablissements eux-mĂȘmes devraient-ils avoir la maĂźtrise de leur budget total rĂ©munĂ©ration des personnels enseignants inclus, afin de clarifier le financement des Ă©coles ? Snuipp La maĂźtrise du budget total ne garantit en rien contre la disparitĂ© de moyens. Celle-ci pourrait mĂȘme s'aggraver en s'Ă©tendant aux rĂ©munĂ©rations des personnels enseignants ! Pour les Ă©coles, ce que dit l'enquĂȘte, c'est que pour la quasi totalitĂ© 96,16% il faut dĂ©finir un cadre recensant l'intĂ©gralitĂ© des moyens nĂ©cessaires au bon fonctionnement des Ă©coles. 97,25% estiment qu'une remise Ă  plat des responsabilitĂ©s et de la rĂ©partition des charges en matiĂšre Ă©ducative entre État et communes est indispensable. Il s'agit de dire enfin qui fait quoi, qui paye quoi. C'est d'autant plus crucial que l'État, Ă  la fois multiplie ses demandes et se dĂ©sengage aujourd'hui de certaines de ses obligations. Les crĂ©dits pĂ©dagogiques Éducation nationale, destinĂ©s Ă  financer la mise en Ɠuvre des projets d'Ă©cole ont Ă©tĂ© divisĂ©s par 13 depuis 2007. Fondation iFRAP Pensez-vous qu'il existe ces mĂȘmes disparitĂ©s de financement pour les Ă©coles privĂ©es sous contrat ? Snuipp Notons d'abord que les disparitĂ©s de financement entre public-privĂ© ne sont pas en faveur du secteur public, on l'a encore vu rĂ©cemment avec les suppressions de postes qui touchaient plus fortement le secteur public. Mais les Ă©coles privĂ©es, soumises aux mĂȘmes programmes, pourraient sans doute Ă©galement trouver un intĂ©rĂȘt Ă  la mise Ă  plat de l'Ă©quipement minimal dont devrait disposer toute Ă©cole, par un cahier des charges national qui permettrait aussi de rationaliser les demandes des Ă©quipes et de concevoir des outils d'Ă©valuation des dĂ©penses. Puisque vous ĂȘtes là
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Jurisprudencerelative au financement des Ă©coles privĂ©es par les communes. Cet extrait du Bulletin juridique des collectivitĂ©s locales (n° 8-9) reproduit l’arrĂȘt rendu par la Cour administrative d’appel de Lyon du [] #forfait communal #OGEC #financement de l’enseignement privĂ© #contentieux #justice administrative #jurisprudence. Les fiches associĂ©es. Fiche 0665. Les PubliĂ© le 13 avril 2006 Jeunesse, Ă©ducation et formation Une proposition de loi, rĂ©cemment dĂ©posĂ©e au SĂ©nat, propose de modifier les conditions de financement des Ă©coles privĂ©es par les communes. La loi du 13 aoĂ»t 2004 Ă©tend aux Ă©coles privĂ©es sous contrat d'association les rĂšgles de financement des Ă©coles publiques article 89. La proposition de loi modifierait le premier alinĂ©a de l'article 89 pour y inclure les alinĂ©a de l'article du Code de l'Ă©ducation Ă©nonçant les cas dans lesquels les communes de rĂ©sidence ne sont pas tenues de participer Ă  ces dĂ©penses. La participation financiĂšre des communes de rĂ©sidence ne serait pas imposĂ©e lorsque ces communes peuvent accueillir les Ă©lĂšves dans leurs Ă©coles publiques. Une telle participation n'est imposĂ©e que dans le cas oĂč la commune de rĂ©sidence "aurait dĂ» participer au financement d'une Ă©cole publique de la commune d'implantation de l'Ă©tablissement privĂ© qui accueillerait le mĂȘme Ă©lĂšve". RĂ©fĂ©rences juridiques Proposition de loi visant Ă  encadrer la participation des communes au financement des Ă©coles privĂ©es sous contrat d'association, SĂ©nat, texte 284. Localtis: L'Association des maries de France (AMF), lors de son 89e congrĂšs, a consacrĂ©, le 22 novembre, un atelier au financement des Ă©coles primaires publiques et privĂ©es. La grande majoritĂ© des maires prĂ©sents dans la salle, maires de petites communes pour la plupart, ont exprimĂ© haut et fort leurs
LAssemblée nationale a adopté la proposition de loi Carle qui vise à rendre obligatoire une contribution municipale aux frais de scolarité des élÚves qui sont scolarisés dans le privé hors de la commune.

Sile coĂ»t d'un enfant scolarisĂ© dans une Ă©cole Ă©lĂ©mentaire publique est de 800 euros par an, la commune doit verser aux Ă©coles privĂ©es un forfait du mĂȘme montant. L'abaissement de l'Ăąge de l'instruction obligatoire Ă  l'Ăąge de 3 ans va conduire les communes Ă  faire de mĂȘme pour les Ă©coles maternelles.

Financementdes Ă©coles privĂ©es par les communes Question soumise le 2 novembre 2006 M. Robert Tropeano attire l'attention de M. le ministre de l'Ă©ducation nationale, de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche sur la circulaire du 2 dĂ©cembre 2005 relative Ă  l'application de l'article 89 de la loi n°2004-809 du 13 aoĂ»t 2004. Cettecirculaire concerne la mise Ă  contribution des communes de rĂ©sidence aux frais de scolarisation des enfants frĂ©quentant une Ă©cole privĂ©e sous contrat d'association sur Cetexte, dĂ©posĂ© Ă  l’initiative du sĂ©nateur Jean-Claude CARLE et adoptĂ© Ă  la quasi-unanimitĂ© (UMP-UC-PS) le 10 dĂ©cembre 2008 par le SĂ©nat, vise Ă  mettre fin Ă  l’insĂ©curitĂ© juridique actuelle en consacrant le principe d’un traitement paritaire du public et du privĂ© pour le financement des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires privĂ©es sous contrat par la commune de rĂ©sidence, tel que Depuispeu, les Ă©coles privĂ©es Ă©lĂ©mentaires sous contrat avec l’État – c’est-Ă -dire dont les enseignants sont payĂ©s par des fonds publics – peuvent exiger des communes une Siles lois DebrĂ© de 1959 ont apaisĂ© les esprits sur la question scolaire, tout n’est pas rĂ©glĂ©. Certaines difficultĂ©s, nĂ©es des ƓdisparitĂ©s et des imprĂ©cisions de la rĂ©glementation en matiĂšre de dĂ©penses occasionnĂ©es aux communes par l’école privĂ©e , demeurent, comme le relĂšve la Cour des comptes dans un rĂ©cent rapport. GYanXpC.