Le « bouc Ă©missaire » n’est jamais considĂ©rĂ© comme un homme Ă  part entiĂšre ou un alter ego : Un « bouc Ă©missaire » est toujours rabaissĂ© dans sa dignitĂ© d’homme et rĂ©duit
Agressions, tags malveillants, lieux de mĂ©moire profanĂ©s, vandalisme dans les universitĂ©s, insultes sur les rĂ©seaux sociaux, dĂ©rapages dans les conversations
 L’antisĂ©mitisme se propage, comme le montre l’enquĂȘte de l’Obs » sur les juifs face Ă  la haine. Le prĂ©fet FrĂ©dĂ©ric Potier, Ă  la tĂȘte de la dĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle Ă  la lutte contre le racisme, l’antisĂ©mitisme et la haine anti-LGBT Dilcrah, donne l’ juifs de France face au flĂ©au de l’antisĂ©mitismeEntre 2017 et 2018, les actes antisĂ©mites ont augmentĂ© de 74 %. Dans le dĂ©tail, comment analysez-vous ce phĂ©nomĂšne ? Durant cette pĂ©riode, le thermomĂštre de la haine n’a pas Ă©tĂ© modifiĂ©. Certes, l’instrument de mesure n’est pas parfait, mais il dit des choses. En particulier, il fait apparaĂźtre tout au long de l’annĂ©e une hausse extrĂȘmement rĂ©guliĂšre des actes antisĂ©mites. On ne constate pas de pic. Chaque mois, une marche de plus est franchie. C’est trĂšs structurel, trĂšs tendanciel, et d’autant plus prĂ©occupant. Augmentation des actes antisĂ©mites en France en 2018Vous avez aussi constatĂ© une montĂ©e trĂšs inquiĂ©tante de l’antisĂ©mitisme au sein des universitĂ©s ? Pendant le dernier trimestre 2018, nous avons eu effectivement de nombreux retours d’incidents antisĂ©mites inscriptions haineuses, tags de symboles nazis, harcĂšlement d’étudiants juifs dans les facultĂ©s de Tolbiac, d’Assas, de Paris-XIII, ou bien Ă  HEC, Ă  Grenoble, et Ă  Lyon. Le risque serait d’aller vers deux sortes d’universitĂ©s celles ou les juifs Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Pour lire la suite, profitez de nos offres dĂšs 1€ Je teste sans engagement En choisissant ce parcours d’abonnement promotionnel, vous acceptez le dĂ©pĂŽt d’un cookie d’analyse par Google. Paiement sĂ©curisĂ© Sans engagement AccĂšs au service client
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Lesboucs émissaires permettent aux narcissiques de se réguler, en effet, une étude suggÚre que les narcissiques ont une faible estime de soi voire un dégoût de leur propre personne, ils
PubliĂ© le 1 avr. 2016 Ă  101Mis Ă  jour le 6 aoĂ»t 2019 Ă  000Ne pas ĂȘtre le bouc Ă©missaire. A la Commission europĂ©enne, personne n'entend nier les difficultĂ©s que traverse le secteur laitier. Mais le Brussels bashing » ne passe pas. Accuser la Commission est tentant, dans les pays du sud de l'Europe, Ă  l'heure oĂč le commissaire europĂ©en Ă  l'Agriculture, Phil Hogan, est un Irlandais, donc facilement soupçonnĂ© d' ultralibĂ©ralisme ». Ce n'est pas la Commission europĂ©enne qui a dĂ©cidĂ© de la fin des quotas, mais les Etats membres », objecte un officiel, qui ajoute qu'en rĂ©alitĂ©, celui que certains accusent de non-interventionnisme dogmatique ne fait rien d'autre qu'intervenir ».La preuve les dĂ©cisions des conseils europĂ©ens de septembre et de mars dernier ont permis non seulement le dĂ©blocage de soutiens financiers Ă  la filiĂšre, mais Ă©galement une nouvelle flexibilitĂ©, rendant possible le rĂ©tablissement temporaire d'un contrĂŽle de la production. Une mesure nouvelle, dont les modalitĂ©s pratiques sont en train d'ĂȘtre dĂ©finies dans les bureaux de la Commission. En outre, il a Ă©tĂ© actĂ©, dĂ©but mars, que sur l'enveloppe de 500 millions d'euros dĂ©bloquĂ©e en septembre, les fonds non encore dĂ©pensĂ©s par les Etats membres pourraient ĂȘtre utilisĂ©s afin d'encourager les Ă©leveurs Ă  produire autant, Bruxelles n'ira pas plus loin dans l'interventionnisme. Pas la moindre nostalgie, ici, de la pĂ©riode des quotas. L'exĂ©cutif europĂ©en prĂ©fĂšre donc exhiber une stratĂ©gie globale visant Ă  affronter le choc de la concurrence plutĂŽt que de l'Ă©viter. Des rĂ©flexions sont en cours sur les possibilitĂ©s de stockage du lait ou sur les façons de mieux organiser la filiĂšre. L'idĂ©e serait en particulier d'encourager les producteurs Ă  se fĂ©dĂ©rer pour renforcer leur capacitĂ© de nĂ©gociation face Ă  la grande distribution. Un groupe de travail doit Ă©galement apporter des propositions pour, notamment, renforcer la transparence sur le marchĂ© et dĂ©velopper des outils financiers permettant aux producteurs de se prĂ©munir contre les Bruxelles veut aller chercher de nouveaux dĂ©bouchĂ©s Ă  l'export pour la filiĂšre europĂ©enne. Cela passe, en particulier, par une enveloppe de 111 millions d'euros pour 2016, destinĂ©e Ă  la promotion des produits agricoles, avec le slogan Enjoy, it's from Europe ». Quant au VRP Phil Hogan, il Ă©tait rĂ©cemment en Colombie et au Mexique, et enchaĂźnera bientĂŽt avec un dĂ©placement au affronter la montĂ©e des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour Ă©voluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rĂ©daction des Echos est prĂ©cieuse. Chaque jour, nos enquĂȘtes, analyses, chroniques et Ă©dito accompagnent nos abonnĂ©s, les aident Ă  comprendre les changements qui transforment notre monde et les prĂ©parent Ă  prendre les meilleures dĂ©couvre les offres
NicolasDecayeux, patron des ex-Whirlpool : «Je ne veux pas ĂȘtre un bouc Ă©missaire» Nicolas Decayeux, prĂ©sident de WN qui a repris une partie des salariĂ©s de Whirpool en 2018, et revient sur Vous pouvez tout utiliser, reproduire, tĂ©lĂ©charger sous rĂ©serve de citer expressĂ©ment vos sources, c’est Ă  dire son adresse Internet et son auteur RĂ©mi Casanova. Rappelons, avant de commencer cette approche processuelle, deux choses a Le bouc Ă©missaire est un processus de rĂ©conciliation collective momentanĂ©e fondĂ© sur la substitution et l’exclusion. b Le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire permet la pĂ©rennisation d’un groupe par l’exclusion d’un de ses membres, celui qui est dĂ©signĂ© comme le bouc Ă©missaire afin de prĂ©server les tabous du groupe et de se prĂ©server des consĂ©quences nĂ©fastes de la quasi inĂ©vitable rivalitĂ© mimĂ©tique. I Le bouc Ă©missaire selon son dĂ©roulement Comme nous le voyons ailleurs sur ce site, il est possible d’apprĂ©hender le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire par ses manifestations les signes victimaires, les accusations, etc. ou les problĂ©matiques qu’il soulĂšve les antagonismes rĂ©els, les tabous, la rivalitĂ© etc. . Il est Ă©galement possible, parfois plus aisĂ©, de le comprendre par son dĂ©roulement. En effet, en le dĂ©crivant selon un certains nombre d’étapes, -sept Ă©tapes selon nous-, on en comprend les mĂ©canismes et mĂȘme les enjeux. Et de fait, nous retrouvons manifestations et problĂ©matiques que nous venons d’évoquer. Dans son ouvrage le bouc Ă©missaire, RenĂ© Girard expose les grandes Ă©tapes et problĂ©matiques du groupe social de vastes couches sociales se trouvent aux prises avec des flĂ©aux aussi terrifiants que la peste ou parfois avec des difficultĂ©s visibles. GrĂące aux mĂ©canismes persĂ©cuteurs, l’angoisse et les frustrations collectives trouvent un assouvissement vicaire sur des victimes qui font aisĂ©ment l’union contre elles, en vertu de leur appartenance Ă  des minoritĂ©s mal intĂ©grĂ©es, etc.. » [1]. Selon l’auteur, quatre grandes Ă©tapes se dĂ©tachent a une Ă©tape d’indiffĂ©renciation, d’une certaine confusion, oĂč les Ă©lĂ©ments de la crise se rĂ©unissent b une Ă©tape pendant laquelle les problĂšmes surgissent, sous forme de symptĂŽmes, et la crise se manifeste
 en parallĂšle, Ă©mergent de coupables potentiels, en lien direct ou totalement Ă©loignĂ©s des symptĂŽmes c vient la mise Ă  mort rĂ©elle ou symbolique avec ou sans renaissance d une Ă©tape de rĂ©conciliation, avec un ordre nouveau ou la restauration de l’ordre ancien qui se met en place. Dit autrement, les quatre Ă©tapes deviennent celles-ci 1 Ă©tape de la rivalitĂ© spĂ©cifiĂ©e repĂ©rable, 2 Ă©tape de constitution d’une foule en mĂȘme temps qu’émergence de figures du bouc Ă©missaire, 3 Ă©tape de mise Ă  mort symbolique ou rĂ©elle, 4 Ă©tape de reconstitution du culturel et du social de la diffĂ©renciation, renaissance des rivalitĂ©s mimĂ©tiques. On remarque aisĂ©ment qu’en passant d’une perte de la diffĂ©renciation Ă  une reconstitution de la diffĂ©renciation, le phĂ©nomĂšne passe d’un espace oĂč le chaos rĂšgne Ă  un espace oĂč l’organisation, le cosmos pourrait-on dire, lui succĂšde. Mais on remarque Ă©galement que le cosmos, par essence, n’est qu’une Ă©tape et qu’il permet sinon contient en germe les conditions de la renaissance des antagonismes, rivalitĂ©s mimĂ©tiques et indiffĂ©renciation. Alors, le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire peut ĂȘtre vĂ©cu comme un phĂ©nomĂšne cyclique. Et en s’arrĂȘtant plus finement sur le processus mĂ©canique considĂ©rĂ© comme cyclique, on repĂšre sept Ă©tapes. II Les sept Ă©tapes et quelques pistes de rĂ©ponses. Le bouc Ă©missaire en sept Ă©tapes selon RĂ©mi Casanova En lisant les propos prĂ©cĂ©dents, on a compris que les phases se succĂšdent, immanquablement, mais que la durĂ©e de chaque phase ne peut ĂȘtre prĂ© dĂ©terminĂ©e. Et c’est heureux ! Car c’est ici que se montre de la façon la plus vigoureuse la dĂ©termination des acteurs, quels que soient leurs places hiĂ©rarchiques et fonctionnelles, de lutter contre les effets dĂ©lĂ©tĂšres du phĂ©nomĂšne. Les rĂ©ponses apportĂ©es tendront, par leur efficacitĂ© plus ou moins grande, Ă  allonger ou raccourcir la durĂ©e de chaque phase dans des dynamiques non linĂ©aires. Et puisque le phĂ©nomĂšne est mĂ©canique, elles permettront mĂȘme, Ă  l’image d’une boĂźte de vitesses automobile, de rĂ©trograder et de revenir Ă  une Ă©tape antĂ©rieure. Voici donc les Ă©tapes. Elles sont accompagnĂ©es de quelques Ă©bauches d’actions et postures qui permettent de retarder, freiner, rĂ©orienter les forces destructrices. Ces pistes d’actions, nos rĂ©ponses et solutions au phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire, sont dĂ©veloppĂ©es ailleurs dans ce site. Pour des raisons quantitatives, dans le cadre de cette contribution, nous ne pouvons que les explorer. Voir une vidĂ©o sur les sept Ă©tapes 1Ăšre Ă©tapeLe processus est en marche, mĂȘme si rien ne transparaĂźt les signes distinctifs se redessinent et s'affirment ; ils se chargent de valeurs positives, neutres ou nĂ©gatives2Ăšme Ă©tape2 Apparition desobstaclesLes obstacles apparaissent. Mal franchis, ils crĂ©ent des clivages, alimentent les tabous, le processus est rĂ©ellement Ă©tape3 Recherchedu bouc Ă©missaireLes accusations sont dĂ©sordonnĂ©es le "tous contre tous" menace la survie du Ă©tape4 DĂ©signation du bouc Ă©missaireLes accusations sont "tous contre un" se oublie les antagonismes Ă©tapeLes accusations et les accusateurs s'enchainent et se dĂ©chainent6Ăšme Ă©tape6 DĂ©nouement du processusL'exclusion se manifeste, plus ou moins brutalement. La rĂ©conciliation s'annonce sur fond d'oubli momentanĂ© des tabous et des Ă©tapeLe groupe se pose et se repose. RĂ©conciliĂ© mais plus ou moins culpabilisĂ©, momentanĂ©ment amnĂ©sique de ses rivalitĂ©s et de ses tabous, il a assurĂ© sa pĂ©rennitĂ©. PremiĂšre phase la phase apaisĂ©e C’est le moment oĂč rien n’apparaĂźt, sinon la vie ordinaire, ici suffisamment calme et pacifiĂ©e du groupe considĂ©rĂ© pour ne pas le bouleverser. C’est le moment qui va de la constitution du groupe, y compris imaginĂ©e et imaginaire avant la rencontre rĂ©elle, Ă  l’apparition de problĂšmes inhĂ©rents Ă  la vie des groupes cohabitation au sein du groupe et mise en Ɠuvre des missions, buts, fonctions du groupe. Pendant cette phase apaisĂ©e, chacun est Ă  sa place, celle qui lui est prescrite par l’organisation interne. Chacun l’accepte, avec plus ou moins d’entrain, pendant un laps de temps plus ou moins long certains groupes dysfonctionnent dĂšs leur constitution, certains membres du groupe se rebellent ou l’empĂȘchent de fonctionner dĂšs leur arrivĂ©e au sein du groupe. On accepte d’autant mieux sa place qu’on la choisit ; on l’accepte d’autant moins qu’elle nous est assignĂ©e. Si la distorsion entre le prescrit et le rĂ©el n’est pas trop importante, si le rĂ©el est plus gratifiant que le prescrit, si la distorsion n’est pas trop douloureuse Ă  accepter voire Ă  assumer, si elle peut ĂȘtre rĂ©gulĂ©e, la phase apaisĂ©e phase peut durer trĂšs longtemps le groupe est en effet extrĂȘmement sain car il prĂ©vient et/ou anticipe les phĂ©nomĂšnes au point de les rendre suffisamment inconsĂ©quents pour poursuivre un cheminement suffisamment serein. Chacun, Ă  sa place, se satisfait ou se contente de sa place car il a trouvĂ© une juste place, une place qui lui convient. Cette phase, lorsqu’elle s’étend dans la longue durĂ©e et du fait qu’elle ne laisse rien paraĂźtre d’antagonismes ou de dysfonctionnements dĂ©lĂ©tĂšres pourrait faire dire que le bouc Ă©missaire n’existe pas. Certes, il n’apparaĂźt pas dans ses manifestations attendues sous la forme de la crise » et encore moins sous la forme d’une incarnation. Pourtant, si la figure du bouc Ă©missaire n’émerge pas, si elle n’est mĂȘme pas encore identifiable, le phĂ©nomĂšne est Ă  l’Ɠuvre, selon le processus mĂ©canique dĂ©crit ailleurs sur ce site. Que se passe-t-il donc ? C’est simple chacun, tout au long des activitĂ©s ordinaires de la vie du groupe, repĂšre chez chacun les signes qui le constituent voire qui le distinguent des autres. Ce moment apaisĂ© est donc celui du repĂ©rage des signes distinctifs de chacun. Il n’est pas encore, ou trĂšs peu, celui de l’attribution de signes victimaires. En d’autres termes, on repĂšre sans juger. Que repĂšre-t-on ? Les signes et les Ă©carts. Et comme ces signes et ces Ă©carts ne semblent pas perturber la vie du groupe dans son fonctionnement, on leur attribue peu de vertus et encore moins de vices. Les signes sont d’ordres multiples. On peut considĂ©rer que le repĂ©rage, dĂ©jĂ , n’est pas neutre et que l’on repĂšre ce qui potentiellement est signifiant chez nous. On remarque ce qui attire notre regard, ce qui nous saute aux yeux, ce qui qui plus tard deviendra du positif ou du nĂ©gatif. Certains ont mĂȘme pu dire qu’on remarque la paille dans l’Ɠil de son voisin 
 Quoi qu’il en soit, on repĂšrera des Ă©lĂ©ments factuels mais aussi plus subjectifs la construction imaginaire est Ă  l’Ɠuvre dĂšs ces premiers instants. Ainsi, Ă  cĂŽtĂ© de signes distinctifs qui semblent Ă©vidents – mais qui ne le sont pas systĂ©matiquement pour autant- et que parfois on ne remarque pas tels le genre, le statut hiĂ©rarchique, la fonction institutionnelle, l’appartenance sociale, culturelle ou cultuelle etc., des Ă©lĂ©ments plus alĂ©atoires, plus relatifs, plus personnels vont Ă©galement s’imposer untel a de l’humour, est colĂ©rique, irascible, sent bon ou mauvais 
 autant de traits de caractĂšre, de traits constitutifs des personnes qui marquent les uns et pas les autres. Surtout, ce sont autant de traits qui, en cette phase apaisĂ©e, restent sinon totalement neutres, sans force dĂ©lĂ©tĂšre suffisante pour stigmatiser les personnes qui en sont porteuses. A ce moment, la pĂ©dagogie de la prĂ©vention du phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire en institution prend tout son sens. Entendons le terme pĂ©dagogie au sens Ă©tymologique du terme, d’accompagnement du mĂ©canisme, mais aussi de l’institution. C’est le niveau 1 de la prĂ©vention, celui oĂč l’on s’assure que les interdits fondateurs sont respectĂ©s d’une part, que la crise mimĂ©tique n’est favorisĂ©e d’autre part ? Concernant les premiers, on s’assurera que l’interdit du meurtre rĂ©el et symbolique, l’interdit de l’inceste et celui du parasitage sont respectĂ©s. En d’autres termes, on s’assurera que chacun peut exercer la mission pour laquelle il est lĂ , que l’entre l’entre soi » systĂ©matique n’est pas la seule façon de fonctionner, que l’ouverture raisonnĂ©e » aux autres est assurĂ©e et que chacun, dans une saine division sociale du travail Ă  partir de la dĂ©finition des rĂŽles, places et fonctions, contribue Ă  l’Ɠuvre collective. Pour la seconde, on veillera Ă  ce que l’organisation du travail et les postures individuelles favorisent l’alliance et l’émulation plutĂŽt que la rivalitĂ© et la concurrence. On sait en effet que plus le rapport nombre de rivaux / rĂ©alitĂ© de l’objet du dĂ©sir mimĂ©tique est Ă©levĂ©, plus le phĂ©nomĂšne se dĂ©veloppera aisĂ©ment. ConcrĂštement, il s’agira de faire en sorte que chacun ait une place juste, reconnue et satisfaisante dans l’institution. On le voit, les 4 R de la RĂ©ussite RepĂšres – Responsabilisation – Reconnaissance – Respect, jouent pleinement leur rĂŽle dans cette phase. Enfin, et nous arrĂȘterons les rĂ©ponses par ailleurs dĂ©veloppĂ©es, c’est le moment oĂč chacun doit repĂ©rer l’écart entre les signes distinctifs dont il est porteur avec les signes distinctifs attendus. ÉlĂ©ment de la plus grande importance car l’écart, dans les phase suivante, risque de se creuser et aller jusqu’à l’incompatibilitĂ©. DeuxiĂšme phase l’apparition des obstacles la phase d’apparition des obstacles, des problĂšmes rĂ©els ou imaginaires. Ce moment lĂ  est capital parce qu’il indique si l’institution est en Ă©veil, si elle perçoit les bas bruits, si elle comprend les enjeux au-delĂ  des apparences. Toute vie de groupe est confrontĂ©e plus ou moins rapidement, plus ou moins profondĂ©ment, plus ou moins frĂ©quemment Ă  des difficultĂ©s. Ces difficultĂ©s sont liĂ©es d’une part Ă  la raison officielle pour laquelle les personnes sont groupĂ©es difficultĂ© Ă  remplir la mission institutionnelle, Ă  rĂ©aliser les objectifs fixĂ©s etc., d’autre part aux phĂ©nomĂšnes intrinsĂšques Ă  la proximitĂ© dans les groupes c’est le relationnel, le psycho et le socio-affectif, l’autoritĂ© etc.. Par ailleurs et sur cette base, tout groupe dĂ©veloppant ses modes de fonctionnement, ses habitus, ses valeurs, dĂ©veloppe en corollaire des antagonismes rĂ©els, des tabous. LiĂ©s aux questions essentielles, profondes, archaĂŻques et sensibles, celles qui touchent aux valeurs, Ă  l’identitĂ© et Ă  l’existence du groupe, les tabous sont ceux avec lesquels le bouc Ă©missaire permettra d’éviter la confrontation. Sauf Ă  ĂȘtre vigilant et rĂ©actif, ces difficultĂ©s vont augmenter avec le temps, en frĂ©quence et en gravitĂ©. Superficielles ou profondes, rĂ©elles ou imaginaires, conjoncturelles ou structurelles, accidentelles ou habituelles, elles vont contribuer Ă  transformer les signes distinctifs des acteurs du groupe en signes victimaires. Rappelons que les acteurs d’un groupe sont Ă  considĂ©rer dans une perspective systĂ©mique. Les acteurs sont alors autant des personnes avec des statuts, des fonctions, des rĂŽles que des acteurs institutionnels une banque, une tutelle, un associé  que des services participant du systĂšme les Ressources Humaines, la communication, la gouvernance
, voire des fonctions au sein du systĂšme l’accueil, la formation, l’insertion, la restauration
. Les difficultĂ©s ne vont pas s’arrĂȘter avec le passage Ă  l’étape suivante, mais elles vont se diluer en investissement dans la poursuite du phĂ©nomĂšne, Ă  travers la recherche du bouc Ă©missaire. Les difficultĂ©s et les obstacles sont la base de la construction du bouc Ă©missaire en tant que figure incarnĂ©e. En effet, Ă  travers les obstacles et la façon de les surmonter plus ou moins efficacement, avec plus ou moins de souffrance, les membres du groupe attribuent ce degrĂ© d’efficacitĂ©, cette souffrance, la rĂ©ussite ou l’échec Ă  soi-mĂȘme certes, mais aussi Ă  son environnement. C’est lĂ  que l’estime de soi s’étiole ou se renforce lorsque l’attribution des rĂ©sultats est interne et que les signes distinctifs deviennent positifs ou nĂ©gatifs lorsqu’elle est externe. Petit Ă  petit, parallĂšlement ou se substituant Ă  la rĂ©flexion sur les obstacles qui se posent au groupe, chacun des membres du groupe va considĂ©rer les autres membres comme des facilitateurs du travail, ou au contraire des empĂȘcheurs. Cette distinction peut s’opĂ©rer brutalement ou au contraire trĂšs finement, tout en nuances, par petites touches Ă  travers des Ă©preuves relativement mineures que traverse le groupe. Elle procĂšde in fine d’une catĂ©gorisation qui tient de la confiance ou de la dĂ©fiance, de l’alliance ou de l’évitement, pouvant aller jusqu’à la distinction entre ceux qui sont utiles et ceux qui sont nuisibles, ceux considĂ©rĂ©s comme des amis ou ceux qui deviennent des ennemis, sur la base de critĂšres construits plus ou moins rationnellement Ă  des indicateurs objectifs mais Ă  vĂ©rifier du type il arrive en retard » ; il ne prend pas la parole » ou au contraire il la ramĂšne tout le temps », se joignent des critĂšres moins nets il n’est pas intervenu pour m’aider lorsque j’en avais besoin » et d’autres parfaitement tendancieux c’est parce qu’il est anorexique », c’est parce que c’est une femme », c’est parce qu’il vieux » etc.. Tous ces signes, tous sans exception, mĂ©ritent d’ĂȘtre dĂ©construits. Gardons Ă  l’esprit que cette attribution de la rĂ©ussite ou de l’échec Ă  des signes distinctifs se dĂ©veloppe Ă  l’épreuve de la rĂ©alitĂ© de la vie des groupes mĂȘme lorsque les faits serviront de prĂ©texte dans une mauvaise foi ou un aveuglement plus ou moins volontaire, c’est bien sur la base d’évĂ©nements, y compris construits ou imaginĂ©s, que les signes distinctifs neutres, positifs ou nĂ©gatifs sont Ă©difiĂ©s. La part de l’imaginaire, dans une tentative de rationalisation et d’objectivation du processus de rĂ©ussite ou d’échec des Ă©preuves opĂšre quitte Ă  sombrer dans l’irrationnel et le subjectif. Alors il s’agira, comme nous le dĂ©veloppons ailleurs, de prendre la mesure des difficultĂ©s et de dĂ©passer ou contourner les obstacles tout en tentant de comprendre ce qui se joue au-delĂ  de ce qui est manifestĂ©. Mais il conviendra aussi de faire en sorte que les problĂšmes rencontrĂ©s soient conjoncturels, accidentels et dĂ©passables et non structurels, habituels et infranchissables. L’anticipation, la rĂ©activitĂ©, la juste perception des choses avant qu’elles ne dĂ©gĂ©nĂšrent jouent ici un grand rĂŽle. On se situe au deuxiĂšme niveau de la prĂ©vention du phĂ©nomĂšne lorsque des signaux apparaissent et que l’institution s’en saisit pour le freiner voire, si elle peut agir efficacement, retourner Ă  la phase prĂ©cĂ©dente. TroisiĂšme phase la recherche d’une victime Ă©missaire A ce moment, le phĂ©nomĂšne est sĂ©rieusement enclenchĂ© au point qu’une partie de la vie du groupe consiste Ă  chercher, chez l’autre c’est Ă  dire en interne et en externe, dans des configurations systĂ©miques plus ou moins Ă©largies, Ă  partir de sujets de discorde, des objets de reproches. Le signe distinctif, non seulement devient de plus en plus nettement signe victimaire, mais il a tendance Ă  se dĂ©multiplier. D’une part le signe victimaire devient de plus plus en plus net, fort, intense. D’autre part un signe victimaire ne suffisant pas Ă  dĂ©signer une victime Ă©missaire, il en faut plusieurs
 et plusieurs se dĂ©veloppent. La phase de recherche d’une victime Ă©missaire est ainsi le double moment de la stigmatisation accrue en force et en nombre. C’est bien le moment oĂč le repĂ©rage puis l’énumĂ©ration des signes distinctifs sont autant d’élĂ©ments et de sources potentiels de victimisation. La question de la force est essentielle car, sur cette base, se fonde la force de l’accusation qui tendra Ă  rĂ©sister aux tentatives de dĂ©fenses de l’accusĂ©. La question du nombre est Ă©galement essentielle nombre d’objets d’accusations et nombre d’accusateurs. Plus la vie du groupe du groupe avance dans le temps mais aussi dans dans l’intensitĂ© de ce qui se vit, plus elle offre de possibilitĂ©s rĂ©elles ou imaginaires d’objets de discussion, de rĂ©flexion, autant de supports d’investissement professionnels ou affectifs. Ces objets, ces supports sont prĂ©textes parfois lĂ©gitimes Ă  trouver de nouvelles catĂ©gories de reproches potentiels. Alors, le nombre de signes victimaires augmente. Le nombre d’accusateurs augmente Ă©galement, jusqu’à atteindre le paroxysme thĂ©orique du tous contre tous », du tous sur tout », indicateur de l’explosion imminente du groupe. C’est parce que les signes ne se concentrent pas forcĂ©ment suffisamment sur la mĂȘme victime, c’est parce que les accusateurs ne sont pas suffisamment nombreux, que la phase de recherche du bouc Ă©missaire peut ĂȘtre longue. Tant qu’une figure du bouc Ă©missaire ne focalise pas sur elle suffisamment de reproches de la part de suffisamment de personnes, alors la phase de recherche se poursuit. Et la recherche passe, en fonction des Ă©vĂ©nements de la vie du groupe d’une figure potentielle Ă  l’autre. Cette phase est une phase d’exploration, d’expĂ©rimentation des figures potentielles du bouc Ă©missaire. Ainsi, la recherche tend Ă  focaliser puis s’arrĂȘter plus ou moins longuement sur celui pas forcĂ©ment une personne qui reçoit une violence suffisamment forte et unanime. Cet arrĂȘt est plus ou moins long, car il est le temps de l’expĂ©rimentation, la question se rĂ©duisant Ă  sa plus simple expression est-ce que celui-lĂ  fera un bon bouc Ă©missaire ? », c’est Ă  dire est-ce qu’il attirera sur lui une violence suffisamment forte et unanime qui permettra la rĂ©conciliation du groupe en Ă©vitant d’aborder les antagonismes rĂ©els et les tabous du groupe ? Comme nous le voyons, le processus est en marche et il s’agit Ă  ce moment, comme nous le montrons ailleurs sur ce blog, de le freiner ou de le dĂ©tourner. Il est encore temps, souvent, de montrer que le signe distinctif d’une personne peut ĂȘtre un signe neutre voire valorisĂ© et que c’est souvent une question de point de vue que de dĂ©cider, Ă  un moment d’en faire un signe distinctif nĂ©gatif[2]. Alors puisqu’il s’agit de chercher une victime, il conviendra de rendre cette recherche difficile voire vaine, de placer des leurres, de briser les dynamiques en montrant les complĂ©mentaritĂ©s et les qualitĂ©s des personnes, de relancer la recherche sur d’autres pistes lorsqu’elle semble aboutir. QuatriĂšme phase la dĂ©signation du bouc Ă©missaire C’est le moment oĂč un Ă©lĂ©ment du systĂšme concentre sur lui une force victimaire suffisamment unanime, au point oĂč il peut ĂȘtre dĂ©signĂ© comme le problĂšme du groupe. Lors de l’étape prĂ©cĂ©dente, nous avons vu que ce problĂšme est protĂ©iforme ; nous avons vu qu’il est Ă©galement d’intensitĂ© diverse. Il n’empĂȘche, Ă  ce moment de la vie du groupe, il est le » problĂšme. Et gĂ©nĂ©ralement, son exclusion sera la solution au problĂšme. Si l’exclusion n’est que rarement explicitement envisagĂ©e Ă  ce moment, elle est en germe et bien souvent contenue dans les reproches Ă©mis Ă  l’encontre de la victime. La phase de recherche, autant que celle de dĂ©signation s’effectue Ă  tous les moments de la vie du groupe des rĂ©unions instituĂ©es au temps extra professionnels la vie extĂ©rieure au groupe, lorsqu’on pense et repense Ă  ce que l’on vit et ce qui se passe dans le groupe en passant par les activitĂ©s du groupe celles qui constituent la raison d’ĂȘtre du groupe, tous les moments institutionnels ou non, instituĂ©s ou non construisent la figure dĂ©signĂ©e du bouc Ă©missaire. De mĂȘme tous les espaces, institutionnels ou non, instituĂ©s ou non construisent Ă©galement, dans le secret de la rĂ©flexion, de l’inconscient et l’imaginaire individuels chez soi, en dehors des espaces investis par le groupe autant que dans les espaces collectifs rĂ©servĂ©s au groupe des salles de rĂ©unions aux couloirs, aux toilettes et Ă  la machine Ă  cafĂ© en passant par les bureaux, tous les espaces sont possiblement des lieux de construction et de dĂ©signation du bouc Ă©missaire. C’est un moment voire le moment d’une des substittions les plus importantes du mĂ©canisme car comme l’écrit RenĂ© Girard LĂ  ou quelques instants plus tĂŽt il y avait mille conflits particuliers, mille couples de frĂšres ennemis isolĂ©s les uns des autres, il y a de nouveau une communautĂ©, tout entiĂšre unie dans la haine que lui inspire un de ses membres seulement. Toutes les rancunes Ă©parpillĂ©es sur mille individus diffĂ©rents, toutes les haines divergentes, vont dĂ©sormais converger vers un individu unique, la victime Ă©missaire » » La Violence et le sacrĂ©, 1972. C’est pourquoi le moment de la dĂ©signation nĂ©cessite une large tribune, un haut parleur, une voix puissante et une forte visibilitĂ©. L’acte de dĂ©signation va de pair avec un acte d’accusation plus ou plus subtil. La dimension accusatoire est consubstantielle Ă  la dĂ©signation. GĂ©nĂ©ralement elle est Ă  la fois large et prĂ©cise large pour pouvoir provoquer l’adhĂ©sion et entraĂźner Ă  sa suite d’autres accusateurs, notamment les plus dĂ©cidĂ©s ; prĂ©cise pour pouvoir crĂ©dibiliser l’accusation, entraĂźner Ă  sa suite d’autres accusateurs moins dĂ©cidĂ©s et surtout neutraliser d’éventuels opposants Ă  l’accusation. La neutralisation d’opposants Ă©ventuels va de pair avec la force accusatoire plus cette force est vigoureuse et moins les opposants osent prendre la dĂ©fense de l’accusĂ©. Aventurons nous un tout petit peu plus loin la phase de dĂ©signation montre une concertation plus ou moins objective, plus ou moins consciente, plus ou moins organisĂ©e des accusateurs. Et l’on peut assister aussi bien Ă  des campagnes orchestrĂ©es d’accusation et de dĂ©signation de boucs Ă©missaires qu’à des dĂ©signations parcellaires, dĂ©sarticulĂ©es, dĂ©sorganisĂ©es, morcelĂ©es. Le premier cas engage directement Ă  la phase suivante, celle de l’emballement mimĂ©tique, en dĂ©clenchant de façon parfois trĂšs cohĂ©rente la dĂ©signation. La seconde, si elle est plus alĂ©atoire n’est nĂ©anmoins rendue possible que parce que les regards puis les ressentiments, de divers ordres, convergent les apparences physiques vont par exemple rejoindre les appartenances symboliques ou culturelles, les fonctions statutaires vont s’agrĂ©ger aux places spatiales pour petit Ă  petit, chez suffisamment de personnes et de façon suffisamment forte faire d’un Ă©lĂ©ment du systĂšme, le bouc Ă©missaire. Il faut alors bien comprendre que pour l’accusateur, les signes distinctifs devenus victimaires sont rĂ©els et existants, mĂȘme s’ils sont fondĂ©s sur un jugement fallacieux, erronĂ©s ou pervers. C’est d’ailleurs ce qui est dĂ©licat car le reproche devient lĂ©gitime pour l’accusateur et ceux qui le suivent dĂšs lors qu’il a dĂ©cidĂ© de lui accorder cette lĂ©gitimitĂ©. Il est parfois heureusement possible Ă  ce moment de dĂ©construire, pour le reste du groupe cette pseudo-lĂ©gitimitĂ©. Il est Ă©galement possible de crĂ©er des diversions sur des objets extĂ©rieurs au groupe. De la mĂȘme façon, au dĂ©but de cette phase, il est possible de revaloriser la victime notamment en appliquant le concept d’intĂ©gration Ă  rebours sur lequel nous reviendrons. Ailleurs, nous dĂ©veloppons ces idĂ©es
 ajoutons celle qui consiste Ă  travailler Ă  la minimisation des signes victimaires, soit en nombre, soit en force de façon Ă  diminuer l’unanimitĂ© et faire en sorte que la force, devenue insuffisante, empĂȘche la possibilitĂ© d’un emballement. CinquiĂšme phase l’emballement mimĂ©tique Cette phase correspond au moment oĂč, de façon plus ou moins ritualisĂ©, une fois la dĂ©signation effectuĂ©e, les accusations se font de plus en plus pressantes, de plus en plus violentes. A ce moment, celui qui lance la premiĂšre pierre dĂ©culpabilise le reste du groupe qui s’engouffre dans la voie ainsi tracĂ©e, de plus en vite, en se posant de moins en moins de questions, autant happĂ© par la dynamique que par les ressentiments rĂ©els. Le groupe devient une foule dans une indiffĂ©renciation quasi-totale, dans une logique oĂč les diffĂ©rences liĂ©es Ă  la nature du ressentiment s’estompent au profit du ressentiment lui-mĂȘme. Paradoxalement peut-ĂȘtre, nous parlons de l’emballement mimĂ©tique fĂ©dĂ©rateur au moment oĂč le groupe devenu foule se rassemble sur cet informe chaos. C’est justement parce que les choses s’emballent, qu’il s’agit de rompre avec cette logique d’accĂ©lĂ©ration et introduire des circuits courts. Il s’agit aussi de rompre avec le mimĂ©tisme en montrant les incohĂ©rences d’alliances de mimĂ©tisme mais aussi en changer radicalement de paradigme. Il est parfois possible, mais cela reste toujours un pari e tune prise de risque, de passer de la dispute Ă  la rĂ©conciliation radicale, de passer de l’unanime Ă  l’individuel, de passer des alliances dĂ©lĂ©tĂšres Ă  des Ă©mulations voire des concurrences entre ceux qui s’allient contre la victime. La phase de dĂ©nouement l’exclusion se manifeste Cette phase, naturellement, suit la prĂ©cĂ©dente. Elle poursuit l’Ɠuvre dĂ©foulante et se termine en apothĂ©ose du phĂ©nomĂšne. On a dĂ©jĂ  dit que la mise Ă  mort, surtout rĂ©elle, ou le sacrifice ne sont pas inĂ©luctables. Lorsqu’il faut s’y rĂ©soudre, les conditions de la renaissance ici ou ailleurs doivent ĂȘtre recherchĂ©es. Le dĂ©nouement du phĂ©nomĂšne mĂ©rite de s’entendre sur une Ă©chelle graduĂ©e, du plus juste au plus injuste la victime est innocentĂ©e on est capable de faire la lumiĂšre sur les antagonismes rĂ©els d’une part et/ou on accepte voire valorise les signes victimaires dĂšs lors qu’ils ne sont pas dangereux pour le groupe au regard des interdits fondateurs ; la victime est graciĂ©e rĂ©ponse nĂ©anmoins injuste parce que la victime est toujours innocente aux antagonismes rĂ©els ; la victime est condamnĂ©e avec sursis » et rĂ©paration ; la victime est condamnĂ©e, sacrifiĂ©e avec renaissance ici ou ailleurs ; la victime est condamnĂ©e, sacrifiĂ©e sans possibilitĂ© de renaĂźtre. Il est Ă©videmment dommageable de se contenter de ces aboutissements, surtout s’ils ne sont pas suivis par une profonde remise en question des fonctionnements. Enfin la phase d’apaisement la rĂ©conciliation et le calme aprĂšs la tempĂȘte Hagards, repus par la violence exercĂ©e individuellement Ă  des fins collectives, les membres du groupe entrent dans une phase de rĂ©conciliation momentanĂ©e. Ce moment peut ĂȘtre comparĂ© par certains Ă  l’état de grĂące que tout vainqueur, tout Ă©lu connaĂźt suite Ă  une victoire ou une Ă©lection. Cette phase est Ă©phĂ©mĂšre. Il convient nĂ©anmoins de s’en saisir et de profiter de la liesse unanime, du relĂąchement des tensions pour introduire des modifications plus ou moins profondes dans l’institution sur la base des enseignements tirĂ©s de ce cycle c’est le 4e niveau de la prĂ©vention, prĂ©vention de la rĂ©itĂ©ration du phĂ©nomĂšne. Il est question alors de repenser la façon dont interdits sont posĂ©s et de refonder ou de rĂ©instituer des Ă©lĂ©ments de cadre. La phase apaisĂ©e tout recommence car rien n’est rĂ©glĂ© La phase d’apaisement dĂ©bouche sur la phase apaisĂ©e, recommençant un cycle. Les tĂ©mĂ©raires se lanceront Ă  ce moment particuliĂšrement calme dans le dĂ©voilement de l’antagonisme rĂ©el, du tabou institutionnel Ă  l’initiative du phĂ©nomĂšne, tentant de se dĂ©barrasser dĂ©finitivement du processus. C’est souvent dĂ©conseillĂ© tant l’exercice s’avĂšre pĂ©rilleux et nĂ©cessite de maturitĂ© de la part des Ă©quipes. [1]Le Bouc Ă©missaire, RenĂ© Girard,
\n \n \n comment ne plus ĂȘtre un bouc Ă©missaire
Ily a aussi peut-ĂȘtre une volontĂ© de crĂ©er un bouc Ă©missaire et des responsables, qui ne respecteraient pas le confinement et seraient peut-ĂȘtre la cause de la contamination. Des personnes appellent aussi Ă  plus de fermetĂ© de la part des forces de l’ordre pour les quartiers populaires.

RĂ©sumĂ© Plan Notes de l’auteur Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Die SĂŒndenbock-Interpretation des Antisemitismus stösst in weiten Fachkreisen immer noch auf Ablehnung, und zwar nicht zuletzt, weil man niemals von diesem Modell ausging, um theoretische Überlegungen anzustellen. ZunĂ€chst wird somit eine Kurzanalyse dieses Mechanismus als Regulativ in sozialen Krisenzeiten vorgelegt, wobei er in zweifacher Hinsicht genauer dargestellt werden soll angestrebt wird die Beschreibung seines Funktionierens sowie der unerlĂ€sslichen Voraussetzungen seines Wirkens — der GlaubwĂŒrdigkeit, Sichtbarkeit und Verwundbarkeit des SĂŒndenbocks. Anschliessend wird der Versuch unternommen, aufzuzeigen, dass im Deutschland des 19. u. 20. Jahrhunderts die soziale Lage von breiten Bevölkerungsschichten die Ausbreitung des Antisemitismus erklĂ€rt. Der Nazi-Antisemitismus hat die Wirkungsmöglichkeiten dieses Mechanismus bloss auf ihren Höhepunkt getrieben. Si le modĂšle du bouc Ă©missaire est assez largement refusĂ© comme modĂšle explicatif de l’antisĂ©mitisme, c’est parce qu’il n’a jamais Ă©tĂ© thĂ©orisĂ©. On s’efforcera donc, dans une premiĂšre partie, de proposer briĂšvement une analyse de ce mĂ©canisme de rĂ©gulation des crises sociales, en cherchant Ă  prĂ©ciser Ă  la fois comment il fonctionne et Ă  quelles conditions – de crĂ©dibilitĂ©, de visibilitĂ© et de vulnĂ©rabilitĂ© du bouc Ă©missaire – il peut ĂȘtre mis en Ɠuvre. On tentera ensuite de montrer que dans l’Allemagne des XIXe et XXe siĂšcles la situation sociale de larges couches de la population explique pourquoi l’antisĂ©mitisme s’est dĂ©veloppĂ©. L’antisĂ©mitisme nazi n’a fait que pousser Ă  leur paroxysme les potentialitĂ©s du mĂ©canisme*. If the image of the scapegoat is usually rejected as an explanatory model of anti-Semitism, it is because it has never been the object of a theoretic approach. Thus shall we in a first part put forward a brief analysis of the scapegoat model as a system of regulation of social crises, and at the same time show how it works and what are the various conditions acceptability – recognition – vunerabilty of its appearance. In a second part we shall consider how in 19th and 20th century Germany the social situation of an important part of the population contributed to the development of anti-Semitism. Indeed, Nazi anti-Semitism did nothing but push to extremes the potential resources of this de page Notes de l’auteur* Les matĂ©riaux utilisĂ©s dans ces pages viennent d’une thĂšse de doctorat d’État, soutenue en mai 1986 Ă  l’UniversitĂ© de Paris-Sorbonne, et dont une version abrĂ©gĂ©e est Ă  paraĂźtre aux Éditions du Cerf. Texte intĂ©gral 1 – C’était la position, lors de la soutenance, de l’historien israĂ©lien Saul FriedlĂ€nder. On retrouv ... 1Par ce titre, on a voulu proposer une lecture de l’antisĂ©mitisme allemand, et du nazisme en particulier, Ă  l’aide du modĂšle du bouc Ă©missaire ». Gomme une telle dĂ©marche va trĂšs gĂ©nĂ©ralement Ă  l’encontre d’une attitude largement partagĂ©e, et pas seulement par les historiens du nazisme1, il a paru nĂ©cessaire d’insister plus sur ce modĂšle du bouc Ă©missaire », pour en proposer une analyse relativement approfondie, que sur l’antisĂ©mitisme allemand, supposĂ© connu. Comme tout effort de thĂ©orisation, il s’agit d’élaborer une grille de lecture qui puisse s’appliquer et donc rendre compte des Ă©vĂ©nements historiques ; et comme cet effort de thĂ©orisation s’inscrit dans une perspective sociologique, c’est au niveau du fonctionnement des sociĂ©tĂ©s – et de la stratĂ©gie des acteurs qui les composent – qu’on tentera de comprendre la nature de l’antisĂ©mitisme. On s’excusera du caractĂšre abstrait du discours il n’a pas semblĂ© possible d’en faire l’économie. 2 – Cf. Le bouc Ă©missaire, 7e volume du Rameau d’Or, 1935 trad. française, R. Laffont » coll. Bouq ... 3 – Jean-Claude Muller, Pouvoir et rituel. L’idĂ©ologie politique des chefferies Rukuba, thĂšse, Nanter ... 2Lorsqu’on parle de bouc Ă©missaire », on pense bien Ă©videmment au rituel du Jour de l’Expiation Lev. XVI, lorsqu’un bouc, tirĂ© au sort et sur lequel le grand prĂȘtre impose les mains, est emmenĂ© Ă  Azazel », au dĂ©sert, chargĂ© des pĂ©chĂ©s de la communautĂ©. Dans ce rituel, il y a mise Ă  mort diffĂ©rĂ©e ; mais ce sur quoi il faut insister, c’est d’une part sur l’innocence de la victime sur laquelle s’opĂšre le transfert, et d’autre part sur la purification qui en rĂ©sulte, simultanĂ©ment, pour le groupe qui se voit ainsi libĂ©rĂ© du passĂ© et introduit dans un futur oĂč de nouveaux rapports peuvent s’instaurer. En un sens, on peut dire qu’on a lĂ  les caractĂ©ristiques essentielles du bouc Ă©missaire sacrificiel, rĂ©parateur, que l’on retrouve dans la tradition chrĂ©tienne Ă  travers la figure du serviteur souffrant. Mais cette notion, avec des connotations proches, se retrouve dans d’autres traditions, comme l’a montrĂ© J. Frazer2. Il s’agit toujours de trouver une solution au problĂšme du mal – soit pour l’écarter, soit pour le rĂ©parer – Ă  travers un rituel magique mis en Ɠuvre par la communautĂ© en tant que telle. La dĂ©signation puis l’expulsion hors du corps social du porteur du mal permet en mĂȘme temps, et par contrecoup, la restauration du consensus Ă  l’intĂ©rieur du groupe, et donc sa rĂ©gĂ©nĂ©ration. À la limite, et dans une interprĂ©tation cosmique du rituel – comme par exemple Muller3 a pu l’observer chez les Rukuba du Nigeria central, dans un rituel appelĂ© kugo –, c’est le Monde qu’il s’agit de remettre en ordre », de rĂ©parer. 4 – C’est la tendance d’Henri Baruk dans Psychiatrie morale expĂ©rimentale individuelle et sociale, PU ... 5 – Cf. RenĂ© Girard, La violence et le sacrĂ©, Grasset, 1972 ; Le bouc Ă©missaire, Grasset, 1983 ; La r ... 6 – Pierre-AndrĂ© Taguieff, Sur une argumentation anti-juive de base. L’auto-victimisation du narrat ... 3MĂȘme si le rituel s’y prĂȘte – par rĂ©fĂ©rence Ă  la notion de faute », de pĂ©chĂ© » –, il faut cependant Ă©viter une interprĂ©tation morale, psychologisante, du concept du bouc Ă©missaire4 ; tout autant d’ailleurs que l’interprĂ©tation fondamentaliste qui fait du bouc Ă©missaire, Ă  travers la maĂźtrise de la violence qu’il permet, le fondement du social5. En utilisant le concept de bouc Ă©missaire », on veut signifier qu’on cherche Ă  rendre compte du fonctionnement du social Ă  l’aide de la reprĂ©sentation modĂšle d’un mĂ©canisme – parmi d’autres possibles – qui permet aux acteurs sociaux de rĂ©soudre symboliquement certains problĂšmes qui se posent Ă  eux, et qu’il leur serait socialement difficile de rĂ©soudre autrement. Certes, le choix du bouc Ă©missaire n’est pas entiĂšrement arbitraire – il doit satisfaire Ă  certaines conditions –, mais ce qu’il faut d’abord analyser, c’est le processus mĂȘme de l’action collective et la croyance sur laquelle elle repose. Il faut comprendre pourquoi les acteurs sociaux ont recours Ă  ce type de stratĂ©gie, et, refusant le piĂšge du discours auto-victimaire6, s’intĂ©resser d’abord au bourreau avant d’envisager le rĂŽle de sa victime. 1 – Le fonctionnement d’un systĂšme 7 – Jean Piaget, Biologie et connaissance, Gallimard, 1967, p. 243 sq. 8 – W. R. Ashby, Requisite variety and its implication for the control of complex systems », Çybern ... 4On peut considĂ©rer que toute sociĂ©tĂ© – et tout segment de celle-ci toute organisation formellement dĂ©finie – est un systĂšme qui, dans des conditions normales et optimales de fonctionnement, dispose d’une certaine marge de manƓuvre pour rĂ©pondre Ă  la variabilitĂ© des situations. Le systĂšme est alors capable de gĂ©rer les perturbations de son environnement dans la mesure oĂč celles-ci restent Ă  l’intĂ©rieur de certaines limites, il maĂźtrise diffĂ©rents processus qui lui permettent soit de s’adapter aux perturbations – assimilation et accommodation, au sens de J. Piaget7 –, soit d’apporter une solution aux perturbations elles-mĂȘmes – feedback rééquilibrant, nĂ©gatif. Un systĂšme rigide sera alors un systĂšme qui n’accepte de s’adapter qu’à de faibles perturbations, tandis qu’un systĂšme souple acceptera une plus grande variabilitĂ©. On retrouve lĂ  la loi de variĂ©tĂ© requise » d’Ashby8. Et on peut ajouter ici que si, synchroniquement, il y a des diffĂ©rences entre systĂšmes, un mĂȘme systĂšme peut, diachroniquement, Ă©voluer, par exemple se rigidifier par Ă©puisement de ses rĂ©serves et donc par abaissement de niveau de sa variĂ©tĂ© propre. 5La question est alors de savoir ce qui se passe lorsque, dans l’environnement d’un systĂšme ouvert et du fait tout autant du degrĂ© d’anormalitĂ© de la perturbation que du degrĂ© de rigiditĂ© du systĂšme, cette limite acceptable est dĂ©passĂ©e, soit en nature, soit en amplitude. Dans le premier cas, il s’agit de l’apparition de l’ inconnu » subjectif au sens propre, d’un Ă©vĂ©nement qui n’a encore jamais Ă©tĂ© expĂ©rimentĂ© par le systĂšme et pour lequel celui-ci ne dispose pas immĂ©diatement de rĂ©ponse » adĂ©quate ; dans le second, les rĂ©ponses disponibles risquent de n’ĂȘtre pas appropriĂ©es et leur mise en Ɠuvre ne pas avoir un effet suffisant pour rĂ©soudre la crise qui dĂ©coule de la perturbation. Dans les deux cas, il y a blocage des possibilitĂ©s inventives, limitation dans l’élaboration des projets, repli sur des positions dĂ©fensives. À moins d’éclater, ce qui serait proprement contraire Ă  son but qui est de subsister, le systĂšme va devoir gĂ©rer la perturbation, et, ne disposant pas d’assez de variĂ©tĂ© pour la gĂ©rer comme telle c’est-Ă -dire y adapter son organisation, il va utiliser un mĂ©canisme rĂ©ducteur, d’autodĂ©fense et de protection individuelle ou collective, pour ramener la perturbation Ă  quelque chose de connu, de stĂ©rĂ©otypĂ©. 9 – Henri Atlan, Entre le cristal et la fumĂ©e. Essai sur l’organisation du vivant, Le Seuil, 1979, p. ... 6Ce mĂ©canisme ou processus que H. Atlan9 appelait d’évitement de la crise » transforme le signal qu’est la perturbation en signe – c’est-Ă -dire qu’il le charge symboliquement et donc affectivement –, en mĂȘme temps qu’il procĂšde Ă  un changement de plan pour permettre le passage Ă  l’action – et par lĂ  favoriser la catharsis. L’apparition d’une perturbation anormale – incident, catastrophe – et des consĂ©quences non souhaitĂ©es qui en dĂ©coulent pour le systĂšme, pour son organisation et son fonctionnement, provoquent, chez les acteurs, anxiĂ©tĂ© et tension. Ces derniers ne peuvent que constater la perturbation c’est une information qui ne contient pas en elle-mĂȘme son sens et son explication, et est donc proprement incomprĂ©hensible ». Mais cela ne peut ĂȘtre satisfaisant pour l’esprit qui cherche Ă  comprendre c’est-Ă -dire Ă  dĂ©coder, ni pour l’action qui a besoin de s’appuyer sur une comprĂ©hension – mĂȘme erronĂ©e – des situations. D’oĂč la transformation du signal en signe, passage du plan de la rĂ©alitĂ© tangible Ă  celui des symboles, abstraits et conventionnels, c’est-Ă -dire en un rapport, arbitraire et codĂ©, entre signifiant et signifiĂ©. Faire signe, c’est donner sens Ă  la perturbation en lui trouvant une cause, rĂ©elle ou symbolique, que cette cause soit Ă©laborĂ©e pour rĂ©pondre Ă  la crise elle-mĂȘme ou, plutĂŽt, que l’on puise dans le stock disponible, dans les modĂšles culturels dans la mĂ©moire du systĂšme, des causes dĂ©jĂ  plus ou moins institutionnalisĂ©es et ritualisĂ©es. 7Dans le cas du bouc Ă©missaire, cette cause est Ă  la fois exogĂšne et individualisĂ©e elle est exogĂšne puisqu’elle renvoie Ă  autre chose qu’à la perturbation elle-mĂȘme et qu’elle court-circuite l’examen des causes rĂ©elles – matĂ©rielles et/ou mentales – qui sont Ă  l’origine de la perturbation et de sa transformation en crise ; elle est individualisĂ©e puisqu’elle fait explicitement appel Ă  la responsabilitĂ© sous ses deux aspects de causalitĂ© et de volontĂ© d’un ĂȘtre ou d’un groupe. Non seulement l’ĂȘtre et le groupe sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant en mesure de provoquer – d’ĂȘtre Ă  l’origine de – la perturbation, mais encore on leur attribue la volontĂ© de l’avoir engendrĂ©e par inadvertance ou par malignitĂ©. 2 – Conditions d’acceptation d’un bouc Ă©missaire donnĂ© 10 – Cf. Jacques MĂ©lĂšse, Approche systĂ©mique des organisations. Vers une entreprise Ă  complexitĂ© humai ... 11 – Une analyse psychanalytique de ce processus a Ă©tĂ© proposĂ©e par Imre Hermann, Psychologie de l’ant ... 12 – Cf. Jean-LĂ©on Beauvois et Robert Joule, Soumission et idĂ©ologies. Psychosociologie de la rational ... 8On a donc ici un mode de rĂ©gulation trĂšs spĂ©cifique des situations de crise puisqu’il ne s’agit pas, comme dans le cas des feedback classiques, d’une rĂ©troaction informationnelle ou Ă©nergĂ©tique qui transforme plus ou moins automatiquement une sortie en entrĂ©e, mais d’un processus d’action10 dont l’effet est de rĂ©duire la tension nĂ©e de la crise par projection sur un objet » marginalisable11. Il y a refus de modifier l’organisation du systĂšme – mĂȘme si celui-ci tendra, par la suite, Ă  Ă©voluer si la perturbation n’est pas accidentelle – et Ă©tablissement d’une connexion nouvelle » entre la perturbation et une cause symbolique mĂȘme si elle est puisĂ©e dans la mĂ©moire du systĂšme. Quelles que soient les conditions de mise en Ɠuvre de ce processus, qui renvoient au systĂšme lui-mĂȘme, Ă  sa structure et donc au pouvoir qui s’y exerce, le mĂ©canisme du bouc Ă©missaire tient son efficacitĂ© rĂ©gulatrice de lui-mĂȘme, et parce que les acteurs sociaux acceptent – consciemment ou inconsciemment – cette efficacitĂ©. En cela, c’est un processus de rationalisation12 qui permet d’accĂ©der Ă  une cohĂ©rence des reprĂ©sentations individuelles et /ou sociales en donnant une explication » apparemment rationnelle Ă  la crise ; un tel processus s’inscrit donc dans une, ou au confluent de plusieurs stratĂ©gies essentiellement symboliques. 13 – G. Bonazzi, Pour une sociologie du bouc Ă©missaire dans les organisations complexes, Sociologie du ... 14 – Cf. L. Berkowitz et J. Green, The stimulus qualities of the scapegoat, Journal of abnormal and so ... 9En mettant l’accent sur l’acceptation des acteurs sociaux, condition nĂ©cessaire du fonctionnement du processus d’émissarisation, on retrouve le concept de crĂ©dibilitĂ© » utilisĂ© par G. Bonazzi13. En plus de la visibilitĂ© » et de la vulnĂ©rabilitĂ© », un bouc Ă©missaire devra, pour ĂȘtre socialement crĂ©dible, possĂ©der un certain nombre de qualitĂ©s » dont on pourra faire Ă©tat dans la quasi-nĂ©gociation qui mĂšne Ă  sa dĂ©signation-acceptation. Dans le cas d’organisations complexes formelles, c’est sa position hiĂ©rarchique, c’est-Ă -dire son rapport au pouvoir, qui apparaĂźt comme la plus importante sa marginalitĂ© – personnelle ou occasionnelle – n’étant que seconde, mĂȘme si elle permet d’accroĂźtre la crĂ©dibilitĂ© du bouc Ă©missaire en lui donnant une certaine visibilitĂ©. Dans le cas de systĂšmes plus vastes, on pourrait penser en suivant R. Girard que c’est la marginalitĂ© des victimes qui renforce leur crĂ©dibilitĂ©. Et le fait que les victimes soient parfois prĂ©parĂ©es » Ă  leur rĂŽle de victime semble appuyer cette analyse. Mais cette marginalitĂ©, Ă©tant interprĂ©tĂ©e en termes de monstruositĂ©, renvoie elle aussi Ă  la notion de pouvoir, non plus de participation au pouvoir au sein d’un ensemble hiĂ©rarchique, mais de contre-pouvoir, de pouvoir malĂ©fique qui sert d’explication ultime Ă  la crise elle-mĂȘme. Peu importe la rĂ©alitĂ© objective, la diffĂ©rence qui marque » le bouc Ă©missaire ; sa crĂ©dibilitĂ© s’appuie, dans tous les cas, sur la croyance, le plus souvent non fondĂ©e, qu’il dĂ©tient un pouvoir suffisant pour provoquer la crise, que sa position dans le systĂšme lui permet d’agir sur son fonctionnement et de le perturber ; qu’il peut donc ĂȘtre cause et responsable de ce qui advient14. Un bon » bouc Ă©missaire est alors celui pour lequel la croyance en un pouvoir occulte de niveau acceptable est suffisamment rĂ©pandue dans le systĂšme pour que les acteurs consentent Ă  le considĂ©rer comme tel. C’est aussi ce qui explique que, selon les sociĂ©tĂ©s et au sein mĂȘme d’une sociĂ©tĂ©, on peut trouver plusieurs types de bouc Ă©missaire celui qui est bouc Ă©missaire dans une sociĂ©tĂ© est celui qui est le plus crĂ©dible, compte tenu des modĂšles culturels et donc du systĂšme de croyance qui ont cours dans cette sociĂ©tĂ© Ă  un moment donnĂ© ; et s’il y a plusieurs boucs Ă©missaires, simultanĂ©ment ou concurremment, c’est qu’ils remplissent des fonctions distinctes – ils ne sont pas utilisĂ©s dans les mĂȘmes contextes – ou que leur degrĂ© de crĂ©dibilitĂ© n’est pas identique pour l’ensemble des acteurs sociaux. 15 – RenĂ© Girard, La route antique des hommes pervers, Grasset, 1985. 10Mais, en mĂȘme temps, le bouc Ă©missaire ne peut possĂ©der de pouvoir rĂ©el suffisant, car dans ce cas il lui serait possible d’échapper Ă  son rĂŽle. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est prĂ©parĂ©, conditionnĂ©, afin de n’ĂȘtre pas en mesure de rĂ©sister efficacement au rĂŽle qu’on lui fait jouer. Si tel Ă©tait le cas, c’est le mĂ©canisme mĂȘme du bouc Ă©missaire qui ne pourrait plus fonctionner la rĂ©sistance de l’éventuel bouc Ă©missaire dĂ©signĂ©, comme le montre R. Girard15 en Ă©tudiant Le Livre de Job ou encore Antigone de Sophocle, bloque le dĂ©roulement du processus et en rĂ©vĂšle l’inanitĂ©. Pour que le mĂ©canisme victimaire puisse aboutir Ă  son terme – qui est la rĂ©solution de la crise au sein de la communautĂ© – il faut que la victime soit dans l’impossibilitĂ© volontaire ou contrainte de rĂ©sister Ă  ce qu’elle subit, qu’elle soit en quelque sorte consentante » au rĂŽle qu’on lui fait jouer, en tout cas qu’elle soit vulnĂ©rable. Ainsi, la crĂ©dibilitĂ© d’un bouc Ă©missaire donnĂ© sera fonction Ă  la fois de son absence de pouvoir rĂ©el et de la croyance qu’il possĂšde un pouvoir occulte, fantasmĂ©, dont sa marginalitĂ© – sa monstruositĂ© – est le signe. 16 – Niel J. Smelser, Theory of collective behaviour, London, 1962. 11Le rĂŽle jouĂ© par ce que N. J. Smelser16 appelle les prĂ©requis de la formation et de la diffusion du processus d’émissarisation apparaĂźt comme central dans l’établissement de cette crĂ©dibilitĂ© – et en constitue en quelque sorte sa plausibilitĂ© ». Non seulement l’attitude de autoritĂ© » compĂ©tente constitue l’un des paramĂštres Ă  prendre en compte, mais aussi l’assise rĂ©elle sur laquelle peut se dĂ©velopper la croyance, d’une part, et des conditions de gĂ©nĂ©ralisation de cette croyance, d’autre part. Une croyance, mĂȘme irrationnelle, ne peut devenir socialement acceptable que si elle repose sur un certain nombre de donnĂ©es factuelles, dont l’interprĂ©tation contribue Ă  la croyance. Pour cela, tout clivage ou marquage antĂ©rieur Ă  l’apparition de la crise, de mĂȘme que toute institutionnalisation prĂ©alable d’un type de bouc Ă©missaire donnĂ©, peut fournir cette base factuelle sur laquelle s’édifie la croyance. On peut ajouter ici, Ă  propos du dĂ©bat sur l’innocence ou la culpabilitĂ© de la victime bouc Ă©missaire, que cette croyance en un pouvoir occulte est d’un autre ordre que ce que la victime est et fait elle-mĂȘme ; mais que ce qu’elle est et fait – volontairement ou forcĂ©e – concourt Ă  la croyance. Ainsi le rĂŽle jouĂ© ou tenu par la victime dans la vie rĂ©elle peut aider Ă  la formation et Ă  la diffusion de cette croyance, alors que cette victime reste innocente » de ce qui fait l’accusation mĂȘme sur laquelle se fonde le mĂ©canisme du bouc Ă©missaire. Le caractĂšre stĂ©rĂ©otypĂ© et parfois contradictoire de l’accusation en est un indicateur. 17 – J. Gallagher et P. Burke, Scapegoating and leader behaviour, Social Forces, 1974, n°19, p. 481-48 ... 18 – Serge Moscovici, Psychologie des minoritĂ©s actives, PUF, 1979, p. 121 sq. 12Mais encore faut-il, pour que la croyance ne reste pas au stade du discours et qu’elle puisse engendrer l’action collective, qu’elle ait Ă©tĂ© rĂ©pandue Ă  travers le systĂšme, afin de devenir une reprĂ©sentation suffisamment commune pour ĂȘtre prĂ©gnante. La gĂ©nĂ©ralisation de la croyance, sa diffusion Ă  travers le corps social et sa rĂ©ception comme une Ă©vidence non critiquable par le plus grand nombre constituent donc des conditions du passage Ă  l’acte. Tout ce qui facilite cette gĂ©nĂ©ralisation, et en particulier la position de pouvoir de celui ou de ceux qui se chargent de la diffusion de la croyance, facilite en mĂȘme temps la crĂ©dibilitĂ© sociale du bouc Ă©missaire dĂ©signĂ©17. L’autoritĂ© et le savoir-faire des diffuseurs », leur style de comportement »18 sont ainsi des conditions qui aident Ă  la gĂ©nĂ©ralisation de la croyance, en lui donnant en quelque sorte un aval et en accroissant sa crĂ©dibilitĂ©. C’est ce qui explique aussi que l’expĂ©rience personnelle a peu d’influence sur la croyance, mĂȘme et surtout si elles sont en contradiction. 19 – Denise Van Caneghem, AgressivitĂ© et combativitĂ©, PUF, 1978, p. 124. 13La dĂ©signation-acceptation d’un bouc Ă©missaire aboutit Ă  la rĂ©solution de la crise. Cette rĂ©solution s’opĂšre, Ă  travers l’action collective, par catharsis. Comme le remarque D. Van Ganeghem19, il faut distinguer deux formes de catharsis la catharsis d’abrĂ©action qui libĂšre les individus de leur tension affective, et la catharsis d’intĂ©gration qui oriente la dynamique personnelle vers d’autres objets en mĂȘme temps qu’elle Ă©lĂšve les seuils de tolĂ©rance aux frustrations. Ces deux dimensions sont prĂ©sentes au sein du processus de rĂ©solution de la crise par le mĂ©canisme du bouc Ă©missaire. À la fois, l’action contre le bouc Ă©missaire constitue un moyen pour l’individu de se dĂ©charger sur l’autre du potentiel de tension accumulĂ© dans la phase prĂ©liminaire oĂč le constat de la crise engendre l’anxiĂ©tĂ© ; mais aussi, le fait de partager en groupe les mĂȘmes croyances et d’agir en commun contre un bouc Ă©missaire extĂ©riorisĂ© par rapport au groupe entraĂźne une identification qui constitue une rĂ©ponse Ă  la situation de perte d’identitĂ© nĂ©e de la crise. On peut ajouter qu’il n’est pas nĂ©cessaire que les acteurs soient physiquement rassemblĂ©s pour que le mĂ©canisme puisse fonctionner il suffit que la croyance soit partagĂ©e, d’oĂč l’importance de la propagande. 14Le type de sanction » infligĂ©e Ă  la victime tout autant que la possibilitĂ© de rĂ©pĂ©tition du rituel formel ou non sont liĂ©s Ă  ces deux formes de catharsis et sont Ă  interprĂ©ter en fonction des modĂšles culturels qui ont cours dans le systĂšme social considĂ©rĂ©. Il n’est pas vrai que le bouc Ă©missaire doive ĂȘtre nĂ©cessairement tuĂ© – mĂȘme si c’est lĂ  une forme courante de sanction » infligĂ©e Ă  un bouc Ă©missaire. Une sanction moins drastique peut ĂȘtre aussi efficace, dans la seule mesure oĂč elle est acceptĂ©e par le groupe, et donc crĂ©dible pour lui, compte tenu de son systĂšme de reprĂ©sentation. Il s’agit de faire en commun catharsis d’intĂ©gration une action suffisante pour provoquer la dĂ©charge de la tension catharsis d’abrĂ©action en se mĂ©nageant la possibilitĂ© de refaire la mĂȘme action ou une autre ayant un effet semblable, si la situation l’exige. Mais il est vrai, comme le remarquait R. Girard, que ce qui est institutionnalisĂ©, ritualisĂ©, risque de s’user mĂ©moire et censure pouvant ici jouer un rĂŽle dans l’usure du rituel, en faisant Ă©voluer les modĂšles culturels du systĂšme, et que pour atteindre un effet semblable il faille soit augmenter la dose », soit rechercher un autre bouc Ă©missaire plus performant, soit encore abandonner le mĂ©canisme lui-mĂȘme du bouc Ă©missaire pour se rĂ©soudre Ă  des changements dans l’organisation du systĂšme, afin d’apporter une rĂ©ponse adĂ©quate Ă  la crise elle-mĂȘme. 3 – Essai de formalisation 15On peut rĂ©sumer cette premiĂšre analyse du mĂ©canisme du bouc Ă©missaire en notant que tout systĂšme social comporte plusieurs types d’acteurs. Deux en particulier ont des rĂŽles spĂ©cifiques les autoritĂ©s » qui disposent du monopole du pouvoir de dĂ©cision Ă  l’intĂ©rieur du systĂšme mĂȘme si c’est en relation avec tous les autres acteurs, et les meneurs » qui jouent un rĂŽle dans l’élaboration et la diffusion des reprĂ©sentations socialement acceptables par le groupe, et donc des cadres de rĂ©fĂ©rences idĂ©ologiques Ă  l’intĂ©rieur duquel l’action doit nĂ©cessairement s’inscrire. Ces deux types d’acteurs peuvent n’en faire qu’un, dans des situations concrĂštes rĂ©elles, mais, leurs rĂŽles n’étant pas identiques, il convient de les distinguer. Dans la mise en Ɠuvre des persĂ©cutions antisĂ©mites, la position respective de ces deux types d’acteurs – qui occupe le supremum du systĂšme ? – est cardinale. Normalement, l’ autoritĂ© », qui dispose de la lĂ©gitimitĂ© et du monopole de la violence, est maĂźtresse du jeu. Ce n’est donc que si elle acquiesce, de son plein grĂ© ou non, Ă  la croyance commune, ou si elle dĂ©missionne devant elle, que la stratĂ©gie du bouc Ă©missaire pourra ĂȘtre dĂ©cidĂ©e. 16Dans le cas d’une sociĂ©tĂ© en situation de fonctionnement anormal, le groupe d’acteurs est soumis Ă  une perturbation quelconque. Dans l’interface entre le systĂšme des acteurs et l’environnement, si la perturbation est perçue comme crise », elle est source d’anxiĂ©tĂ© dont les acteurs vont tenter de rĂ©duire les effets. Ces acteurs disposent d’un certain nombre d’informations – souvent incomplĂštes et mĂȘme erronĂ©es – Ă  la fois sur la structure de leur propre systĂšme en particulier sur son agencement en divers Ă©lĂ©ments et sur les clivages qui le traversent, sur la nature de la perturbation et – en consultant la mĂ©moire du systĂšme – sur les solutions qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© adoptĂ©es si tel est le cas pour rĂ©soudre les perturbations identiques ou similaires. Ainsi va s’élaborer, au sein du groupe d’acteurs tout entier, une image ou reprĂ©sentation de la crise qu’il subit, et de la causalitĂ© Ă  laquelle elle peut ĂȘtre rattachĂ©e. Cette image ou reprĂ©sentation peut ĂȘtre directement puisĂ©e dans les modĂšles culturels du groupe et/ou se former sous l’influence d’un ou de plusieurs acteurs – les meneurs » – qui proposent au groupe leur interprĂ©tation de la situation. Pour aboutir Ă  l’adoption par le groupe d’une reprĂ©sentation donnĂ©e – d’une croyance socialement acceptable – il faut, d’une part, que celle-ci prĂ©sente un niveau suffisant de crĂ©dibilitĂ©, c’est-Ă -dire qu’elle soit cohĂ©rente avec ce que les acteurs perçoivent de la situation globale, et qu’elle leur paraisse suffisamment liĂ©e Ă  la crise elle-mĂȘme ; il faut, d’autre part, qu’elle se soit diffusĂ©e dans le groupe afin de devenir la reprĂ©sentation acceptĂ©e du plus grand nombre. 17Dans ces conditions peut se dessiner pour le groupe une stratĂ©gie d’action qui, Ă  terme, permet de rĂ©soudre la crise. Si la stratĂ©gie choisie est celle du bouc Ă©missaire, la rĂ©solution de la crise s’opĂšre par catharsis – en provoquant Ă  l’intĂ©rieur du groupe un mouvement de solidaritĂ©, en mĂȘme temps que se rĂ©alise une dĂ©charge de tension par le rejet de la victime dĂ©signĂ©e. À plus long terme, cette stratĂ©gie d’action peut rĂ©agir feedback Ă  la fois au niveau des modĂšles culturels et donc sur la mĂ©moire du systĂšme en fournissant un exemple d’application du mĂ©canisme du bouc Ă©missaire dans une situation donnĂ©e – et, si ce mĂ©canisme a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© utilisĂ©, il s’agira d’un exemple supplĂ©mentaire qui, selon les conditions, peut jouer ou non un rĂŽle de renforcement, et au niveau de la structuration du systĂšme oĂč le mĂ©canisme peut engendrer ou renforcer les clivages qui seront utilisĂ©s par la suite comme source de crĂ©dibilitĂ©. 18Ainsi, le modĂšle du bouc Ă©missaire permet, nous semble-t-il, d’intĂ©grer dans un ensemble plus complexe plusieurs thĂ©ories partielles. C’est un modĂšle du comportement de l’acteur les thĂ©ories psychologiques et psychanalytiques tirĂ©es de l’observation des acteurs permettent d’éclairer le choix-acceptation de ce type de stratĂ©gie, Ă  travers les caractĂ©ristiques de la personnalitĂ© et de l’histoire de chaque acteur. En mĂȘme temps, le modĂšle du bouc Ă©missaire fait appel Ă  la notion de modĂšle culturel de mĂ©moire on peut considĂ©rer que les thĂ©ories idĂ©ologiques sont des tentatives d’explication de la formation de ces modĂšles culturels de cette mĂ©moire, Ă  travers d’une part l’histoire et d’autre part l’élaboration de l’identitĂ© du groupe. De plus, la stratĂ©gie du bouc Ă©missaire utilise des reprĂ©sentations codĂ©es de la victime les thĂ©ories du discours offrent les outils de dĂ©cryptage nĂ©cessaires. Par ailleurs, la dĂ©signation d’un bouc Ă©missaire donnĂ© s’appuie sur la rĂ©alitĂ© des clivages qui traversent le systĂšme social, et renvoie donc Ă  l’analyse des contacts entre groupes et de la structure de classes. Enfin, la mise en Ɠuvre d’une stratĂ©gie de bouc Ă©missaire a une finalitĂ© politique, liĂ©e soit Ă  la conquĂȘte, soit au maintien d’une position de pouvoir, et relĂšve donc d’une analyse du fonctionnement politique du systĂšme, groupe ou sociĂ©tĂ©. B – Le cas de l’antisĂ©mitisme allemand 20 – Cf. Saul FriedlĂ€nder, L’antisĂ©mitisme nazi. Histoire d’une psychose collective, Le Seuil, 1971, p ... 21 – Shulamit Volkov, Antisemitism as a cultural code. Reflexion on the history and historiography on ... 19Il est banal de rappeler que le contexte allemand, en ce qui concerne l’antisĂ©mitisme, est spĂ©cifique prĂ©sence continue de communautĂ©s juives importantes, influence de l’antijudaĂŻsme luthĂ©rien, imposition en mars 1812 de l’émancipation Ă  la suite des conquĂȘtes napolĂ©oniennes20. En fait, sur le fond de l’antisĂ©mitisme mĂ©diĂ©val restĂ© vivace, il y a, tout au long du XIXe siĂšcle en Allemagne, rĂ©utilisation et rĂ©actualisation des mĂȘmes rĂ©flexes pour rĂ©pondre Ă  la nouvelle situation nĂ©e de la modernitĂ©. Avec le nazisme, il y a Ă  la fois continuitĂ© des thĂšmes et renouvellement des significations21 dans un contexte diffĂ©rent, en particulier du fait de la nature pseudo-religieuse » du rĂ©gime. Une partie notable de la classe cultivĂ©e, en particulier de la classe aristocratique et de la classe moyenne, utilisa l’antisĂ©mitisme et l’idĂ©e d’une conjuration juive contre l’Allemagne pour rendre compte de la crise morale qui apparaĂźt dĂšs le XIXe siĂšcle et qui va se prolonger et s’exacerber Ă  travers le XXe siĂšcle, la RĂ©publique de Weimar et le IIIe Reich. 1 – L’Allemagne wilhelmienne la crise morale 22 – Pierre Vaydat, Philosophie allemande et ethnocentrisme au commencement du XIXe siĂšcle, Annales du ... 23 – P. G. Pulzer, The rise ofpolitical anti-semitism in Germany and Austria, New York, 1964 ; Richard ... 24 – Hans Rosenberg, Grosse Depression und Bismarckzeit, Berlin, 1967 citĂ© par Saul FriedlĂ€nder, L’an ... 20L’émergence de la Nation allemande », en effet, Ă  partir d’une conception linguistique et culturelle qui avait Ă©tĂ© celle de Goethe et de Lessing22, est perçue comme la rĂ©alisation d’une potentialitĂ© largement mythique puisque dĂ©finie comme une nĂ©gation le morcellement de l’Allemagne est vu comme une consĂ©quence de la politique des autres États europĂ©ens, en particulier de la France. La mise en Ɠuvre du processus d’unification allemande, engagĂ© sous la direction de Bismarck aprĂšs la victoire de la Prusse sur l’Autriche en 1866 et qui s’accĂ©lĂšre aprĂšs le conflit franco-prussien de 1870 et la crĂ©ation du Reich en 1871, en exacerbant le nationalisme, provoque en fait une crise profonde dont les consĂ©quences politiques et sociales alimenteront les poussĂ©es antisĂ©mites. Et cela d’autant plus que l’idĂ©ologie antisĂ©mite va servir d’arme politique, d’abord Ă  travers des partis explicitement antisĂ©mites, ensuite par les grands partis Ă©tablis et Ă  partir de 1879 par le chancelier lui-mĂȘme23. Il s’agit donc d’une crise d’identitĂ© dont l’issue sera nĂ©cessairement particulariste, centrĂ©e sur la supĂ©rioritĂ© allemande – recherche d’antĂ©rioritĂ©, d’authenticitĂ©, de puretĂ© – et sur le rejet des ennemis extĂ©rieurs et intĂ©rieurs Ă  l’Allemagne. Cette crise se trouve encore amplifiĂ©e par l’accroissement dĂ©mographique, qui exerce tout au long du XIXe siĂšcle une forte pression sur l’ensemble du systĂšme social, avec en particulier l’apparition d’une classe moyenne urbaine de plus en plus nombreuse ; et par le contexte Ă©conomique qui est, dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, celui d’un dĂ©veloppement industriel extraordinairement accĂ©lĂ©rĂ© – parce qu’en retard sur celui des autres pays de l’Europe de l’Ouest – et qui n’est pas exempt de soubresauts conjoncturels, comme les deux rĂ©cessions particuliĂšrement sĂ©vĂšres de 1873-1878 et de 1890-189424. 25 – CitĂ©s par Saul FriedlĂ€nder, L’antisĂ©mitisme nazi, Le Seuil, 1971, p. 73. Voir aussi Jean-Pierre ... 21Les consĂ©quences sociales de ces transformations sont immenses remodelage de la hiĂ©rarchie sociale elle-mĂȘme, introduction d’un nouveau systĂšme de valeurs conduisant en fait Ă  un nouvel exercice de l’appartenance sociale. La rĂ©action dans les milieux qu’on peut appeler conservateurs » au sens large, mais aussi dans certains milieux de gauche qui condamnaient le dĂ©veloppement du capitalisme sauvage, fut alors une trĂšs profonde inquiĂ©tude sociale et culturelle. Ils en appelaient de ce fait Ă  un nationalisme autoritaire », Ă  un gouvernement qui saurait rĂ©tablir l’ordre, et voyaient dans la soumission de l’individu Ă  la communautĂ© nationale » la seule alternative au matĂ©rialisme et Ă  l’égoĂŻsme modernes ; et cela d’autant plus facilement que, depuis Luther, la pensĂ©e allemande Ă©tait fortement ancrĂ©e dans le principe de l’obĂ©issance aux autoritĂ©s constituĂ©es. Ce nationalisme prit alors une forte connotation raciste puisqu’il Ă©tait fondĂ© sur l’exaltation de tout ce qui Ă©tait Allemand », sur le sol et le sang. Lorsque Bockel par exemple Ă©crit que le peuple allemand doit, grĂące Ă  l’antisĂ©mitisme, apprendre Ă  se sentir Ă  nouveau en tant que race germanique opposĂ© Ă  la race juive », ou lorsque Paul de Lagarde affirme que les Juifs, comme Ă©trangers, empĂȘchent l’achĂšvement de la mission raciale du peuple allemand »25, ils montrent comment, sous des expressions racistes, les Juifs leur servent de substitut Ă  un sentiment national peu assurĂ©, et que leur expulsion a pour objet de rĂ©aliser une homogĂ©nĂ©isation artificielle. 22On retrouve ici le processus d’émissarisation qui permet de s’affirmer par la nĂ©gation de l’autre. Gomme les Espagnols du XVIe siĂšcle, les Allemands du XIXe siĂšcle semblent dans des conditions diffĂ©rentes qui indiquent les limites de l’analogie avoir besoin d’un groupe suffisamment distinct – au moins dans l’imagination populaire – et traditionnellement mĂ©prisĂ© comme faire-valoir de leur propre identitĂ©. Ils se donnent un bouc Ă©missaire dans le Juif honni afin de supplĂ©er Ă  l’absence des fondements nĂ©cessaires Ă  une dĂ©finition concrĂšte de leur identitĂ© nationale. Il s’agit donc bien de la quĂȘte d’une identitĂ© culturelle, mais dĂ©finie nĂ©gativement. Que les Juifs aient loyalement essayĂ© de s’intĂ©grer dans la sociĂ©tĂ© qui, lĂ©galement, leur avait ouvert ses portes n’entre pas ici en ligne de compte, dans la mesure oĂč ce n’est pas le Juif rĂ©el mais le Juif imaginaire – miroir de l’Allemand imaginaire qu’on cherche Ă  Ă©laborer – qui se trouve au fondement du mĂ©canisme. Partant de cette donnĂ©e de base que le Juif Ă©tait dangereux », l’assimilation pouvait mĂȘme alors ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme une stratĂ©gie d’infiltration qu’il fallait contrer. 2 – L’Allemagne de Weimar l’impuissance de la RĂ©publique 26 – LĂ©on Poliakov, Histoire de L’antisĂ©mitisme, IV L’Europe suicidaire, Calmann-LĂ©vy, 1977, p. 350. 23AprĂšs la dĂ©faite de 1918 et les rĂ©volutions qui ont suivi – et oĂč de nombreux Juifs, rĂ©els ou imaginaires, jouĂšrent un rĂŽle qu’on eut tĂŽt fait d’exagĂ©rer –, l’établissement de la RĂ©publique de Weimar n’apporta nullement la paix sociale espĂ©rĂ©e. DĂšs le dĂ©but, le gouvernement rĂ©formiste libĂ©ral dut faire face Ă  des contestations qui affaiblissaient le rĂ©gime et permirent surtout une agitation de droite que la pseudo-stabilitĂ© des annĂ©es 1924-1929 ne fit qu’occulter temporairement, et que l’élection du marĂ©chal Hindenburg en 1926 accentua. Or cette rĂ©publique tant dĂ©criĂ©e fut, sans tarder, caractĂ©risĂ©e comme une rĂ©publique juive » – de la mĂȘme maniĂšre que les rĂ©volutions, celle de Russie rĂ©ussie, celles manquĂ©es d’Allemagne, Ă©taient des rĂ©volutions juives ». Pourtant le nombre des politiciens juifs, s’il fut relativement important au moment de la crĂ©ation de la RĂ©publique, fut bien discret au cours des quatorze annĂ©es de son existence et au sein des dix-neuf ministĂšres qu’elle compta26. Ils furent finalement moins nombreux sous Weimar que sous le Second Reich. 27 – Cf. Michael N. Dobkowski et Isidor Wallimann Ă©d., Towards the Holocaust. The social and economi ... 28 – Walter Laqueur, Weimar, a cultural history, 1918-1933, London, 1974. 24Plusieurs Ă©lĂ©ments permirent d’accrĂ©diter cette assimilation la participation de Walter Rathenau au gouvernement ses assassins croyaient qu’il Ă©tait l’un des Sages de Sion, dont les Protocoles Ă©taient censĂ©s ĂȘtre le programme27 ; la part prise par un certain nombre de Juifs, en particulier par des hommes comme Krauss Ă  Vienne, Tucholsky Ă  Berlin, Ă  la vie culturelle de Weimar28. Ainsi, la haine des milieux conservateurs se trouva-t-elle exacerbĂ©e par l’impression que les Juifs, en gĂ©nĂ©ral, tiraient parti de la position qui leur avait Ă©tĂ© offerte par la RĂ©publique pour attaquer l’Allemagne ou la mettre en pĂ©ril. Par ailleurs, le contact pendant la guerre de l’armĂ©e allemande avec les Juifs de l’Est, essentiellement du schtetl polonais, avait fait dĂ©couvrir une population traditionnelle, Ă  l’aspect extĂ©rieur Ă©trange, souvent misĂ©rable, trĂšs diffĂ©rente des Juifs assimilĂ©s d’Allemagne. Cette rencontre avec le Juif conforme Ă  la caricature antisĂ©mite sera pour beaucoup une rĂ©vĂ©lation, en mĂȘme temps que la dĂ©monstration de l’authenticitĂ© de cette caricature. Cette impression sera encore renforcĂ©e, au cours de la guerre, par l’arrivĂ©e de 35 Ă  40 000 travailleurs juifs polonais transfĂ©rĂ©s dans le Reich. Si la proportion des Juifs dans la population allemande est plus que modeste – 0,9 % en 1925, 0,9 % en 1933 –, leur concentration dans certaines rĂ©gions et dans certaines villes, et le maintien d’une immigration de Juifs de l’Est accentuĂšrent leur visibilitĂ©, rendant par lĂ  possible la propagande antisĂ©mite. Ainsi la transformation de la question sociale » en une question juive », l’attribution des malheurs de l’Allemagne Ă  la prĂ©sence juive et Ă  son activitĂ© anti-allemande, qui avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©es avant la guerre, vont devenir dans les premiĂšres annĂ©es de la RĂ©publique de Weimar une Ă©vidence pour une fraction de plus en plus importante de la population. 29 – Norman Cohn, Histoire d’un mythe. La conspiration mondiale juive et les Protocoles des Sages de ... 30 – Pierre Sorlin, L’antisĂ©mitisme allemand, Flammarion, 1969, p. 68. 31 – Cf. Norman Cohn, Histoire d’un mythe, Gallimard, 1967, p. 137. 25D’autant plus que la lĂ©gende du coup de poignard dans le dos », formulĂ©e dĂšs la fin de la guerre par le marĂ©chal Hindenburg pour rendre compte de la dĂ©faite, se trouve rapidement accĂ©der au statut de credo officiel. La thĂ©orie du complot, dans le contexte de la crise Ă©conomique, pouvait alors se dĂ©velopper sans rĂ©sistance, d’autant plus que la simultanĂ©itĂ© des mouvements rĂ©volutionnaires en Russie 1917 en Allemagne 1919, en Autriche et en Hongrie, encourageait cette vision d’un animateur unique poursuivant un seul but. C’est en 1920 que les Protocoles des Sages de Sion furent traduits en allemand29. On peut-ĂȘtre surpris de l’audience que ce programme dĂ©lirant de conquĂȘte mondiale, exposĂ© par un Juif inconnu, devant un public indĂ©terminĂ©, dans des circonstances obscures et sans lieu dĂ©fini »30 a rencontrĂ© – et rencontre toujours – dans le public. Mais sa fonction sociale dans l’Allemagne en crise, oĂč il sert Ă  dĂ©culpabiliser et Ă  rassurer toute une partie de la population, depuis l’armĂ©e jusqu’aux classes moyennes dont les positions politiques et Ă©conomiques risquaient d’ĂȘtre dĂ©stabilisĂ©es, explique qu’un tel faux ait pu paraĂźtre conforme Ă  la rĂ©alitĂ© imaginĂ©e ; d’autant plus que ce type de littĂ©rature, donnant bonne conscience Ă  ceux qui cherchaient Ă  rejeter sur d’autres la responsabilitĂ© de leur propre incapacitĂ©, s’était abondamment multipliĂ©31. 26Par de multiples aspects, politiques, Ă©conomiques, sociologiques, idĂ©ologiques, l’antisĂ©mitisme sert, Ă  l’époque de la RĂ©publique de Weimar, de dĂ©nominateur commun Ă  tous ceux qui, pour des raisons diverses, s’opposent Ă  la sociĂ©tĂ© qui se construit sous l’égide, du libĂ©ralisme. L’anticapitalisme de droite et de gauche et l’antiparlementarisme des nostalgiques de la monarchie se retrouvaient sur ce seul terrain commun possible avec tous ceux que la guerre, la dĂ©faite et la crise avaient Ă©branlĂ©s et mĂȘme angoissĂ©s ; mais tant qu’ils restaient dispersĂ©s au sein de multiples groupes et fractions que tout le reste sĂ©parait, tant que leurs intĂ©rĂȘts profonds divergeaient et qu’aucun mouvement de rassemblement ou qu’aucun fĂ©dĂ©rateur ne venait contrebalancer, cet antisĂ©mitisme violent, gĂ©nĂ©ralement verbal et thĂ©orique, mais Ă  l’occasion physique, ne pouvait dĂ©passer un certain seuil ; et peut-ĂȘtre mĂȘme ne le cherchaient-ils pas. Les Juifs Ă©taient d’excellents boucs Ă©missaires pour l’Allemagne, non parce que leur exclusion permettait de rĂ©soudre efficacement les problĂšmes qui se posaient Ă  elle – et qui, comme l’instabilitĂ© Ă©conomique, l’impuissance politique, la dĂ©sorganisation sociale et l’inquiĂ©tude morale, ne faisaient que devenir de plus en plus aigus d’autant plus qu’on refusa, de fait, aux rares hommes qui tentĂšrent quelque chose les moyens de leur politique. Les Juifs Ă©taient d’excellents boucs Ă©missaires parce qu’ils Ă©vitaient aux Allemands de s’attaquer Ă  cette tĂąche, et par l’accusation de complot apportaient l’explication, satisfaisante pour beaucoup, du dĂ©sastre oĂč ils Ă©taient plongĂ©s. Mais ce sentiment diffus de la responsabilitĂ© » juive, politiquement efficace dans une conjoncture particuliĂšre, restait instable ; pour conduire Ă  une persĂ©cution systĂ©matique, il fut nĂ©cessaire de le thĂ©oriser de maniĂšre cohĂ©rente et de l’organiser au sein d’une stratĂ©gie d’exercice du pouvoir ce fut l’Ɠuvre d’Hitler et du nazisme. 3 – L’Allemagne nazie la perversion des normes dans l’indiffĂ©rence 32 – Cf. Eberhard Jackel, Hitler idĂ©ologue, Calmann-LĂ©vy, 1973. Saul FriedlĂ€nder, L’extermination des ... 27Pour Hitler, le Juif est le symbole ou plus exactement la rĂ©alitĂ© mĂȘme du Mal dans la sociĂ©tĂ©, contre-idĂ©al social et rĂ©vĂ©lateur et cause des dĂ©sordres qu’il faut rĂ©parer. Cette conception s’organise Ă  trois niveaux mĂ©taphysique, biologique et microbien, et constitue la synthĂšse modernisĂ©e du vieux fond mythique hĂ©ritĂ© du Moyen Âge. Au niveau mĂ©taphysique, le Juif est un principe », le principe du mal destructeur tel qu’il a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© par les Protocoles des Sages de Sion Hitler ne doute pas de leur authenticitĂ©. Aux Juifs est attribuĂ© un projet de domination mondiale par le capitalisme, ils dĂ©truisent l’organisation Ă©conomique de la sociĂ©tĂ© et prolĂ©tarisent les masses, et par la rĂ©volution ils peuvent en mĂȘme temps confisquer le pouvoir Ă  leur profit, dĂ©stabiliser la religion et la morale et Ă©tendre leur tyrannie32. Ce premier niveau, mĂ©taphysique, est articulĂ© sur le second niveau, biologique, puisque c’est en tant qu’ils constituent une race » que les Juifs se dressent contre les autres races et qu’ils cherchent Ă  les anĂ©antir. Pour Hitler, la race juive, incapable de productions culturelles supĂ©rieures, intellectuelles et artistiques, et qui n’a jamais fondĂ© de civilisation, s’est, au cours de l’histoire, efforcĂ©e d’accaparer ou de dĂ©truire l’Ɠuvre crĂ©atrice des autres races, de vivre Ă  leur dĂ©pens, en parasite social. En cela, elle n’est pas seulement une race infĂ©rieure, elle est l’anti-race, non humaine par nature. La laideur physique et la corruption morale absolue qui la caractĂ©risent ne sont que des consĂ©quences de sa non-humanitĂ©. Mais, ce faisant, on glisse au troisiĂšme niveau, microbien, car cette anti-race est conçue comme un foyer d’infection pour la sociĂ©tĂ© tout entiĂšre, et ce qui Ă©tait mĂ©taphore dans la thĂšse raciale devient rĂ©alitĂ© dans la thĂšse bactĂ©riologique. Le parasite social de la version raciale devient un bacille, un virus rĂ©ellement actif au sein de l’organisme social, propagateur de maladie, corrupteur sexuel, non pas seulement symbole mais agent de la destruction incessante de la vie, souillure et impuretĂ©. 33 – Pierre-AndrĂ© Taguieff, Sur une argumentation anti-juive de base. L’auto-victimation du narrateur, ... 28L’architecture cohĂ©rente de ces trois niveaux permet Ă  la fois de structurer les fantasmes antisĂ©mites traditionnels en les intĂ©grant dans une vision organiciste de la sociĂ©tĂ©, oĂč les principes du Bien et du Mal, de la SantĂ© et de la Maladie, se livrent une guerre inexpiable dont l’issue ne peut ĂȘtre que la rĂ©gĂ©nĂ©ration ou l’anĂ©antissement total ; et de rendre compte du passage de l’exclusion Ă  l’extermination, c’est-Ă -dire de la mise en Ɠuvre d’une politique prophylactique en vue de l’éradication du principe du mal et la rĂ©gĂ©nĂ©ration de la sociĂ©tĂ©. La thĂ©orie du complot, poussĂ©e Ă  son extrĂȘme limite, bascule dans la Solution finale. Ici, le discours » est caractĂ©ristique du renversement victimaire qui est bien la constante de l’antisĂ©mitisme33 le bourreau tient sur la victime qu’il s’apprĂȘte Ă  sacrifier un langage mĂ©dicalisĂ© qui se veut celui, objectif, d’un observateur extĂ©rieur. 34 – Hannah Arendt, The origins of totalitĂ€rianism, 1951 tr. française dans Le systĂšme totalitaire, L ... 29Ce discours et cette idĂ©ologie ont un aspect instrumental, puisqu’ils permettent de crĂ©er les repoussoirs nĂ©cessaires Ă  la mobilisation, en vue de l’exercice du pouvoir et pour rĂ©pondre Ă  la crise identitaire. Mais, et c’est ce qui rend difficile l’analyse de l’antisĂ©mitisme nazi, celui-ci n’est pas qu’instrumental, et il n’est pas instrumental de la mĂȘme maniĂšre pour chacun des acteurs sociaux. Contrairement Ă  ce que pensait H. Arendt34, Ă  savoir que dans un rĂ©gime totalitaire l’idĂ©ologie est de moins en moins partagĂ©e lorsqu’on monte dans la hiĂ©rarchie du pouvoir, dans le cas hitlĂ©rien, l’idĂ©ologie apparaĂźt comme prioritaire au centre du pouvoir et de plus en plus diluĂ©e lorsqu’on s’en Ă©loigne. En ce sens, l’idĂ©ologie nazie, et l’antisĂ©mitisme qui en est le noyau, n’a pas le rĂŽle fonctionnel qu’on lui prĂȘte dans l’analyse des rĂ©gimes totalitaires – celui de leurrer les masses –, mais renvoie au processus du bouc Ă©missaire oĂč tous les acteurs, de maniĂšre diffĂ©renciĂ©e certes, sont convaincus Ă  la fois de la rĂ©alitĂ© du danger qu’exerce, Ă  l’intĂ©rieur du corps social, l’individu ou le groupe qui porte les marques stĂ©rĂ©otypĂ©es du bouc Ă©missaire, et de la possibilitĂ© de la rĂ©gĂ©nĂ©ration du corps social par l’expulsion de cet individu ou de ce groupe. Si ce processus peut ĂȘtre mis en Ɠuvre par une autoritĂ© cynique » qui ne croit pas elle-mĂȘme en la culpabilitĂ© de la victime, ce mĂȘme processus peut ĂȘtre mis en Ɠuvre – et c’est le cas du nazisme – par des dirigeants convaincus Ă  la fois de la rĂ©alitĂ© de la culpabilitĂ© de la victime et de l’efficacitĂ© de l’expulsion. Dans le cas nazi, la stratĂ©gie du bouc Ă©missaire, interprĂ©tĂ©e Ă  l’intĂ©rieur d’une vaste vision cosmique, forme moderne de la guerre entre Gog et Magog, oĂč la Race des Seigneurs affronte la race des sous-hommes, a pour fonction, explicite, la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l’humanitĂ©, d’une façon analogique Ă  ce qu’exprimaient les participants rukuba au kugo, et a pour fonction implicite un transfert de responsabilitĂ©. 35 – S. A. Shentoub, Le rĂŽle des expĂ©riences de la vie quotidienne dans la structuration des prĂ©jugĂ©s ... 30L’antisĂ©mitisme est prĂ©sentĂ©, au fur et Ă  mesure que le nouveau rĂ©gime s’installe et se heurte aux difficultĂ©s, comme le moyen efficace, nĂ©cessaire et suffisant pour rĂ©aliser la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l’Allemagne et de toute l’humanitĂ©. Pour cela, il Ă©volue en fonction mĂȘme des situations et des Ă©vĂ©nements, se radicalisant en mĂȘme temps que la crise s’amplifie. Il fonctionne Ă  partir du centre et, parce que ce centre est dans une position de pouvoir, celui-ci est en mesure Ă  la fois de disposer des techniques nĂ©cessaires pour rĂ©pandre son idĂ©ologie propre, et d’attirer et de s’attacher – y compris idĂ©ologiquement – ceux avec lesquels il accepte » de partager le pouvoir et qui lui sont nĂ©cessaires pour exercer ce pouvoir. Un effort gigantesque de propagande a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© afin que l’antisĂ©mitisme devienne un vĂ©ritable facteur de la politique extĂ©rieure et intĂ©rieure du rĂ©gime »35. Par lĂ  s’est opĂ©rĂ©, dans le modĂšle culturel des Allemands soumis au rĂ©gime nazi, une rĂ©activation des lĂ©gendes et des mythes du passĂ©, dont la traduction affective, dans des expĂ©riences socialement vĂ©cues par les individus, devient automatique. 31Que Hitler, pour des raisons qui renvoient aussi bien Ă  sa propre histoire qu’à sa personnalitĂ©, ait Ă©tĂ© convaincu que les Juifs » constituaient le danger le plus grave auquel les Allemands-aryens Ă©taient affrontĂ©s, cela ne fait aucun doute. La permanence de ses positions anti-juives, dans ses Ă©crits et ses discours, et jusqu’à sa derniĂšre dĂ©claration, en est la preuve. Mais au niveau du fonctionnement du rĂ©gime, caractĂ©risĂ© Ă  la fois par des traits totalitaires principe du FĂŒhrer et des traits anarchiques, l’antisĂ©mitisme a une autre fonction. Au dĂ©but, lorsqu’il n’était pas virulent et qu’il ne prĂ©sentait pas, pour certains, une prioritĂ©, il pouvait, avec d’autres sentiments comme l’antimarxisme, constituer le dĂ©nominateur commun du systĂšme dans son entier, le ciment permettant Ă  l’ensemble de subsister. La pression des antisĂ©mites convaincus, et d’Hitler au premier chef, suffisait Ă  donner au combat contre les Juifs une place Ă  la fois centrale et nĂ©cessaire. Pour ceux qui n’étaient pas eux-mĂȘmes des antisĂ©mites convaincus, accepter l’antisĂ©mitisme du systĂšme, surtout dans les premiĂšres phases lorsqu’il Ă©tait encore convenable », leur permettait de se maintenir dans la position qu’ils occupaient. Mais la compĂ©tition entre les antisĂ©mites convaincus et leur rĂŽle central dans le systĂšme, de mĂȘme que l’extension de l’antisĂ©mitisme par l’éducation et la propagande, ne pouvaient qu’entraĂźner sa radicalisation, et cela d’autant que les conditions gĂ©nĂ©rales devenaient de plus en plus difficiles. 36 – Saul FriedlĂ€nder, L’antisĂ©mitisme nazi, Le Seuil, 1971, p. 195. 37 – Rita Thalmann, L’antisĂ©mitisme en Europe occidentale et les rĂ©actions face aux persĂ©cutions nazie ... 38 – Cf. Arthur Morse, Pendant que six millions de Juifs mouraient, R. Laffont, 1968. On consultera au ... 32Cette radicalisation progressive s’explique par deux ordres de faits, ce qui permet de penser que la solution » de la question juive, voulue dĂšs l’origine, n’a pas d’abord Ă©tĂ© conçue comme une extermination ». Il n’est pas vrai que le bouc Ă©missaire doive nĂ©cessairement ĂȘtre tuĂ© » pour que le mĂ©canisme puisse fonctionner. Il doit seulement subir une sanction » qui soit Ă  la mesure de la culpabilitĂ© » qu’on lui prĂȘte, et lui interdise Ă  l’avenir de mettre en danger » la sociĂ©tĂ©. Dans cette perspective, l’expulsion des Juifs d’Allemagne puis d’Autriche, que les nazis tentĂšrent d’organiser avant la guerre, pouvait paraĂźtre comme la mesure adĂ©quate Ă  la crise, puisque celle-ci Ă©tait attribuĂ©e Ă  la prĂ©sence des Juifs et Ă  leurs agissements dans le corps social. Mais dĂ©jĂ  certains nazis faisaient remarquer que purifier l’Allemagne par l’émigration, c’est en mĂȘme temps renforcer la menace extĂ©rieure contre l’Allemagne, les Juifs expulsĂ©s venant grossir les rangs des ennemis au-dehors36. Cette solution ne put cependant ĂȘtre rĂ©alisĂ©e Ă  une Ă©chelle suffisante, non pas du fait de l’Allemagne, mais du fait des autres nations qui s’opposĂšrent, progressivement mais de maniĂšre non Ă©quivoque, Ă  l’immigration. DĂšs l’automne 1933, dans le cadre de la sdn, lors des discussions au sujet de la nomination d’un haut-commissaire pour les rĂ©fugiĂ©s, les rĂ©ticences se firent jour chez les dĂ©lĂ©guĂ©s des diffĂ©rents gouvernements37 ; et la ConfĂ©rence d’Évian, tenue en 1938, en fit la dĂ©monstration Ă©clatante38. Le problĂšme, pour les nazis, Ă©tait alors soit mais ce n’est qu’une hypothĂšse d’école abandonner l’idĂ©e de punir » les Juifs – ce qui aurait signifiĂ©, compte tenu du seuil atteint par l’antisĂ©mitisme Ă  la fin des annĂ©es 30, remettre en question le rĂ©gime lui-mĂȘme –, soit, par une fuite en avant, adopter une solution plus radicale. D’autant plus que la guerre, victorieuse dans sa premiĂšre phase, avait eu pour consĂ©quence d’inclure sous domination nazie une population juive importante en Pologne, dans les Pays baltes et en Europe centrale. Le problĂšme du traitement » Ă  appliquer Ă  cette population se posait donc dans des termes nouveaux. 39 – Lucie Dawidowicz, Guerre contre les Juifs, 1933-1945, Hachette, 1977. 40 – Eberhard Jackel, Hitler idĂ©ologue, Calmann-LĂ©vy, 1973, p. 83. 41 – Mein Kampf, Éditions latines, 1934, p. 71. 42 – Eberhard Jackel, Hitler idĂ©ologue, Calmann-LĂ©vy, 1973, p. 88. 33Le second Ă©lĂ©ment qui pousse Ă  la radicalisation est prĂ©cisĂ©ment la guerre. D’abord parce que dans l’idĂ©ologie nazie la guerre Ă©tait conçue comme une Ă©preuve de rĂ©gĂ©nĂ©ration, l’occasion de prouver la supĂ©rioritĂ© de la Race des Seigneurs et sa capacitĂ© de se soumettre les autres races de sous-hommes, en Ă©largissant son espace vital. La mythologie nazie donnait Ă  la guerre une fonction grandiose, qui devait renforcer l’effet de mobilisation sociale de toute guerre. Mais cette guerre-lĂ  avait aussi, dans la pensĂ©e d’Hitler, l’objectif de rĂ©vĂ©ler le caractĂšre proprement eschatologique du combat qu’il avait engagĂ© contre les Juifs. Cette guerre Ă©tait vraiment une guerre contre les Juifs »39, non pas uniquement, comme il le prophĂ©tisait » devant le Reichstag le 30 janvier 1939, parce qu’il accusait la juiverie internationale » de prĂ©cipiter les peuples dans une guerre mondiale »40 et donc parce qu’il fallait trouver un responsable des massacres qui se prĂ©paraient ; mais aussi parce que deux mondes s’y affrontaient, le monde de Dieu et le monde de Satan, et parce que si le Juif gagne, avec ses alliĂ©s marxistes, contre les peuples de cette terre, alors sa couronne sera la couronne mortuaire de l’humanitĂ©, et la planĂšte ira dĂ©serte Ă  travers l’éther comme il y a des millĂ©naires »41. La guerre, par les transformations qu’elle entraĂźne dans les mentalitĂ©s et les comportements, et par la levĂ©e d’un certain nombre de censures normalement prĂ©sentes dans les sociĂ©tĂ©s civilisĂ©es, permet la rĂ©alisation de ce projet dĂ©mentiel anĂ©antir tout un peuple auquel on attribue un rĂŽle dĂ©moniaque. L’extermination des Juifs faisait partie de la guerre »42 43 – Cf. Martin Broszat, L’État hitlĂ©rien. Les origines et l’évolution des structures du TroisiĂšme Rei ... 34Ainsi, l’antisĂ©mitisme nazi constitue-t-il une application de la stratĂ©gie du bouc Ă©missaire sans contrĂŽle et sans contre-pouvoirs, et mĂȘme faisant fi des intĂ©rĂȘts les plus fondamentaux de l’Allemagne. Cette situation est caractĂ©risĂ©e par la confusion des meneurs » et des autoritĂ©s », du fait de l’accession des premiers aux centres du pouvoir qui constituent les positions rĂ©servĂ©es des seconds. Il n’y a plus sĂ©paration des Ă©lites mais homogĂ©nĂ©isation, autour d’une personnalitĂ© charismatique qui pervertit les normes du pouvoir43. La stratĂ©gie du bouc Ă©missaire est alors Ă  la fois instrumentale et expressive, pouvant passer successivement ou simultanĂ©ment sur l’un ou l’autre de ces plans. ManiĂ©e avec une grande habiletĂ© tactique par Hitler et les nazis, elle a pu ĂȘtre occultĂ©e lorsqu’elle risquait de s’avĂ©rer politiquement nĂ©gative au moment de la prise de pouvoir. Elle a Ă©tĂ© mise en Ɠuvre progressivement Ă  la fois parce que les moyens n’avaient pas Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s d’avance et parce que cette tactique permettait de dĂ©sarmer les Ă©ventuelles oppositions ; en mĂȘme temps, tout Ă©tait fait, par le canal de la propagande, pour rĂ©unir les conditions de son efficacitĂ©. Elle a Ă©tĂ© enfin poursuivie au-delĂ  de toute limite dans le contexte particulier du conflit mondial, parce qu’elle rĂ©pondait Ă  la vision proprement dĂ©lirante d’une guerre de races dont Hitler avait fait, dĂšs l’origine, le fondement de son programme. Haut de page Notes 1 – C’était la position, lors de la soutenance, de l’historien israĂ©lien Saul FriedlĂ€nder. On retrouvera cette opposition aussi bien chez Hannah Arendt, Sur l’antisĂ©mitisme Calmann-LĂ©vy, 1973, p. 28-31, que chez Colette Guillaumin, L’idĂ©ologie raciste. GenĂšse et langage actuel Mouton, 1972, p. 206. Plus rĂ©cemment, on la retrouve explicitement chez des auteurs comme Denis Prager et Joseph Telushkin, Why the Jews? The reason for antisemitism New York, 1983, p. 154-157, ou Evelyne Gutman, La question de l’enjeu dans l’antisĂ©mitisme nazi Connexions, 1987, n°48, p. 27-48. Il est vrai, comme le remarquait dĂ©jĂ  Otto Fenichel en 1946 dans Ernest Simmel, Antisemitism, a social disease, p. 14 et comme G. Bonazzi en faisait encore la constatation Pour une sociologie du bouc Ă©missaire dans les organisations complexes, Sociologie de travail, 1980, n°3, p. 300, que la thĂ©orie » du concept de bouc Ă©missaire n’avait pas Ă©tĂ© faite. C’est, entre autres, ce que nous avons tentĂ© dans notre thĂšse. 2 – Cf. Le bouc Ă©missaire, 7e volume du Rameau d’Or, 1935 trad. française, R. Laffont » coll. Bouquins », t. III, 1983, p. 421-674. 3 – Jean-Claude Muller, Pouvoir et rituel. L’idĂ©ologie politique des chefferies Rukuba, thĂšse, Nanterre, 1978. Cf., du mĂȘme, La royautĂ© divine chez les Rukuba, L’Homme, 1975, 11, n°1, p. 5-27. 4 – C’est la tendance d’Henri Baruk dans Psychiatrie morale expĂ©rimentale individuelle et sociale, PUF, 1945 2e Ă©d. 1950, p. 256-259. 5 – Cf. RenĂ© Girard, La violence et le sacrĂ©, Grasset, 1972 ; Le bouc Ă©missaire, Grasset, 1983 ; La route antique des hommes pervers, Grasset, 1985. À propos de RenĂ© Girard, on consultera avantageusement RenĂ© Girard et le problĂšme du mal, Grasset, 1982, et Violence et vĂ©ritĂ©. Autour de RenĂ© Girard Colloque de Cerisy, Grasset, 1985. 6 – Pierre-AndrĂ© Taguieff, Sur une argumentation anti-juive de base. L’auto-victimisation du narrateur », Sens, 1983, n°7, p. 133-154. 7 – Jean Piaget, Biologie et connaissance, Gallimard, 1967, p. 243 sq. 8 – W. R. Ashby, Requisite variety and its implication for the control of complex systems », Çybernetka, 1958, 1, n°2. 9 – Henri Atlan, Entre le cristal et la fumĂ©e. Essai sur l’organisation du vivant, Le Seuil, 1979, p. 92. 10 – Cf. Jacques MĂ©lĂšse, Approche systĂ©mique des organisations. Vers une entreprise Ă  complexitĂ© humaine, Éd. Hommes et Techniques, 1979, p. 28-31. 11 – Une analyse psychanalytique de ce processus a Ă©tĂ© proposĂ©e par Imre Hermann, Psychologie de l’antisĂ©mitisme tr. du hongrois, Éd. de l’Éclat, 1986. Ce texte, qui date de 1945 – mais fut Ă©crit en 1943 ou 1944 –, est complĂ©tĂ© par un texte du mĂȘme auteur, La prĂ©fĂ©rence pour les marges en tant que processus primaire » 1923, qui explicite une thĂ©orie de l’opposition centre/pĂ©riphĂ©rie. 12 – Cf. Jean-LĂ©on Beauvois et Robert Joule, Soumission et idĂ©ologies. Psychosociologie de la rationalisation, PUF 1981, p. 155 sq., qui renvoient Ă  LĂ©on Festinger, A theory of cognitive dissonance, Standford, 1957. Voir aussi LĂ©on Festinger et al., Conflict, decision and dissonance, London, 1964. 13 – G. Bonazzi, Pour une sociologie du bouc Ă©missaire dans les organisations complexes, Sociologie du travail, 1980, n°3, p. 300-323. 14 – Cf. L. Berkowitz et J. Green, The stimulus qualities of the scapegoat, Journal of abnormal and social psychology, 1962, 64, n°2, p. 293-301. 15 – RenĂ© Girard, La route antique des hommes pervers, Grasset, 1985. 16 – Niel J. Smelser, Theory of collective behaviour, London, 1962. 17 – J. Gallagher et P. Burke, Scapegoating and leader behaviour, Social Forces, 1974, n°19, p. 481-488. 18 – Serge Moscovici, Psychologie des minoritĂ©s actives, PUF, 1979, p. 121 sq. 19 – Denise Van Caneghem, AgressivitĂ© et combativitĂ©, PUF, 1978, p. 124. 20 – Cf. Saul FriedlĂ€nder, L’antisĂ©mitisme nazi. Histoire d’une psychose collective, Le Seuil, 1971, p. 53 sq. Voir aussi Pierre Sorlin, L’antisĂ©mitisme allemand, Flammarion, 1969. 21 – Shulamit Volkov, Antisemitism as a cultural code. Reflexion on the history and historiography on antisemitism in Imperial Germany, Year book of the Leo Baeck Institut, 1978, n°23, p. 25-46. 22 – Pierre Vaydat, Philosophie allemande et ethnocentrisme au commencement du XIXe siĂšcle, Annales du CESERE, 1978, n°1, p. 66. 23 – P. G. Pulzer, The rise ofpolitical anti-semitism in Germany and Austria, New York, 1964 ; Richard S. Levy, The downfall of the anti-semitic political parties in Imperial Germany, New Haven, 1975 ; Uriel Tal, Christians and Jews in Germany. Religion, politics and ideology in the Second Reich, 1870-1914, Gornell Univ., 1975. 24 – Hans Rosenberg, Grosse Depression und Bismarckzeit, Berlin, 1967 citĂ© par Saul FriedlĂ€nder, L’antisĂ©mitisme nazi, Le Seuil, 1971, p. 65. 25 – CitĂ©s par Saul FriedlĂ€nder, L’antisĂ©mitisme nazi, Le Seuil, 1971, p. 73. Voir aussi Jean-Pierre Faye, Langages totalitaires, Hermann, 1973. 26 – LĂ©on Poliakov, Histoire de L’antisĂ©mitisme, IV L’Europe suicidaire, Calmann-LĂ©vy, 1977, p. 350. 27 – Cf. Michael N. Dobkowski et Isidor Wallimann Ă©d., Towards the Holocaust. The social and economic collapse qf Weimar Republic, Greenwood Press, 1983. 28 – Walter Laqueur, Weimar, a cultural history, 1918-1933, London, 1974. 29 – Norman Cohn, Histoire d’un mythe. La conspiration mondiale juive et les Protocoles des Sages de Sion », Gallimard, 1967, p. 134 sq. qui prĂ©cise qu’avant 1933 plus de 33 Ă©ditions des Protocoles avaient vu le jour en Allemagne, sans compter les abrĂ©gĂ©s et les commentaires. 30 – Pierre Sorlin, L’antisĂ©mitisme allemand, Flammarion, 1969, p. 68. 31 – Cf. Norman Cohn, Histoire d’un mythe, Gallimard, 1967, p. 137. 32 – Cf. Eberhard Jackel, Hitler idĂ©ologue, Calmann-LĂ©vy, 1973. Saul FriedlĂ€nder, L’extermination des Juifs d’Europe pour une Ă©tude historique globale, Revue des Études juives, 1976, 135, n°1-3, p. 113-144. On retrouvera ces thĂšmes dans certaines contributions, en particulier celle de E. Jackel lui-mĂȘme, au Colloque de l’École des Hautes Études en Sciences sociales publiĂ© sous le titre L’Allemagne nazi et le gĂ©nocide juif, co-Ă©dition Hautes Études, Gallimard, Le Seuil, 1985. 33 – Pierre-AndrĂ© Taguieff, Sur une argumentation anti-juive de base. L’auto-victimation du narrateur, Sens, 1983, n°7, p. 133-154. 34 – Hannah Arendt, The origins of totalitĂ€rianism, 1951 tr. française dans Le systĂšme totalitaire, Le Seuil, 1972. Voir aussi Saul FriedlĂ€nder, De l’antisĂ©mitisme Ă  l’extermination. Esquisse historiographique, Le DĂ©bat, 1982, n°21, p. 131-150. 35 – S. A. Shentoub, Le rĂŽle des expĂ©riences de la vie quotidienne dans la structuration des prĂ©jugĂ©s de l’antisĂ©mitisme nazi, Les Temps modernes, 1953, 9, n°2, p. 9. 36 – Saul FriedlĂ€nder, L’antisĂ©mitisme nazi, Le Seuil, 1971, p. 195. 37 – Rita Thalmann, L’antisĂ©mitisme en Europe occidentale et les rĂ©actions face aux persĂ©cutions nazies pendant les annĂ©es trente, L’Allemagne nazi et le gĂ©nocide juif, co-Ă©dition Hautes Études, Gallimard, Le Seuil, 1985, p. 141-143. 38 – Cf. Arthur Morse, Pendant que six millions de Juifs mouraient, R. Laffont, 1968. On consultera aussi Eliahu Ben Elissar, La diplomatie du IIIe Reich et les Juifs, Julliard, 1969, chap. III et chap. VIII. 39 – Lucie Dawidowicz, Guerre contre les Juifs, 1933-1945, Hachette, 1977. 40 – Eberhard Jackel, Hitler idĂ©ologue, Calmann-LĂ©vy, 1973, p. 83. 41 – Mein Kampf, Éditions latines, 1934, p. 71. 42 – Eberhard Jackel, Hitler idĂ©ologue, Calmann-LĂ©vy, 1973, p. 88. 43 – Cf. Martin Broszat, L’État hitlĂ©rien. Les origines et l’évolution des structures du TroisiĂšme Reich, Fayard, 1985. Voir aussi Stern, Hitler. Le FĂŒhrer et le peuple, Flammarion, de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Yves Chevalier, Le modĂšle du bouc Ă©missaire l’exemple de l’antisĂ©mitisme allemand », Germanica, 2 1987, 3-24. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Yves Chevalier, Le modĂšle du bouc Ă©missaire l’exemple de l’antisĂ©mitisme allemand », Germanica [En ligne], 2 1987, mis en ligne le 13 fĂ©vrier 2015, consultĂ© le 22 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Droits d’auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page

lalittĂ©rature. Don Quichotte, par exemple, ne dĂ©sire pas ĂȘtre un chevalier, il ne fait qu’imiter Amadis de Gaulle, et tous les autres chevaliers qu’il a lus dans les livres. La mĂ©diation est ici littĂ©raire. Don Quichotte est une victime d’autant plus spectaculaire du dĂ©sir mimĂ©tique qu’il dĂ©sire – c’est la source du comique
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Sentimentsdu bouc Ă©missaire Le bouc Ă©missaire subit beaucoup d’agressivitĂ©. Il est souvent dans l’incomprĂ©hension face au comportement des autres. Il ne comprend pas ActualitĂ©s PubliĂ© le 02/03/2009 Ă  18h57 , mis Ă  jour le 04/10/2018 Ă  11h45 Lecture 1 min. Le sucre est accusĂ© depuis de longues annĂ©es d'avoir de nombreux effets nĂ©fastes pour la santĂ© la prise de poids, les caries... Pourtant, de nouveaux rĂ©sultats sur l'impact du sucre dans l'alimentation et sur la santĂ© vont Ă  l'encontre de ces croyances. Apparemment, remplacer le sucre par d'autres glucides ne ferait pas maigrir. Ce serait la quantitĂ© de sucres, lents ou rapides, apportĂ©s par l'alimentation qui serait importante, et non le type de sucre. Ce dernier n'aurait pas plus d'impact sur le poids qu'un autre glucide, tant qu'il fait partie d'une alimentation variĂ©e et Ă©quilibrĂ©e. Cependant, les chercheurs ont mis en Ă©vidence un Ă©ventuel lien entre la consommation de boissons sucrĂ©es sodas, nectars, jus et le surpoids. Mais cela pourrait ĂȘtre dĂ» Ă  la forme sous laquelle le sucre est prĂ©sent le sucre liquide pourrait avoir un effet plus faible sur la satiĂ©tĂ©. Cela entraĂźnerait une surconsommation qui serait alors liĂ©e au surpoids. Peu d'Ă©tudes ont Ă©tĂ© menĂ©es concernant les boissons dites light des recherches approfondies doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es, notamment pour comparer les effets du sucre, sous ses diverses formes. Quant aux caries, ce serait la frĂ©quence Ă  laquelle on consomme du sucre ou tout autre glucide fermentable et non la quantitĂ© qui serait dĂ©terminante. Mais l'effet de ces aliments peut ĂȘtre modĂ©rĂ© par une hygiĂšne buccodentaire correcte et rĂ©guliĂšre. Ce sont les rĂ©sultats publiĂ©s cette semaine dans Obesity Reviews, qui regroupe plusieurs Ă©tudes rĂ©centes. Des Ă©tudes supplĂ©mentaires doivent ĂȘtre faites afin de conclure dĂ©finitivement sur les effets nĂ©fastes ou non du sucre sur l'organisme. La consommation de sucre et d'autres glucides en gĂ©nĂ©ral feront alors l'objet de recommandations. Source Summary and general conclusions/outcomes on the role and fate of sugars in human nutrition and health, Obesity Review, 13 fĂ©vrier 2009
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Legrand retour de la violence archaĂŻque ou comment la dĂ©signation d’un bouc Ă©missaire permet de fonder une stratĂ©gie politique globale. PubliĂ© le 08/01/2022 par Franck Juguet « Citoyens, Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mĂȘmes maux. DĂ©fiez-vous autant
Une carte blanche de Vincent Laborderie, politologue UCLouvainLe dernier Codeco devait ÃÂȘtre celui dñ€ℱune levée partielle des contraintes liées à la lutte contre le Covid19. Mais, outre la fin du port du masque en Flandre, il fut en réalité marqué par la déclaration dñ€ℱAlexander de Croo à lñ€ℱencontre des non-vaccinés "Cette épidémie est en train de devenir une épidémie de personnes non vaccinées. On rassemble aujourd'hui dans les soins intensifs des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ce n'est pas acceptable. Ces personnes mettent en danger d'autres personnes".Les mots sont lourds, en particulier venant d'un Premier ministre censé représenter tous les Belges mais qui, ce jour-là , a décidé de pointer du doigt nos compatriotes qui n'ont pas fait le choix de la vaccination. À l'entendre, les non-vaccinés seraient devenus les vecteurs quasi uniques de l'épidémie et donc les responsables de la prolongation de la crise. Comme l'a rappelé Yves Coppieters dans ces colonnes, cette vision n'a aucun fondement scientifique. Ce discours  anti-nonvax » semble pourtant largement partagé par nos dirigeants. Ainsi, Elio Di Rupo appelait tout récemment les non-vaccinés  à faire leur examen de conscience » et  à mesurer les conséquences de leur inaction », alors que Conner Rousseau leur reprochait, il y a déjà quelques semaines, leur égoï danger de la discriminationCes déclarations se déploient dans un contexte particulier qui voit les cas de discriminations envers les non-vaccinés se multiplier dans les milieux les plus divers. On a ainsi vu une entreprise séparer les salariés selon leur statut vaccinal ou, plus fréquemment, des écoles prévoir de réserver certaines activités aux élÚves vaccinés tout en mettant la pression sur les autres. Pour mémoire, Unia, lñ€ℱorganisme interfédéral chargé des luttes contre les discriminations, a eu lñ€ℱoccasion de rappeler que refuser un service sur base du statut vaccinal constitue bien une à cela, se tenaient les discussions autour de lñ€ℱextension du Covid Safe Ticket à Bruxelles et en Wallonie. Les deux phénomÚnes sont bien sûr liés. Aux pouvoirs publics sñ€ℱinterrogeant ouvertement sur la meilleure maniÚre de contraindre les non-vaccinés à franchir le pas, répondent des citoyens persuadés dñ€ℱassurer la sécurité de tous en excluant ces mÃÂȘmes non-vaccinés jugés dangereux, car contaminants. À ce sujet, rappelons que, malgré une croyance fort répandue, les personnes vaccinées peuvent toujours contracter le Covid-19 et le transmettre. La vaccination ne fait que réduire cette transmission, dans des proportions qui restent toujours à déterminer. Lñ€ℱintérÃÂȘt des vaccins réside plutÎt dans leur remarquable efficacité à prévenir les formes graves de la devenue notre société?DÚs lors, il faut sñ€ℱinterroger sur la volonté que manifestent certains à exclure une partie de la population et à la rendre responsable de la situation. Celle-ci en dit en effet long sur ce quñ€ℱest devenue notre société aprÚs 18 mois dñ€ℱune crise qui a, malheureusement, largement dépassé sa dimension non-vacciné nñ€ℱest en réalité que le dernier dñ€ℱune longue série de boucs émissaires. Il a succédé dans ce rÎle à ceux qui ne respectaient pas les mesures, aux Bruxellois, aux jeunes, aux vacanciers osant revenir de lĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©tranger, aux rassuristes, aux étudiants, aux Wallons, aux organisateurs de  lockdown parties » parfois des soirées pizza à six, aux skieurs, etc. On en oublie responsable de notre malheur une minorité qui pense et agit différemment nñ€ℱa rien de nouveau. René Girard a mÃÂȘme décrit le bouc émissaire comme un élément constitutif dñ€ℱune société. Il prend dñ€ℱailleurs comme exemple dans ses travaux les Juifs du Moyen-ùge, accusés alors de propager les épidémies de peste. En cas de crise, certains reviennent donc aux fondamentaux. En lñ€ℱespÚce, le clivage vacciné/non vacciné est dñ€ℱautant plus fort quñ€ℱil repose sur un statut médical clair. On peut ainsi diviser la société en deux parties inégales avec une majorité et une minorité. La stigmatisation de cette minorité a aussi lñ€ℱavantage dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©pouser, dans lñ€ℱesprit de certains vaccinés, cette idée vieille comme le monde selon laquelle si les autres faisaient comme soi, tous les problÚmes seraient ré nouveau clivage dans notre sociétéAujourdñ€ℱhui, le risque est grand de voir une division entre vaccinés et non-vaccinés sñ€ℱinstaller durablement. Des politiques et des médias seront tentés dñ€ℱexploiter ce clivage pour récolter intentions et de vote et audience. Cñ€ℱest peut-ÃÂȘtre à cette aune quñ€ℱil faut comprendre certaines déclarations expliquer aux 85% dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©lecteurs vaccinés que tout est de la faute des autres peut, électoralement, rapporter est donc en place pour que se rajoutent un clivage et une nouvelle minorité dans une société belge déjà fort balkanisé situation est encore plus aiguà à Bruxelles, oÃÂč les populations pointées du doigt étaient déjà stigmatisées pour dñ€ℱautres raisons. En plus dñ€ℱÃÂȘtre pauvres et dñ€ℱorigine étrangÚre, elles sont maintenant considérées comme responsables de la prolongation de la crise. Mais le plus souvent, le nouveau clivage traverse des groupes déjà constitués. Il menace de séparer les familles, les amis, les collÚgues de travail. On retrouvera partout des non-vaccinés, des vaccinés respectueux du choix dñ€ℱautrui et dñ€ℱautres qui, au contraire, penseront que les non-vaccinés sont de dangereux irresponsables quñ€ℱil faut contraindre ou exclure. On a la faiblesse de penser que lñ€ℱun des rÎles des politiques consiste à permettre aux citoyens de vivre en bonne intelligence, dñ€ℱapaiser les tensions et non de les exacerber. De ce point de vue, lñ€ℱextension du Covid Safe Ticket ne fera quñ€ℱaggraver la division. Dñ€ℱabord en la rendant visible, puisque nous serons sommés de montrer notre statut vaccinal à tout bout de champ. Ensuite en excluant de fait les non-vaccinés, qui seront tentés de créer les lieux de rencontre et de culture question de l'obligation vaccinaleLe plus singulier est de voir que, tout en envoyant ces messages excluants, ces mÃÂȘmes politiques refusent de poser le débat de lñ€ℱobligation vaccinale. Il sñ€ℱagirait pourtant dñ€ℱune maniÚre saine dñ€ℱaborder le sujet. En effet de deux choses lñ€ℱune soit il est autorisé de ne pas ÃÂȘtre vacciné contre le Covid19, soit ceci est interdit car jugé trop dangereux pour la société. Dans ce dernier cas, il faudrait alors justifier scientifiquement lñ€ℱobligation objectent quñ€ℱune telle obligation serait impossible à contrÎler. Osons une suggestion on pourrait par exemple effectuer un contrÎle du statut vaccinal à chaque entrée dans un café, un restaurant, une salle de sport, un hÎpital, etc. soit précisément ce que prévoit le Covid Safe Ticket dans sa version étendue. Voilà qui nous révÚle la nature de cette mesure une série de sanctions liées à une obligation, sans que cette obligation ne soit prononcée ñ€“ et donc débattue et assumée par les pouvoirs avons aujourdñ€ℱhui le pire des deux mondes un harcÚlement permanent et des contraintes croissantes à lñ€ℱencontre dñ€ℱune partie de la population qui a fait un choix présenté, à un moment, comme licite et légitime. Tout se passe comme si, ne voulant pas assumer cette obligation, nos dirigeants comptaient sur la pression mise par tous sur les derniers récalcitrants. Mais cñ€ℱest oublier les souffrances et les divisions profondes ainsi cré crise sanitaire finira un jour, en grande partie grùce aux vaccins. Mais il importe de sñ€ℱinterroger sur la société que lñ€ℱon laissera aprÚs celle-ci. Et de se poser cette question fondamentale veut-on dñ€ℱune société oÃÂč le discours de peur et bientÎt de haine envers une minorité est présenté comme scientifiquement validé et politiquement légitime ?Aux hyper-pragmatiques insensibles aux grands principes, on rappellera que lñ€ℱon est toujours la minorité de quelquñ€ℱun. Et que la prochaine crise belge est déjà programmée, au soir des élections fédérales prévues, au plus tard, en mai 2024.
\n \n comment ne plus ĂȘtre un bouc Ă©missaire
Mettreun adjectif au neutre avec un nom masculin, c'est comme dire : "Cette fille est beau" (adjectif masculin avec un nom masculin). [Edit] : je ne disais pas prĂ©cisĂ©ment que la masse est un peu concon et qu'elle trouve des boucs Ă©missaires. La masse fait ce de son mieux, et elle suivrait peut-ĂȘtre de bons dirigeants s'il y en avait.
Vous pensez ĂȘtre une personne harcelĂ©e ? Le harcĂšlement peut toucher n’importe qui, Ă  n’importe quel moment, et il est parfois mĂȘme difficile de s’en rendre compte car chacun place le curseur selon sa personnalitĂ© et ses limites. Qu’est-ce que le harcĂšlement?DĂ©finition du harcĂšlementLes diffĂ©rents types de harcĂšlementsLe harcĂšlement individuelLe harcĂšlement institutionnelIdentifier une situation de harcĂšlementHarcĂšlement la phase d’alerteLe diagnostic rĂ©fĂ©rentiel de la personne harcelĂ©eLa violence dans le harcĂšlementLa vision du Petit LarousseLa violence vue par le philosophe Yves MichaudLa perception sociologique de la violenceLe harcĂšlement Un vecteur de conflitLe harcĂšlement Une affaire culturelleLe stress induit par la harcĂšlement chez la personne harcelĂ©eLe harcĂšlement au travailLes types de harcĂšlement au travailLe cas du harcĂšlement au travail par un collĂšgueHarcĂšlement au travail par un supĂ©rieur hiĂ©rarchiqueHarcĂšlement au travail par un subordonnĂ©HarcĂšlement au travail par une personne extĂ©rieureL’épuisement professionnel Une consĂ©quence du harcĂšlement au travailHarcĂšlement au travail Le sentiment de culpabilitĂ©HarcĂšlement au travail L’abus de pouvoirHarcĂšlement au travail Que faire?HarcĂšlement au travail Ne pas lutter contreUne solution au harcĂšlement au travailLe harcĂšlement sexuelHarcĂšlement sexuel Que dit la loi?HarcĂšlement sexuel Le rendez-vous du dĂ©ni et de la mauvaise foiHarcĂšlement sexuel La femme, cet obscur objet du dĂ©sirLes sĂ©quelles du harcĂšlement sexuelLes consĂ©quences du harcĂšlement sexuelUn narcissisme mis Ă  malDes consĂ©quences physiques toxiques et cachĂ©esComment faire pour ne plus ĂȘtre harcelĂ©? Qu’est-ce que le harcĂšlement? Heinz Leyman, docteur en psychologie du travail et professeur Ă  l’UniversitĂ© de Stockholm, publie son essai sur le harcĂšlement en 1993. Il s’agit du livre Mobbing ». Cet ouvrage explique ce qu’il en est quand on est une personne harcelĂ©e. Ce livre est traduit en français et publiĂ© au Seuil en 1996. Il met Ă  jour ce concept Par mobbing, ou harcĂšlement, nous entendons une situation communicative qui menace d’infliger Ă  l’individu de graves dommages, psychiques et physiques . Par dĂ©finition, le mobbing, synonyme du harcĂšlement, est un processus de destruction constituĂ© d’agissements hostiles. Pris isolĂ©ment, ils semblent anodins. Mais leur rĂ©pĂ©tition constante a des effets pernicieux et durales sur la personne qui les subit. Le concept de mobbing dĂ©finit un enchaĂźnement sur une assez longue pĂ©riode. Il s’agit de propos et d’agissements hostiles. Ils sont exprimĂ©s ou manifestĂ©s par une ou plusieurs personnes envers une tierce personne la cible. Par extension, le terme s’applique aussi aux relations entre les harceleurs, en l’occurrence les bourreaux et leurs victimes, les personnes harcelĂ©es. DĂ©finition du harcĂšlement Vous vous demandez quelle est la dĂ©finition du harcĂšlement ? Les caractĂ©ristiques du harcĂšlement, appelĂ© aussi mobbing, sont les suivantes Confrontation Brimades SĂ©vices DĂ©dain de la personnalitĂ© RĂ©pĂ©tition frĂ©quente des agressions sur une assez longue durĂ©e Marie-France Hirigoyen, psychiatre et psychanalyste, publie en 1998 Le harcĂšlement moral la violence perverse au quotidien » et propose une dĂ©finition du harcĂšlement moral. La voici Le harcĂšlement moral se dĂ©finit comme toute conduite abusive – gestes, paroles, comportements, attitudes
 – qui porte atteinte, par sa rĂ©pĂ©tition ou sa systĂ©matisation, Ă  la dignitĂ© ou Ă  l’intĂ©gritĂ© psychique ou physique d’une personne . Le harcĂšlement est dĂ©fini comme, je cite, une forme de discrimination associĂ© Ă  un comportement indĂ©sirable a pour objet ou pour effet de porter atteinte Ă  la dignitĂ© d’une personne. Partant, de crĂ©er un environnement intimidant, hostile, dĂ©gradant, humiliant ou offensant. Dans ce contexte, la notion de harcĂšlement est dĂ©finie conformĂ©ment aux lĂ©gislations et pratiques nationales . Les diffĂ©rents types de harcĂšlements MĂȘme si on parle de harcĂšlement en gĂ©nĂ©ral, il est important de diffĂ©rencier les diffĂ©rents types de harcĂšlement qui existent. Le harcĂšlement individuel Il est pratiquĂ© par une personnalitĂ© obsessionnelle, et plus gĂ©nĂ©ralement par un type de personne appelĂ©e pervers narcissique. Cette personne peut aussi ĂȘtre porteuse d’une pathologie du caractĂšre. Ce comportement est intentionnel. Il vise d’une part Ă  humilier, Ă  dĂ©truire l’autre et d’autre part Ă  valoriser son pouvoir social ou personnel, Ă  avoir l’emprise sur sa proie. L’instrumentalisation des individus et des instances par ces personnalitĂ©s retarde ou rend impossible la reconnaissance des agissements dĂ©lictueux. Les façons de faire et d’ĂȘtre sont hostiles, subtiles et redoutablement efficaces, et plus particuliĂšrement face Ă  des individus fortement investis dans leur mĂ©tier. Le harcĂšlement institutionnel Selon l’avis du conseil Ă©conomique et social, le harcĂšlement institutionnel participe d’une stratĂ©gie de gestion de l’ensemble du personnel. Il peut prendre deux formes La premiĂšre forme relĂšve de pratiques managĂ©riales dĂ©libĂ©rĂ©es, on parle aussi parfois de harcĂšlement managĂ©rial. Elles impliquent la dĂ©sorganisation du lien social. Cela touche l’ensemble du personnel. La harcĂšlement institutionnel porte atteinte Ă  la dignitĂ© des personnes. Il a pour effet de dĂ©grader les conditions de travail et revient Ă  appliquer un management par le stress par la peur. la seconde forme vise Ă  exclure les personnels dont l’ñge, l’état de santĂ©, le niveau de formation ne correspondent plus aux nĂ©cessitĂ©s de service et Ă  leurs missions d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. En bref, Ă  faire de la discrimination. De facto, cela entraĂźne la dĂ©sagrĂ©gation des collectifs de travail. Il en va ainsi de l’accentuation des individualismes. Le chacun pour soi » est placĂ© en Ă©tendard et des dĂ©rives Ă©thiques s’invitent inĂ©vitablement au tableau. Viennent s’ajouter des pratiques douteuses ou l’exercice autorisĂ© de vilaines pulsions. Certains sujets participent de façon active ou passive Ă  des actes injustes, de façon consciente ou pas d’ailleurs. Ceci, pour maintenir sa place, son statut ou encore pour ne pas compromettre son avenir. Certains se plaignent d’un harcĂšlement. Celui-lĂ  mĂȘme que, quelques mois plus tĂŽt, ils ont vu exercer sur autrui. Sans intervenir. Ou, pire, en apportant leur tĂ©moignage Ă  charge. Dans de telles situations, la souffrance Ă©thique dĂ©coule de l’effritement de l’estime de soi. Comme de la culpabilitĂ© envers autrui dont on ne prend pas la dĂ©fense. Pour conjurer le risque d’effondrement, la plupart des sujets construisent des dĂ©fenses spĂ©cifiques. La honte est surmontĂ©e par l’intĂ©riorisation des valeurs proposĂ©es, soit, en d’autres termes, la banalisation du mal dans l’exercice des actes civils ordinaires. Identifier une situation de harcĂšlement HarcĂšlement la phase d’alerte Sa forme clinique est difficile Ă  repĂ©rer. Les signes prĂ©curseurs sont multiples anxiĂ©tĂ©, troubles du sommeil, dĂ©sengagement social, ennui, augmentation de prise de mĂ©dicaments ou de diffĂ©rents toxiques addictions, sans oublier la fatigue. Souvent banalisĂ©, ce symptĂŽme est disqualifiĂ©. Il faut le considĂ©rer comme le premier niveau d’usure du geste de travail. VidĂ© de son pouvoir de construction identitaire, il est le signe prĂ©curseur d’une dĂ©pression asymptomatique. Le salariĂ© dans cette phase ne s’exprime pas. Ne pleure pas. Ne parle plus Ă  ses collĂšgues. Ni Ă  son entourage. Il se contente de tenir ». EngluĂ© qu’il est dans une hyper vigilance au travail. Une hyperactivitĂ© rĂ©actionnelle. Le tout supposĂ© permettre l’évitement des critiques et des brimades. Cette phase d’alerte est donc difficile Ă  mettre en Ă©vidence. Le diagnostic rĂ©fĂ©rentiel de la personne harcelĂ©e Voici quelques exemples des diffĂ©rents Ă©tats exemples de notions souvent confondues avec le harcĂšlement mais qui n’en font pas pour autant partie Violence Stress Conflit Épuisement professionnel – burnout. Afin que le concept de harcĂšlement garde toute sa spĂ©cificitĂ©, il est nĂ©cessaire de le diffĂ©rencier de certaines notions. Je pense Ă  la violence, au conflit, au stress, Ă  l’épuisement professionnel
 La violence dans le harcĂšlement La violence peut ĂȘtre dĂ©finie de plusieurs façons. Dans cette partie, je vous invite Ă  dĂ©couvrir plusieurs conceptions de la violence afin d’en avoir une meilleure idĂ©e et de pouvoir comprendre en quoi elle intervient dans une situation de harcĂšlement. La vision du Petit Larousse D’aprĂšs la dĂ©finition du Petit Larousse, le mot violence tient en une base latine violentia qui signifie abus de la force. Cela consiste Ă  contraindre quelqu’un par la force ou l’intimidation Ă  agir ou Ă  dire quelque chose. Est considĂ©rĂ©e comme une violence morale et/ou psychologique toute action qui porte atteinte de façon durable par sa gravitĂ© ou sa rĂ©pĂ©tition Ă  l’intĂ©gralitĂ© morale ou psychologique de la personne humaine ou du collectif du travail. Ici, nous parlons de geste, de paroles, d’écrits, de comportements, d’attitudes. En bref, de tous les moyens utilisĂ©s pour faire pression sur quelqu’un. La violence vue par le philosophe Yves Michaud Yves Michaud, philosophe, dit qu’il y a violence quand un ou plusieurs acteurs agissent de maniĂšre directe ou indirecte, dans une situation d’interaction, qu’elle soit massĂ©e ou distribuĂ©e. Elle peut porter atteinte Ă  un ou plusieurs autres acteurs en mĂȘme temps, et ce Ă  des degrĂ©s variables. Les individus victimes de violence peuvent ĂȘtre touchĂ©s Ă  plusieurs niveaux leur intĂ©gritĂ© physique, leur intĂ©gritĂ© morale, dans leurs possessions ou dans leurs participations symboliques et culturelles. La perception sociologique de la violence Julien Freund, sociologue, entend par violence » un rapport de puissance entre les hommes. Ce rapport de forces renonce aux autres mĂ©thodes. Celles qui permettent d’entretenir des relations entre les ĂȘtres. il s’agit donc d’essayer de forcer, directement ou indirectement, les individus ou les groupes, Ă  agir contre leur volontĂ© ou encore Ă  exĂ©cuter les desseins d’une volontĂ© qui leur est Ă©trangĂšre. A cette fin, l’intimidation est un outil parmi d’autres. Il existe aussi des moyens agressifs ou rĂ©gressifs. Ces moyens sont capables de porter atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© physique et psychique des ĂȘtres mais aussi Ă  leurs biens et Ă  leurs idĂ©es de valeur. Quitte Ă  les anĂ©antir absolument en cas de rĂ©sistance supposĂ©e, dĂ©libĂ©rĂ©e ou persistante. Le harcĂšlement Un vecteur de conflit Le conflit qui naĂźt du harcĂšlement vient du Latin conflictus. Cela signifie se heurter. Il s’agit alors d’une violente opposition, qui peut ĂȘtre soit matĂ©rielle ou morale, et synonyme de luttes et de disputes. Le conflit relĂšve de l’opposition de sentiments, d’opinions entre les personnes ou les groupes. RĂ©gler un conflit implique de permettre Ă  chacun de prĂ©senter sa perception de la situation et ainsi, d’aboutir Ă  une mĂ©diation. Le harcĂšlement Une affaire culturelle Il est judicieux d’analyser les causes dĂ©terminantes dans l’installation de ce processus de dĂ©sillusionnement. Politique sociale globale. Organisation du travail. Population prise en charge. Causes personnelles. L’époque n’est pas que au harcĂšlement au travail . Mais l’époque est – enfin – Ă  la verbalisation autour du harcĂšlement. D’une façon gĂ©nĂ©rale. Il existe une mise en lumiĂšre de faits et de consĂ©quences. Morales. Sociales. Psychologiques. Autant de consĂ©quences liĂ©es au harcĂšlement au travail. A plus forte raison depuis l’affaire Orange. Il est une vĂ©ritĂ© de La Palisse. Au delĂ  du domaine professionnel, le mobbing est une pratique courante. Il s’agit cependant d’en parler avec prĂ©caution. La catĂ©gorie masculine est la plus souvent mise en cause. Mais il ne faut point oublier que des femmes se livrent aussi Ă  cette pratique. Ce harcĂšlement n’est pas que sexuel. Il peut ĂȘtre moral. Psychique. Physique. Dans tous les cas, il consiste en la manipulation Ă©motionnelle d’une personne. Celle perçue comme vulnĂ©rable. Il s’agit d’en tirer un ou des avantages. Que ceux-ci aient un lien avec la carriĂšre, avec la rĂ©ussite de la personne qui harcĂšle comme avec un bĂ©nĂ©fice liĂ© Ă  l’autoritĂ©. Et, plus encore au pouvoir. Ou, enfin, sur un chantage ou une emprise Ă  caractĂšre sexuel. Cette derniĂšre a longtemps Ă©tĂ© appelĂ©e, en France en tous cas, le droit de cuissage » ou promotion canapĂ© ». Bien des gens en ont ri. Voire, en plaisante encore. Aujourd’hui, on arrĂȘte d’en rire, sous cape ou pas. Le harcĂšlement au travail est rĂ©current. Chaque jour. Il affecte plusieurs milliers de personnes. Avec toutes ses consĂ©quences psycho sociales. Qu’il s’agisse d’angoisse. DanxiĂ©tĂ©. De stress. Voire de stress post traumatique. Ou encore de dĂ©pression. Le stress induit par la harcĂšlement chez la personne harcelĂ©e Le mot stress vient du latin stringere. Il signifie tendu de façon raide. Et, plus populairement, oppressĂ©. Au 18Ăšme siĂšcle, en Angleterre, le mot stress signifie un Ă©tat de dĂ©tresse physique et psychique. Ceci en rapport avec l’oppression ou la duretĂ© de la vie. Les privations. L’adversitĂ©. Par la suite, on entend stress plutĂŽt comme une force. Une pression. Une forte influence . Laquelle agit sur un objet physique ou une personne. C’est Ă  dire sur le plan physique. Ou physiologique. Le stress, qui dĂ©coule de conditions de vie agressives, entraĂźne des maux physiques et psychiques. Les causes de stress dans le monde du travail sont diverses. Elles sont liĂ©es aux conditions de travail. Surcharge quantitative et/ou qualitative. Danger. Horaires dĂ©calĂ©s. AmbiguĂŻtĂ© des rĂŽles. Aux facteurs relationnels. Divergence de points de vues. Manque de soutien social. Comme Ă  l’évolution de la carriĂšre. Trop lente ou trop rapide. SĂ©curitĂ© de l’emploi. Ambition frustrĂ©e. Enfin, Ă  l’organisation des structures comme Ă  l’articulation vie privĂ©e – travail. Ces causes instaurent un climat de pressions. Lequel ne doit pas ĂȘtre confondu avec le processus de harcĂšlement. Le harcĂšlement au travail Le cas du harcĂšlement au travail est frĂ©quent et particuliĂšrement difficile Ă  aborder. La raison ? Il est difficile de fuir le harceleur dans le sens oĂč vous y ĂȘtes confrontĂ© contre votre grĂ© au sein de votre environnement professionnel. La personne harcelĂ©e par un collĂšgue de travail peut difficilement Ă©viter ces interactions et cette proximitĂ©. Et ce cas de figure est d’autant plus compliquĂ© Ă  aborder lorsqu’il s’agit d’un supĂ©rieur hiĂ©rarchique ou d’un collĂšgue avec qui vous avez Ă  traiter rĂ©guliĂšrement. Les types de harcĂšlement au travail Le cas du harcĂšlement au travail par un collĂšgue Dans le cas de harcĂšlement au travail par un collĂšgue, on parle dans ce cas de harcĂšlement horizontal. Ce type de comportement est gĂ©nĂ©ralement le fruit de jalousies entre collĂšgues. Voici un exemple de harcĂšlement moral au travail un collĂšgue harceleur est celui qui se plaint de vous Ă  la direction, le plus souvent pour des dĂ©tails insignifiants. Ce collĂšgue sabote votre travail. Ruine votre rĂ©putation. S’emploie Ă  former des clans. Colporte des rumeurs. Son idĂ©e de base en pratiquant ce harcĂšlement moral au travail ? Vous nuire. Que voit en vous ce collĂšgue qui cherche Ă  vous dĂ©truire ? Un concurrent ? Un risque pour l’évolution de sa carriĂšre ? Vous ĂȘtes plus compĂ©tente et plus expĂ©rimentĂ©e que lui ? LĂ  aussi, toutes les raisons sont bonnes. Surtout celles empreintes de la plus parfaite mauvaise foi. Le plus souvent. Le plus souvent, ce collĂšgue est le mĂȘme qui est plus ancien que vous dans le service. Or, il n’excelle pas dans ses missions. Par votre prĂ©sence, vous le confrontez Ă  une rĂ©alitĂ© qui l’insupporte. Et ce d’autant plus qu’il ou elle stagne dans leur emploi. Il ou elle tourne en rond. Dans le mĂȘme service. Ou dans un autre. Il ne supporte pas de vous voir exceller. Ce sont frĂ©quemment des personnes mĂ©diocres. Qui n’ont que leur boulot dans leur vie. Chez eux, ils sont soumis. Ils deviennent des monstres au boulot. HarcĂšlement au travail par un supĂ©rieur hiĂ©rarchique Le harcĂšlement au travail de la part d’un supĂ©rieur hiĂ©rarchique est le plus frĂ©quent. Selon certaines sources, il atteint presque la moitiĂ© des cas. Ce type de harcĂšlement se manifeste par un abus de pouvoir sur le subordonnĂ©. De rĂ©centes informations se font l’écho de l’ivresse du pouvoir chez certains dĂ©putĂ©s. Il paraĂźt qu’il existe mĂȘme une liste noire de ces dĂ©putĂ©s. Les mĂȘmes qu’il ne vaut mieux pas croiser dans l’ascenseur. Autre type de harcĂšlement au travail quand un patron veut Ă  tout prix se sĂ©parer d’un employĂ© dans le but de le remplacer par un proche par exemple, ou juste parce-qu’il n’a plus envie de voir sa tĂȘte ». Tous les moyens sont bons pour pousser le salariĂ© Ă  bout. Le but de l’employeur n’est pas de licencier la personne qui lui pose problĂšmes. Cela lui coĂ»te beaucoup trop cher. En ce cas, la sociĂ©tĂ© doit payer des indemnitĂ©s. Avec la loi sur le travail, il peut mĂȘme ĂȘtre amenĂ© Ă  lui verser des dommages et intĂ©rĂȘts. Si le licenciement est jugĂ© abusif et sans causes rĂ©elles et sĂ©rieuses par un tribunal. L’employeur, ou le supĂ©rieur hiĂ©rarchique, procĂšde autrement. De façon plus subtile. Plus sournoise. Il se dĂ©brouille pour pourrir le quotidien professionnel de son employĂ©. Ou de son subordonnĂ©. L’idĂ©e est de le pousser Ă  dĂ©missionner. Pour arriver Ă  leurs fins, certains employeurs utilisent diffĂ©rentes mĂ©thodes Modification substantielle du contrat de travail Modifier les conditions d’une rĂ©munĂ©ration Modifier le lieu de travail. Aujourd’hui, la plupart des contrats de travail recĂšle une cause de mobilitĂ© Changement des horaires de travail Modification de la fonction Restriction arbitraire des responsabilitĂ©s professionnelles Retenues dĂ©libĂ©rĂ©es et injustifiĂ©es sur les traitements ou salaires Intimidations diverses Menaces de licenciement Humiliations diverses HarcĂšlement au travail par un subordonnĂ© Autre cas de figure que le harcĂšlement en provenance d’un supĂ©rieur hiĂ©rarchique. LĂ , on est sur une autre dimension. Souvent, il s’agit d’un dĂ©ni ou d’un refus d’autoritĂ©. Vous ĂȘtes le ou la supĂ©rieure hiĂ©rarchique. Mais le subordonnĂ© ne l’accepte pas. Il ne suit pas vos instructions. Ne respecte pas la direction. Et encore moins les consignes que vous donnez. Le seul objectif de ce subordonnĂ© est que vous soyez dĂ©mis de vos fonctions ou mutĂ© Ă  l’autre bout de la planĂšte. Peut-ĂȘtre ce subordonnĂ© estime-il que vous occupez vos fonctions d’une façon illĂ©gitime ? Voire, il considĂšre votre prĂ©sence comme une injustice vis-Ă -vis de sa propre position et de ses fonctions. Ou encore pense t’il que ce poste que vous occupez devrait lui revenir de façon plus lĂ©gitime ? De droit. A moins qu’il ne vous estime pas assez compĂ©tent pour ĂȘtre son supĂ©rieur ? On parle ici de harcĂšlement vertical. HarcĂšlement au travail par une personne extĂ©rieure C’est la forme la plus rare de harcĂšlement, mais elle existe bel et bien. Ce type de mobbing provient d’un client ou d’un prestataire extĂ©rieur comme un fournisseur par exemple. La personne qui harcĂšle met la pression sur sa victime, la personne harcelĂ©e, ceci afin d’obtenir d’elle une chose ou une autre. Une faveur professionnelle. Une faveur sexuelle, on parle alors de harcĂšlement sexuel au travail. Un dĂ©part anticipĂ© de chez l’employeur. Un besoin de neutraliser votre autoritĂ©. Parce que vous faites barrage Ă  un projet. Les raisons sont multiples. L’idĂ©e globale est d’obtenir un avantage par ce harcĂšlement. L’épuisement professionnel Une consĂ©quence du harcĂšlement au travail L’apparition du terme burnout date de 1974 dans la littĂ©rature nord amĂ©ricaine. GINSBERG en parle alors qu’il mĂšne une Ă©tude sur le stress. Ce terme s’applique spĂ©cifiquement aux professionnels de la relation d’aide. Aux soignants. L’épuisement ou l’usure professionnelle entraĂźnent un syndrome psychologique Ă  trois dimensions L’épuisement Ă©motionnel sentiment de fatigue La dĂ©personnalisation insensibilitĂ© et rĂ©actions impersonnelles vis Ă  vis des usagers La rĂ©duction de l’accomplissement personnel faible sentiment de compĂ©tence et de reconnaissance de l’effort accompli dans le travail Les consĂ©quences nĂ©fastes du burnout sont les suivantes DĂ©pression RĂ©duction de l’estime de soi AbsentĂ©isme Diminution de l’efficacitĂ© Apparition de conflits interpersonnels La spĂ©cificitĂ© de ce syndrome ne ressort pas clairement. Le processus d’affaiblissement s’apparente alors Ă  la dĂ©pression. Ou au stress. HarcĂšlement au travail Le sentiment de culpabilitĂ© Le plus souvent, les victimes de harcĂšlement prĂ©fĂšrent se taire, jusqu’au jour oĂč elles capitulent. Elles se taisent d’autant plus facilement qu’elles s’isolent. Elles se sentent coupables, tĂŽt ou tard, de façons diverses, il leur arrive de rĂ©pondre favorablement aux demandes du harceleur. Homme ou femme. Honteuses et coupables, elles finissent par quitter leur boulot, sur la foi d’un arrĂȘt maladie pour dĂ©pression, via une mutation ou une dĂ©mission. A ces sujets, je vous rappelle quelques affaires rĂ©centes centres d’appels, multinationales françaises, entreprises industrielles
 Il existe plusieurs type de harceleur, et de harcĂšlement. Il existe quatre types de harceleurs les plus frĂ©quents dans le milieu professionnel SupĂ©rieure hiĂ©rarchique CollĂšgue de travail SubordonnĂ©e Personne extĂ©rieure Ă  l’organisation client, fournisseur ou simple quidam par exemple un frotteur dans les transports publics HarcĂšlement au travail L’abus de pouvoir Dans le cas de l’abus de pouvoir, l’employeur, ou le chef de service, fait de l’employĂ© un bouc-Ă©missaire. Il lui attribue toutes les difficultĂ©s. La mauvaise foi et la malhonnĂȘtetĂ© imputent des problĂšmes qui ne relĂšvent pas de la mission de l’employĂ©. Tout est bon en matiĂšre de dĂ©sinformation. DĂšs lors qu’il s’agit d’isoler une personne pour qu’elle soit suffisamment ostracisĂ©e et qu’elle parte. Dans la mĂȘme veine, le salariĂ© peut ĂȘtre confrontĂ© Ă  plusieurs difficultĂ©s privĂ© d’outils de travail, contraint Ă  travailler dans des conditions dĂ©plorables, Ă©quipĂ© d’un tĂ©lĂ©phone dont la ligne directe est suspendue ou d’un ordinateur dĂ©fectueux. Il peut aussi se voir appliquĂ© une rĂ©duction importante d’un budget de fonctionnement, le tout alors qu’est exigĂ© un travail de qualitĂ© et un rendement supĂ©rieur. C’est ce que l’on appelle fatiguer la salade . Tout ces comportements s’apparentent Ă  des abus de pouvoir dans le cadre d’un harcĂšlement. Ce dernier se caractĂ©rise par une volontĂ© manifeste d’empĂȘcher l’employĂ© d’accĂ©der Ă  une promotion ou Ă  un dĂ©veloppement de carriĂšre. L’idĂ©e consiste Ă  isoler la personne. Dans le meilleur des cas, on l’oublie. Et pourquoi pas jusqu’à sa retraite, si l’on arrive pas Ă  la licencier. Souvenez-vous des placards dorĂ©s de la tĂ©lĂ©vision publique française. Last but not least. Dans le cadre du harcĂšlement moral, l’employeur empĂȘche le salariĂ© de profiter d’opportunitĂ©s offertes par l’entreprise. Il le discrĂ©dite auprĂšs de la direction. Il exerce une entrave constante pour l’empĂȘcher de gravir les Ă©chelons. De postuler Ă  des fonctions plus Ă©levĂ©es. Plus rĂ©munĂ©ratrices. L’idĂ©e de base consiste Ă  faire de la vie du salariĂ© incriminĂ© un enfer ! Il s’agit lĂ , vous le comprenez, de harcĂšlement moral au travail. HarcĂšlement au travail Que faire? Le principe du harcĂšlement consiste donc Ă  obtenir une faveur, qu’elle soit sociale, professionnelle, comportementale, financiĂšre ou encore sexuelle. La personne qui harcĂšle Ă©prouve le besoin irrĂ©pressible de vous utiliser. Vous ĂȘtes sa victime expiatoire. Celle qui lui redonne autoritĂ© et pouvoir. Tout refus de votre part donne lieu Ă  une aggravation du processus de harcĂšlement. Il faut vous dĂ©truire. Et ce n’est pas un problĂšme, au contraire. Je trouve que le harcĂšlement revĂȘt un caractĂšre quasi identique Ă  celui du pervers narcissique. Le harceleur agit en toute impunitĂ© et sans limite. Les victimes de harcĂšlement ont toutes les peines du monde Ă  s’affirmer. La plupart du temps, elles sont victimes d’angoisses, de crise d’angoisses, d’anxiĂ©tĂ© puis de dĂ©pression. Elles Ă©vitent les coups en oubliant un principe. La personne qui harcĂšle, comme le pervers narcissique, ne choisit pas sa victime par hasard. Ce n’est pas en vous opposant que vous sortez des griffes du harceleur. Plus vous rĂ©sistez, plus vous alimentez le systĂšme. Vous augmentez ainsi le risque d’ĂȘtre harcelĂ©. Votre rĂ©sistance constitue donc une rĂ©compense. Alors, comment faire pour ne plus ĂȘtre victime de harcĂšlement? HarcĂšlement au travail Ne pas lutter contre Vous plaindre, monter des stratĂ©gies Ă©puisantes d’évitement, lutter contre le harcĂšlement sont autant de moyens qui excitent la personne qui harcĂšle et qui Ă©puise d’un autre cĂŽtĂ© la personne harcelĂ©e. Plus vous vous opposez, plus vous convainquez la personne qu’elle a raison. Ainsi, elle se sent invincible. LĂ©gitime. Vous ĂȘtes son bourreau Ă  elle ! Situation kafkaĂŻenne mais pas insoluble. En tant que coach comportemental, dans mon programme thĂ©rapeutique et comportemental en ligne, j’intĂšgre une mĂ©thode comportementale pour retrouver facilement une image de soi positive. Je parle de confiance en soi. Vous accĂ©dez Ă  un exercice oĂč il est clairement Ă©tabli qu’il faut user d’une stratĂ©gie spĂ©cifique pour neutraliser la personne qui vous harcĂšle. Cette stratĂ©gie repose sur un comportement spĂ©cifique. Bas dans le positionnement. Haut dans le cadre. Cela signifie feindre de donner Ă  la personne qui harcĂšle ce qu’elle veut. Vous devez ĂȘtre infĂ©odĂ©. Tout en Ă©tant au clair sur vos objectifs. Une solution au harcĂšlement au travail Vous saturez d’informations la personne qui vous harcĂšle. En pratiquant cette saturation, vous neutralisez le harcĂšlement au travail sans livrer bataille. Vous neutralisez cette inter relation toxique. Vous dĂ©couvrez comment inverser le processus. Comment vous protĂ©ger. Partant, comment retrouver confiance en vous. Cette technique – assez amusante et surprenante, il est vrai – donne d’excellents rĂ©sultats. Elle repose sur un phĂ©nomĂšne de saturation cognitive. Il s’agit lĂ  d’une forme de langage hypnotique. Vous crĂ©ez une transe chez la personne par laquelle vous ĂȘtes harcelĂ©. Celle-ci va, d’une façon imagĂ©e, s’auto neutraliser. Un peu comme le scorpion qui se pique lui-mĂȘme. Comme je l’écris prĂ©cĂ©demment, cette technique comportementale est intĂ©grĂ©e au Programme ARtUS pour vaincre l’anxiĂ©tĂ©, ou traiter l’angoisse, ou soigner la dĂ©pression. Ce programme a pour vocation de vous aider Ă  retrouver confiance en vous. Comme Ă  reprendre votre autonomie. Pour en regarder la vidĂ©o de prĂ©sentation, je vous invite Ă  cliquer sur l’image ci-aprĂšs. Le harcĂšlement sexuel Le harcĂšlement revĂȘt Ă©galement une connotation sexualisĂ©e. Que cela ait lieu en milieu de travail, ou ailleurs. Dans la rue par exemple, dans les transports en commun ou dans un autre espace public. Les femmes en sont gĂ©nĂ©ralement victimes. Voire, exclusivement. Mais, n’occultons pas une rĂ©alitĂ©. Moindre, certes. Mais une rĂ©alitĂ© quand mĂȘme. Il existe des femmes qui, dans le cadre de leur emploi et de leurs responsabilitĂ©s professionnelles, exercent un harcĂšlement au travail, sachant que celui-ci est moral et/ou aussi sexuel. Allusions, gestes dĂ©placĂ©s, contraintes par corps, remarques sur une tenue vestimentaire, inventivitĂ© de la personne qui harcĂšle sexuellement ou moralement la liste du harcĂšlement sexuel est longue et leur crĂ©ativitĂ© est sans limites. Une femme – ou un homme – ne cĂšde pas aux avances sexuelles d’une supĂ©rieure ou d’un employeur ? Sa vie est promise Ă  l’enfer. Les personnes intĂ©ressĂ©es font l’objet de rĂ©primandes. Pour des choses futiles. Elles sont victimes de remarques dĂ©sobligeantes. Elles sont humiliĂ©es devant leurs collĂšgues. Ainsi, le harcĂšlement moral peut cĂ©der sa place au harcĂšlement sexuel. Et, en cas d’échec, redevenir un harcĂšlement moral au travail. HarcĂšlement sexuel Que dit la loi? Il n’y a pas un jour oĂč les mĂ©dias n’en parlent pas. Le harcĂšlement sexuel est omniprĂ©sent dans la plupart des milieux socio-culturels. De Harry Weinstein, en passant – trĂšs rĂ©cemment – par un rĂ©alisateur connu de cinĂ©ma pour ne pas le citer. Et plus rĂ©cemment encore par diverses agressions et autres formes de harcĂšlement. La sphĂšre politique connaĂźt elle aussi bon nombre de scandales Ă  ce sujet. Beaucoup de femmes ont rĂ©cemment Ă©tĂ© victimes de harcĂšlement Ă  la faveur de la fĂȘte liĂ©e Ă  la victoire de la France en coupe du monde de football. Le harcĂšlement sexuel est un flĂ©au qu’il est bien difficile d’endiguer. J’en veux pour preuve ce rĂ©cent Ă©vĂ©nement liĂ© au harcĂšlement sexuel. A la violence physique et morale dont une jeune femme a Ă©tĂ© victime en plein Paris cf. vidĂ©o dans le prĂ©sent article. Le harcĂšlement sexuel s’entend par l’exercice rĂ©pĂ©tĂ© d’une contrainte sur une personne. Le plus gĂ©nĂ©ralement une femme. Le harcĂšlement sexuel envers des hommes existe aussi. Que cette personne puisse ou non exprimer son refus. On parle de harcĂšlement sexuel Ă  compter du moment oĂč la personne qui harcĂšle utilise la manipulation. Ou la contrainte. Voire la menace, sous une forme physique ou verbale, et ceci afin d’obtenir des faveurs sexuelles. Pour faire court, la loi estime que le harcĂšlement sexuel est caractĂ©risĂ© quand la victime exprime son refus. Et que celui-ci n’ est pas respectĂ©. La Loi considĂšre aussi que la personne victime ne peut pas exprimer son refus. DĂšs lors, elle est sous une forme de contrainte, qu’elle soit sociale ou professionnelle. HiĂ©rarchiquement, utiliser son autoritĂ© pour obtenir des faveurs sexuelles est un facteur aggravant. Le harcĂšlement sexuel est passible d’une peine de 2 ans de prison et de € d’amende. Qu’on se le dise. Si vous ĂȘtes victime de harcĂšlement sexuel, vous pouvez et devez porter plainte pour harcĂšlement. N’hĂ©sitez pas Ă  composer le 3919. A ce propos, je vous invite Ă  consulter le site web du gouvernement. Et, plus particuliĂšrement, celui du secrĂ©tariat d’état en charge de l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes. A ce mĂȘme sujet, je vous invite Ă  regarder la vidĂ©o ci-aprĂšs. Laquelle vidĂ©o a fait le tour du web HarcĂšlement sexuel, et agression d’une jeune femme dans les rues de Paris en 2018 – VidĂ©o HarcĂšlement sexuel Le rendez-vous du dĂ©ni et de la mauvaise foi La question n’est pas de savoir si les personnes responsables de harcĂšlement sexuel sont malveillantes ou malades. La principale question Ă  soulever est plutĂŽt que nous vivons dans une sociĂ©tĂ© patriarcale. SociĂ©tĂ© au sein de laquelle la place de la femme est constamment discutĂ©e et minorĂ©e. Cette place, pourtant Ă  l’égale de l’homme, continue d’ĂȘtre malmenĂ©e et ce sur tous les fronts. Au point d’ailleurs que la plupart des femmes, d’une façon ou d’une autre, font l’objet de propositions ou d’agressions Ă  connotation sexuelle de façon rĂ©guliĂšre, pour ne pas dire quotidiennement pour certaines. Agressions oĂč la violence le dispute Ă  la bĂȘtise comme au manque de respect. L’ancrage social de la domination de l’homme sur la femme est tel qu’aucun harceleur ne voit pas en quoi leur comportement relĂšvent de l’ignominie. Puis
 de la justice. Tous les prĂ©textes sont bons pour que des hommes justifient leurs comportements inappropriĂ©s. Pris en flagrant dĂ©lit, ils en deviennent menaçants, agressifs voire violents dans le pire des cas. La plupart des harceleurs vont jusqu’à se victimiser. C’est de la faute de l’autre. Jamais de la leur. Comme dans le viol. Autant de comportements qui dĂ©nient une terrible rĂ©alitĂ©. Celle des consĂ©quences psycho affectives du harcĂšlement sexuel. La plupart des femmes victimes n’osent pas se dĂ©fendre. PrisonniĂšres qu’elles sont de la peur, de la honte, de la culpabilitĂ©. Il n’y a qu’à regarder le comportement de la plupart des femmes confrontĂ©es Ă  ces harceleurs sexuels que sont les frotteurs . HarcĂšlement sexuel La femme, cet obscur objet du dĂ©sir Certaines femmes n’osent plus sortir. Elles s’isolent. Ne savent plus comment s’habiller lorsqu’elles sortent de chez elles, ni comment rentrer le soir. N’envisagent plus aucune relation. A contrario, d’autres attaquent. Se rĂ©voltent Ă  juste titre. Et pour certaines de ces femmes, la violence de leur dĂ©fense est Ă  la hauteur des agressions qu’elles subissent. Beaucoup d’hommes, mĂȘme s’ils s’en dĂ©fendent, considĂšrent la femme comme un objet. Celui dont ils se servent Ă  leur grĂ©. Sans considĂ©rations. Des personnes mal intentionnĂ©es. Parfois de façon pathologique. Elles jettent leurs dĂ©volus sur des personnes innocentes. VulnĂ©rables. N’oublions jamais qu’un bourreau ne choisit jamais sa victime par hasard. Le bourreau jette toujours son dĂ©volu sur une personne dont il pense qu’il peut tirer profit, le tout sans freins, ni consĂ©quences. Le harcĂšlement sexuel n’existe pas que dans la sphĂšre professionnelle. Pas seulement non plus, dans la sphĂšre sentimentale, parfois mĂȘme au sein d’un couple, ou mĂȘme dans la sphĂšre familiale ou encore affective. Le harcĂšlement sexuel existe aussi Ă  l’extĂ©rieur. Voire, surtout. Parler de harcĂšlement sexuel, c’est Ă©voquer la contrainte. Donc la violence. Celle faite Ă  une personne qui n’est pas consentante. Parler de harcĂšlement sexuel, c’est Ă©voquer les consĂ©quences de ces violences. C’est se poser la question de savoir comment se remettre de telles agressions. Les sĂ©quelles du harcĂšlement sexuel Dans notre sociĂ©tĂ©, prĂ©tendument moderne, le harcĂšlement sexuel est un vĂ©ritable flĂ©au. Ce comportement irrespectueux est d’autant plus grave qu’il n’est jamais sans consĂ©quences psychologiques, sociales, affectives. Le harcĂšlement sexuel mĂšne d’ailleurs des femmes Ă  voir leur vie ruinĂ©e Ă  jamais. Les consĂ©quences du harcĂšlement sexuel ConsĂ©cutivement Ă  un harcĂšlement sexuel, 3 sphĂšres sont le plus souvent touchĂ©es. La plus importante est la sphĂšre psychologique. Comme je l’ai prĂ©cĂ©demment Ă©crit, toute relation sexuelle est fondĂ©e sur le consentement exprĂšs de personnes adultes. Si une femme se retrouve harcelĂ©e par un homme – ou une femme – elle n’a aucune envie d’avoir un rapport sexuel avec l’autre ». Cela laisse un impact important sur sa construction psychologique. Les consĂ©quences du harcĂšlement sexuel les plus frĂ©quentes sont les suivantes Peur d’ĂȘtre accusĂ©e de provocation. On le voit dans plusieurs cas de harcĂšlement jugĂ©s dans les tribunaux. Certains avocats essaient de faire croire au tribunal que c’est la femme qui use de son charme pour attirer l’homme. Pour dĂ©cider ensuite de ne pas satisfaire le dĂ©sir qu’elle Ă©veille. La femme est considĂ©rĂ©e comme coupable. Coupable au sens oĂč elle n’est pas considĂ©rĂ©e comme victime. DĂšs lors, le vrai coupable, l’homme, finit presque par ĂȘtre innocentĂ©. En ce cas, un non lieu » est prononcĂ©. Il en va de mĂȘme dans la vie courante oĂč la victime n’est pas Ă  l’abri de ce type de jugement. Tout le monde pense que c’est elle la coupable. Par son comportement, elle contribue, d’une maniĂšre ou d’une autre, Ă  ce que les choses en arrivent lĂ . Souvenez- vous de cette expression terrible C’est une allumeuse . Cette peur d’ĂȘtre accusĂ©e de provocation est une sorte de prison mentale dans laquelle la victime se retrouve. Ce qui l’empĂȘche de s’ouvrir de sorte Ă  parler de ce qu’elle a vĂ©cu. Crainte de ne pas ĂȘtre crue Les harceleurs sont le plus souvent des personnes qui ont un comportement assez banal. Rien de particulier et d’immĂ©diatement visible ne les identifie. Le harceleur est monsieur tout le monde ». Les harceleurs se dĂ©brouillent le plus souvent pour que les personnes autour d’elles ne se doutent jamais de rien. Ce qui en fait d’excellents comĂ©diens. Ce qui n’est pas sans compliquer le systĂšme de dĂ©fenses des personnes victimes de harcĂšlement sexuel La plupart du temps, les victimes sont contraintes au silence . Elles sont convaincues que personne ne croit en leur histoire. Dans la plupart des cas, il est trĂšs difficile d’obtenir des preuves matĂ©rielles pour soutenir leurs histoires. Ce qui leur rend la tĂąche encore plus difficile. C’est un vĂ©ritable calvaire de vivre une chose que personne ne croit jamais. Sauf Ă  ce que le harceleur fasse diffĂ©rentes victimes. Et que ces derniĂšres s’allient pour se dĂ©fendre. En l’espĂšce, l’affaire Harry Weinstein est Ă©difiante. La peur de l’agression Il n’est pas rare que les harceleurs touchent leurs victimes sans leur consentement. Ce qui est dĂ©gradant pour elles. Par exemple, les frotteurs souvent rencontrĂ©s dans les transports en commun. La honte et l’humiliation AprĂšs avoir Ă©tĂ© victime de harcĂšlement sexuel, il est frĂ©quent que les victimes se sentent humiliĂ©es. Qu’elles aient honte que quelqu’un pense que la femme, ou l’homme, consente Ă  une relation sexuelle spontanĂ©e Un narcissisme mis Ă  mal Le fait d’ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un objet renvoie de soi une image personnelle particuliĂšrement nĂ©gative. Nulle ne mĂ©rite d’ĂȘtre traitĂ©e comme une esclave ou un objet sexuel. En pareille situation, la consĂ©quence directe en est une perte totale de confiance en soi et d’estime personnelle. La culpabilitĂ© une personne sexuellement harcelĂ©e croit qu’elle est responsable de ce qu’il se passe. Elle commence Ă  se remettre en cause. Elle essaie de trouver des raisons. Voire des excuses qui justifient l’attitude de son agresseur. Par rĂ©action, la personne revoit son style d’habillement. Sa dĂ©marche. Ses paroles. Elle pense que ce sont lĂ  les Ă©lĂ©ments qui favorisent le harcĂšlement sexuel. Il en va de mĂȘme en matiĂšre de harcĂšlement moral. La victime pense que changer Ă©vite ce type d’agression Ă  l’avenir. Ce qui est une erreur de bonne foi En dehors des consĂ©quences psychologiques prĂ©sentĂ©es ci-dessus, on note Ă©galement comme consĂ©quences Ă©motionnelles au harcĂšlement sexuel la colĂšre, la frustration. Le stress. L’anxiĂ©tĂ©. L’angoisse. Des consĂ©quences physiques toxiques et cachĂ©es Sur le plan physique, une personne sexuellement harcelĂ©e souffre gĂ©nĂ©ralement de nausĂ©es. De fatigue physique. Et Ă©motionnelle. De migraines. De douleurs corporelles. De perte d’appĂ©tit. Ou, Ă  contrario, de suralimentation. Sur le plan Ă©conomique, on note Ă©galement des consĂ©quences importantes. Par exemple, la baisse de la qualitĂ© de vie. Il en est de mĂȘme en ce qui concerne le rendement au travail ou une situation de chĂŽmage inattendue. Cela va jusqu’à des auto-sabotages. Comme le refus d’une augmentation ou d’une promotion mĂ©ritĂ©e. Des Ă©valuations injustes. Des rappels Ă  l’ordre ou des sanctions immĂ©ritĂ©es. Si ces signes correspondent Ă  votre situation actuelle, il est urgent d’agir. Faites vous aider de sorte Ă  vous libĂ©rer de l’emprise qu’un harceleur exerce sur vous. Surtout, agissez de sorte Ă  Ă©liminer les sĂ©quelles du harcĂšlement sexuel dont vous ĂȘtes victime. Je fais rĂ©fĂ©rence Ă  cette jeune femme qui explique l’emprise qu’aurait exercĂ© le rĂ©alisateur Luc Besson sur elle pendant 2 ans. J’écris au conditionnel car la justice ne s’est pas encore prononcĂ©e sur une mise en examen. Seule une plainte pour diffĂ©rents motifs est enregistrĂ©e Ă  ce jour. À l’aide de la mĂ©thode comportementale dont je vous parle plus haut, vous ĂȘtes aidĂ©e cf. suivi personnalisĂ©. AccompagnĂ©e pour corriger les schĂ©mas de pensĂ©es automatiques ou toxiques. Celles gĂ©nĂ©rĂ©es par ce traumatisme. En 6 Ă  8 semaines, vous ĂȘtes assurĂ©e de retrouver la sĂ©rĂ©nitĂ©. D’aucuns disent que c’est dans les vieux pots, ou les vieilles casseroles, que l’on fait les meilleures plats. C’est comme ça que je me suis souvenu d’un article. Je l’ai Ă©crit il y a trĂšs longtemps. Il traite du harcĂšlement sous toutes ses formes. Je m’en suis souvenu parce que, rĂ©cemment, une personne m’a consultĂ© pour un problĂšme concernant le harcĂšlement au travail. Qu’il s’agisse de harcĂšlement moral, de harcĂšlement sexuel, de harcĂšlement institutionnel, il s’agit dans tous les cas d’une inter action possible entre au moins deux et/ou plusieurs personnes. Le harcĂšlement est un vecteur de stress, de burn out, d’anxiĂ©tĂ©, d’angoisses, de crise d’angoisse et de crise de panique. Il ne peut exister que parce qu’il y a un bourreau qui trouve sa victime. Il s’agit d’inverser cette tendance toxique. C’est la raison pour laquelle le Programme ARtUS existe. C’est le moyen dont vous disposez pour mettre fin au harcĂšlement dont vous ĂȘtes victime. La mĂ©thode pour retrouver de vous une image positive. L’outil pour vous affirmer. Le truc qu’il vous faut pour retrouver confiance. Pour prendre connaissance de ce programme, et de son contenu, je vous invite Ă  regarder la vidĂ©o ci-aprĂšs. Article rĂ©digĂ© par FrĂ©dĂ©ric Arminot, coach comportemental SpĂ©cialisĂ© dans le traitement des problĂšmes dangoisse, d’anxiĂ©tĂ©, de dĂ©pression, de phobie, et de toc, il exerce depuis plus de 25 ans en qualitĂ© de comportementaliste. Ancien grand anxieux, et victime d’angoisses aux multiples consĂ©quences des annĂ©es durant, il a créé un programme de thĂ©rapie comportementale en ligne Le Programme ARtUS Cette mĂ©thode thĂ©rapeutique rĂ©sout 16 cas sur 17, soit + 95 % de rĂ©sultats. FrĂ©dĂ©ric Arminot Maisil parait que les armes chimiques et bactĂ©riologiques seraient autrement plus puissantes que le napalm. Ainsi en est-il du sarin, gaz extrĂȘmement toxique, mortel Ă  trĂšs faible dose, interdit par les Nations Unies en 1991, mais qui, lors d’un attentat organisĂ© par une secte, fit 12 morts dans le mĂ©tro Ă  Tokyo en 1995. On soupçonne la Syrie d’utiliser ce gaz, la Syrie qui

Par Eric Bergerolle le Ă  13h28 Lecture 3 min. AbonnĂ©s La loi Climat entend diminuer de moitiĂ© en dix ans les Ă©missions de particules du chauffage au bois. Cette disposition a Ă©tĂ© votĂ©e Ă  une large majoritĂ© par les dĂ©putĂ©s qui ont enfin compris que l'automobile est loin d'ĂȘtre la plus Ă  blĂąmer — du moins pour cette forme de pollution atmosphĂ©rique. Le chauffage au bois pĂšse 43 % des Ă©missions de particules fines, contre 18 % pour les transports. En toute logique, la loi Climat lance la traque aux vieux Ăątres, ceux qui offrent le moins bon rendement et polluent le plus l'air. AFP/Archives - JANEK SKARZYNSKI Qui dit pollution de l'air songe immĂ©diatement aux gaz d'Ă©chappement des voitures. La bagnole fait donc la coupable toute dĂ©signĂ©e lorsqu’on Ă©voque le fameux chiffre des dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©s, du fait d’une exposition prolongĂ©e Ă  une trop forte concentration en particules fines. S'instaure ainsi l'idĂ©e dans l’opinion publique que la "bagnole-qui-pue" est aussi la bagnole qui tue. Un raccourci qui conduit Ă  passer sous silence d'autres sources Ă©mettrices de ces minuscules fragments de matiĂšres solides. L'industrie automobile a dĂ©veloppĂ© un vĂ©ritable complexe de persĂ©cution, persuadĂ©e qu’elle est d'ĂȘtre le souffre-douleur des militants Ă©cologistes autant que la victime des excĂšs de la politique anti-voiture du gouvernement. Elle hĂ©site entre paranoĂŻa et rĂ©signation, particuliĂšrement en cette pĂ©riode d’examen Ă  l’AssemblĂ©e nationale du projet de loi “Climat et RĂ©silience”. Un texte volontariste, qui voudrait non seulement interdire dĂšs 2030 la vente de vĂ©hicules Ă©mettant plus de 123 g/km de CO2, mais encore ouvrir aux Ă©lus locaux la possibilitĂ© de bannir les vĂ©hicules de certaines tranches d’ñges. Pollution Bourse Le 22/08 Ă  14H41 CAC 40 6394,61 -1,56%

Nevous accusez jamais de quoi que ce soit ; ayez toujours une excuse ou un bouc Ă©missaire. Ainsi, Karen a appris que vous aviez dit Ă  Morgane qu'elle avait un gros cul. Oh non, non ! C'est tout Ă  fait faux. Morgane vous disait que Karen Ă©tait en train de devenir parfaitement grosse. Elle ne pouvait plus s'arrĂȘter ! Alors, pour la faire
TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Avez-vous Ă©tĂ© piĂ©tinĂ©e, utilisĂ©e, impitoyablement ridiculisĂ©e ou avez-vous souffert par la faute d'autrui ? Eh bien, il est temps de rĂ©parer ça et d'apprendre Ă  ĂȘtre une garce. Notez cependant qu'ĂȘtre une garce ne doit pas vous empĂȘcher d'ĂȘtre dĂ©contractĂ©e, tant dans l'allure que dans le langage. Vous avez juste besoin d'ĂȘtre un peu plus dure. 1 Voyez le personnage. Regina championne d'athlĂ©tisme amĂ©ricaine dont la volontĂ© de fer a fait le type de la garce dans le langage populaire a du pouvoir. Une des raisons pour lesquelles on lui donne volontiers ce qualificatif on doit vous le donner ; vous ne pouvez pas simplement le prendre est parce qu'elle est belle, toujours bien mise, quelle que soit la situation. Oui, ça craint, car on va vous regarder et vous juger d'aprĂšs ce qu'on voit de l'extĂ©rieur. Ainsi, si vous voulez avoir les pouvoirs d'une garce, vous devrez aussi en avoir l'allure. Vous devez ĂȘtre intimidante. Et qu'est-ce qui intimide le plus les filles ? Les belles filles. Soyez Ă  la mode. Cela ne signifie pas forcĂ©ment que vous devriez suivre la mode comme un mouton, cela veut dire que vous devez vous trouver votre propre tendance. Choisissez trĂšs soigneusement vos tenues et assurez-vous que vous les portez bien. Restez fidĂšle Ă  une certaine allure afin de vous donner un genre. Ayez un sac Ă  main. Dans ce dernier, gardez un peu de maquillage. Regina George garde une allure impeccable mĂȘme aux sĂ©ances d'entrainement sportif. Elle a du succĂšs, car elle a su maitriser tous les dĂ©tails. Le brillant Ă  lĂšvres, les accessoires, elle prĂ©voit tout. 2 Soyez hyper sympa pour une poignĂ©e d'intimes. Si vous ĂȘtes odieuse avec tout le monde, vous aurez juste l'air d'une sorciĂšre en carton-pĂąte que l'on n'a de toute façon pas vraiment envie d'apprĂ©cier. Vous devez vous comporter de telle sorte que votre estime soit difficile Ă  obtenir, seuls quelques heureux mortels sont dignes de vos Ă©loges de crĂ©ature infiniment sĂ©lective. Quand on aura remarquĂ© que l'on n'est pas Ă  la hauteur de vos exigences, on ramera double pour y arriver. Soyez ouvertement sympa Ă  votre poignĂ©e d'intimes. Les autres doivent s'apercevoir que vous ĂȘtes tout Ă  fait adorable avec ceux qui vous mĂ©ritent. Choisissez ceux et celles avec lesquels vous distribuerez votre gentillesse au compte-goutte et restez fidĂšle Ă  cette dĂ©marche. Ces gens-lĂ  deviendront vos amis les plus proches. 3 Piquez des trucs. Vous le faites de toute façon Ă  partir du moment oĂč quelqu'un veut quelque chose. AprĂšs tout, pourquoi pas ? Quelqu'un l'aura de toute façon, autant que ce soit vous. Si c'est un garçon, c'est super. Si c'est le devoir de classe d'un camarade, c'est merveilleux. Bon d'accord, ne volez pas ce devoir de classe. Mais si vous avez oubliĂ© » de faire le vĂŽtre et si la fille Ă  cĂŽtĂ© de vous va surement rafler la meilleure note, dites-lui que votre adorable chiot a Ă©tĂ© malade toute la nuit et que vous n'aviez pas le temps et
 serait-elle d'accord de vous laisser copier son devoir ? Si l'on ne vous donne rien, demandez. CrĂ©ez des occasions oĂč l'on se sentira proche de vous. Demandez Ă  une fille de vous prĂȘter son vernis Ă  ongles. Elle sera trop contente que vous dĂ©siriez adopter son style. Si vous avez oubliĂ© l'argent de la cantine, faites-en part Ă  un mignon garçon, il se prĂ©cipitera pour vous venir en aide. Bref, faites-vous la main sur de petites occasions. 4 Ripostez. Regina a toujours en rĂ©serve une formule pas trop insolente, mais destinĂ©e Ă  piquer lĂ  oĂč ça fait mal. Si l'on vous rudoie, rudoyez aussi. Mais soyez plus subtile, ils doivent se demander si vous pensiez rĂ©ellement ce Ă  quoi ils croyaient que vous pensiez. Si on vous accuse d'ĂȘtre une garce, rĂ©pondez simplement Je ne suis pas une garce, je me contente de me dĂ©fendre. Il n'y a pas de mal Ă  ça. Tu devrais essayer, je parie que tu en as marre d'ĂȘtre une chiffe molle. De toute façon, personne n'aime les chiffes molles. » Enrubannez vos insultes pour semer la confusion. 5 Flirtez. Votre personnalitĂ© devrait ĂȘtre un peu plus raffinĂ©e quand il est question des garçons. Vous devriez toujours avoir des attentes et prendre ce qui vous plait, mais vous devez opĂ©rer d'une façon timide, coquette et avec le sourire. Ils devraient se sentir honorĂ©s par votre attention, distribuez-la donc avec parcimonie. De toute façon, quel garçon peut bien ĂȘtre digne de vous ? Souriez. Une vraie garce ne sourit pas, n'est-ce pas ? Montrez-vous empressĂ©e de voir et de parler aux garçons, ils jetteront un coup d'Ɠil Ă  votre mĂ©chancetĂ©, car ils n'ont pas prĂ©vu de la voir par eux-mĂȘmes. 6 Simulez d'abord de la gentillesse. Souvenez-vous quand Regina George s'est arrĂȘtĂ©e dans le couloir devant cette fille habillĂ©e d'une jupe vintage pour lui dire qu'elle l'aimait beaucoup. AprĂšs quoi, elle s'est retournĂ©e pour Ă©mettre un grognement de dĂ©gout. Tout simplement. La fille vintage est partie en pensant qu'elle est super et que Regina est super sympa. Maintenant, Regina a le pouvoir. Imaginons que vous faites la mĂȘme chose. Tout Ă  coup, une fille vintage vient Ă  vous et vous demande si vous ne voudriez pas aller au cours de gym avec elle, puisque vous frĂ©quentez toutes les deux le mĂȘme cours. LĂ , vous pourriez rĂ©torquer Es-tu sure que nous sommes dans le mĂȘme cours ? Je ne t'ai jamais vue lĂ -bas. Mais je suis dĂ©solĂ©e, j'ai promis d'y aller avec Morgane. » Les mots magiques Je suis dĂ©solĂ©e » empĂȘchent la fille vintage de vous en vouloir. Plus encore, vous avez formulĂ© votre insulte sous forme de question. Ça a sans doute l'air plus sympa, mais ça ne l'est pas si vous ne le pensiez pas. 7 Trompez les adultes. Si vous exagĂ©rez votre rĂŽle de garce, vous aurez bientĂŽt tous les adultes contre vous. Si les personnes d'autoritĂ© ne dansent pas comme vous sifflez, vous risquez d'avoir des problĂšmes. Assurez-vous donc de ne pas montrer aux adultes votre cĂŽtĂ© garce. Soyez une Ă©tudiante modĂšle. Si vous ĂȘtes une bonne Ă©tudiante bien Ă©levĂ©e, il sera difficile aux professeurs de vous considĂ©rer comme une garce. Si en plus vous leur tĂ©moignez de la sympathie, ce sera d'autant plus dur pour eux de vous accuser. 8 Exigez le monde Ă  vos pieds. Quand vous avez des exigences de haut niveau vis-Ă -vis de votre entourage, on se met parfois en quatre pour les atteindre. Ainsi, les personnes qui n'y arrivent pas doivent savoir qu'elles vous ont déçues. L'idĂ©e ici est que personne ne devrait jamais vous dĂ©cevoir, en fait, on devrait mĂȘme aller au-delĂ  de vos exigences. Il n'y a pas de si ni de mais, car c'est ainsi. Disons que vous ĂȘtes sur un exposĂ© Ă  propos de l'Angleterre en compagnie de camarades de classe qui ne sont pas vos amies. L'une d'elles avait promis de rapporter le lundi suivant des affiches pour illustrer le projet, mais elle les a oubliĂ©es chez elle. Pourriez-vous passer aprĂšs la classe pour achever l'exposĂ© ? Non, vous ne pouvez pas. Vous avez autre chose Ă  faire. Elle aurait dĂ» s'en souvenir, elle est en train de ralentir complĂštement le travail de groupe. Elle devra terminer l'exposĂ© ce soir et vous rencontrer demain. 9 N'endossez jamais aucune responsabilitĂ©. Vous devez avoir une façade parfaitement angĂ©lique afin de contrebalancer votre mĂ©chancetĂ©. C'est l'archĂ©type de la fille qui ne fait jamais d'erreur, mais si c'est le cas, elle a toujours une bonne raison Ă  fournir. Ne vous accusez jamais de quoi que ce soit ; ayez toujours une excuse ou un bouc Ă©missaire. Ainsi, Karen a appris que vous aviez dit Ă  Morgane qu'elle avait un gros cul. Oh non, non ! C'est tout Ă  fait faux. Morgane vous disait que Karen Ă©tait en train de devenir parfaitement grosse. Elle ne pouvait plus s'arrĂȘter ! Alors, pour la faire taire, vous avez admis que son derriĂšre Ă©tait devenu un peu gros, mais sinon elle Ă©tait trĂšs bien. En fait, vous aviez souhaitĂ© vous-mĂȘme avoir un derriĂšre un peu plus Ă©toffĂ©. Vous suggĂ©rez ensuite d'aller manger une glace avec Karen, histoire de lui remonter le moral. 10 Soyez distraite. MĂȘme si vous avez croisĂ© quelqu'un cinquante fois, oubliez son nom. Ou faites semblant. Vous savez bien qu'il ou elle assiste au cours de maths et frĂ©quente la mĂȘme Ă©cole que vous depuis six ans, mais ils n'ont pas besoin de savoir que vous le savez. Cela a le don d'irriter vraiment les gens. S'ils commencent Ă  s'Ă©nerver sĂ©rieusement Tu rigoles ? Tu viens de me demander mes devoirs de la semaine derniĂšre. C'est quoi ton problĂšme ? », vous pouvez faire marche arriĂšre. Balayez l'incident en invoquant une dĂ©faillance provisoire, ce qui n'est pas bien grave. Votre nonchalance va les perturber et ils se demanderont s'ils n'ont pas exagĂ©rĂ© la situation. PublicitĂ© 1 Soyez sure de vous. Vous ĂȘtes douĂ©e et trĂšs belle, qu'importe ce que pensent les autres. Vous n'ĂȘtes sans doute pas parfaite, mais personne ne l'est. Apprenez l'assurance, soyez pleine d'assurance et sentez-vous sure de vous. Vous serez sidĂ©rĂ©e par le pouvoir que vous aurez gagnĂ© grĂące Ă  votre comportement plein d'assurance. Songez-y de cette façon quand des gosses vont au cinĂ©ma sans payer, lesquels se font prendre ? Ceux qui gloussent, s'agitent et se dĂ©placent trop vite. Ceux qui restent calmes et maitres d'eux n'attirent pas l'attention, car ils se comportent comme il faut. Quand vous ĂȘtes sure de vous, vous pouvez vous permettre bien davantage. 2 Affirmez votre indĂ©pendance. Apprenez Ă  faire des choses par vous-mĂȘme et ne demandez de l'aide que quand vous ne pouvez pas faire autrement. Vous n'en avez pas besoin. Pour le cas oĂč on pourrait vous demander de l'aide, dĂ©clinez, c'est quelque chose que vous prĂ©fĂ©rez Ă©viter. Être indĂ©pendante et ĂȘtre seule va renforcer votre volontĂ© de ne pas dĂ©pendre des autres ni de leurs opinions. Quand vous ne vous prĂ©occupez pas de ce que les autres pensent de vous, le monde s'ouvre Ă  vous pour tout ce qui peut fichtrement vous faire plaisir. 3 Dites ce qui vous plait et soyez franche autant que possible. On n'aimera pas ça, mais on vous respectera pour votre honnĂȘtetĂ©. Tant que vous direz la vĂ©ritĂ©, il sera difficile d'entrer en conflit avec vous. Soyez prĂȘte Ă  ce que les autres vous traitent comme vous le faites avec eux. Si vous n'avez pas de bonnes maniĂšres ou n'adhĂ©rez pas Ă  toute forme d'Ă©tiquette sociale, les autres seront plus Ă  l'aise pour vous attaquer de la mĂȘme façon que vous l'avez fait pour eux. Si vous dites Il est clair que tu n'as pas rĂ©ussi l'examen parce que ton intelligence est en dessous de la moyenne » ce qui est peut-ĂȘtre vrai, l'autre se sentira immĂ©diatement blessĂ© et rĂ©torquera probablement quelque chose pour vous mater, un truc ridicule, comme Je prĂ©fĂšre encore avoir ratĂ© l'examen plutĂŽt que d'avoir une tronche comme la tienne, une tronche que seule une mĂšre peut trouver adorable. » Soyez prĂȘte Ă  ce que l'on se montre aussi trĂšs dur avec vous. 4 Devenez l'amie d'autres garces de confiance. Elles encourageront votre assurance et votre façon de vous dĂ©fendre, Ă  l'opposĂ© des filles timides qui prennent sur elles toutes les attaques. Vous aurez besoin d'un peu de soutien, vu que ces changements seront difficilement supportables vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Il sera trĂšs difficile de rester en bons termes avec ces filles. Vous voulez qu'elles sachent qu'elles ont votre accord... mais seulement maintenant. Car si elles deviennent des garces avec vous, elles doivent, elles aussi, ĂȘtre Ă©liminĂ©es. Soyez ferme avec elles, mais gardez-les aussi dans votre camp. Il t'a traitĂ©e de grosse ? D'accord, tu as besoin de perdre un peu de poids, mais moi aussi. Alors, on maigrit toutes les deux. » 5 N'ayez pas peur de vous mesurer Ă  une garce. Nous savons tous qui elles sont et combien elles peuvent ĂȘtre destructrices. Ne soyez JAMAIS sympa avec elle, faites mieux, ignorez-la. Faites-lui comprendre que vous ne l'apprĂ©ciez pas et qu'elle ne vous fait pas peur. Vous n'allez pas vous montrer franchement odieuse avec elle, sauf si vous ĂȘtes consciente des consĂ©quences de vos actes et les approuvez. Mais si vous allez trop loin, vous tomberez aussi bien bas et elle sera la grande gagnante. Ignorez-la si vous le pouvez. Traiter quelqu'un par l'indiffĂ©rence est pire que la haine, avec la haine, vous vous en prĂ©occupez suffisamment pour la dĂ©nigrer. Si vous la traitez avec indiffĂ©rence, vous ne pourriez pas faire mieux pour ignorer son existence. C'est ce qui peut blesser le plus. 6 Soyez imprĂ©visible. Si vous changez d'humeur et de dĂ©sirs comme ça vous chante, on va finir par se mĂ©fier de vous. Ils peuvent aussi en avoir assez, alors ne le faites qu'au bon moment et au bon endroit. Cela signifie ĂȘtre Ă  la fois vraiment odieuse et vraiment sympa. Échangez votre mĂ©chancetĂ© contre quelques moments agrĂ©ables, cela va complĂštement dĂ©concerter les gens et ce sera amusant Ă  observer. ArrĂȘtez une fille dans le couloir de l'Ă©cole et dites-lui Ă  quel point vous avez apprĂ©ciĂ© son rĂ©sumĂ© de livre. Dites Ă  une autre qu'elle a fait un super match de volley jeudi dernier. Cela peut n'ĂȘtre qu'un commentaire d'ado comme un autre, mais en regard de vos commentaires odieux habituels, ceux-lĂ  ont un pouvoir remarquable. 7 Ne soyez pas une fille trop niaise. Ne gloussez pas, ne portez pas constamment du rose ; se comporter comme une ado dĂ©bile ne fera pas l'affaire. Soyez tout ce que vous voudrez, mais faites comprendre aux autres que vous ĂȘtes une garce. Votre mĂ©chancetĂ© est votre fonds de commerce et non pas juste une lubie de lycĂ©enne. Être une garce ne fonctionne que si vous avez la maturitĂ© nĂ©cessaire pour l'ĂȘtre. Être une commĂšre n'est pas mĂ©chant, c'est idiot ; on n'a aucune sympathie pour ça. Mais si vous ĂȘtes mure, assurĂ©e, honnĂȘte et ne supportez pas les imbĂ©ciles, vous avez des qualitĂ©s que les gens auront du mal Ă  prendre en dĂ©faut. Soyez futĂ©e dans le cadre de vos nuisances. PublicitĂ© Conseils Ne baissez jamais la garde. Soyez tout le temps sur les dents, sans quoi on trouvera votre mĂ©chancetĂ© artificielle. Faites-vous des amis parmi les garçons. Ils peuvent se rĂ©vĂ©ler de bons alliĂ©s si vous en avez besoin. DĂ©fendez vos amis comme vous vous dĂ©fendez vous-mĂȘme. Ils vous respecteront et vous apprĂ©cieront doublement. Une garce » est un terme impropre. Vous voulez ĂȘtre forte et pleine d'assurance. Connaissez la diffĂ©rence. PublicitĂ© Avertissements Être une garce ne signifie PAS ĂȘtre une brute ! Ne soyez pas garce avec les gens tout le temps, essayez d'ĂȘtre plus sure de vous. Ne vous dĂ©fendez que quand vous avez Ă©tĂ© agressĂ©e, dĂ©fendez-vous et ne vous retenez pas. Bien que vous puissiez avoir du succĂšs auprĂšs de pas mal de gens, il y aura toujours des personnes pour vous mĂ©priser pour ce que vous faites. Ne tirez pas parti de votre popularitĂ©, car sinon vous deviendrez un tyran et non pas une fille recherchĂ©e ! Ne confondez pas garce » avec capricieuse. » Souriez, riez, apprĂ©ciez l'existence. Regina George n'Ă©tait pas une personne agrĂ©able. Elle a manipulĂ© des gens et n'a pas eu de vrais amis. Soyez prĂȘte Ă  vous sentir trĂšs, trĂšs seule. PublicitĂ© À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 77 263 fois. 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Abas la bouc-Ă©missarisation ! Par Christian Bigirimana. PostĂ© le 4 juillet 2022. La crĂ©ation des boucs Ă©missaires dans un pays post-conflit peut ĂȘtre fatale Ă  la cohĂ©sion sociale car dĂ©signer une personne ou un groupe d’individus comme Ă©tant responsables des maux de la sociĂ©tĂ©, peut conduire aux violences de masse, prĂ©vient Paul
CinĂ©phile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques Ă  la tĂ©lĂ©vision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mĂȘmes frissons. Parmi les annonces fortes du gouvernement aprĂšs le conseil de dĂ©fense sanitaire de ce lundi 6 dĂ©cembre 2021 se distingue le sort des discothĂšques. Elles ferment durant quatre semaines Ă  compter du 10 dĂ©cembre, aprĂšs seulement cinq mois d'ouverture. Le secteur professionnel fait part de son incomprĂ©hension et de sa colĂšre. Pour faire face Ă  la cinquiĂšme vague de la pandĂ©mie de coronavirus Ă  la veille des fĂȘtes de fin d'annĂ©e, le gouvernement a dĂ©voilĂ© ses mesures, au terme du conseil de dĂ©fense sanitaire du 6 dĂ©cembre 2021. Au cours de la confĂ©rence de presse, le Premier ministre Jean Castex, lui-mĂȘme atteint de la Covid-19, et le ministre de la SantĂ© Olivier VĂ©ran ont prĂ©sentĂ© les nouvelles mesures prises pour affronter le variant Delta et l'Ă©mergent Omicron. Si le chef du gouvernement a appelĂ© Ă  "lever le pied" sur les interactions sociales et rappelĂ© l'importance de la vaccination, ce sont les milieux scolaires et surtout les discothĂšques qui sont les plus touchĂ©s. En effet, les boĂźtes de nuit vont fermer Ă  partir du 10 dĂ©cembre pour quatre semaines. La dĂ©tresse est grande pour ce milieu qui ne sait pas ce qu'il va advenir avec l'annulation de la plus grosse soirĂ©e de l'annĂ©e le rĂ©veillon du 31. 1200 discothĂšques sont concernĂ©es par les annonces du gouvernement, soit cinq mois aprĂšs avoir rĂ©ouvert. "Derniers ouverts, premiers fermĂ©s... Une fois de plus, nous sommes sanctionnĂ©s", lĂąche, amer, Jean Roch, fondateur du VIP Room Ă  Saint-Tropez Var, interrogĂ© par Le Parisien. Les dirigeants de ces Ă©tablissements sont Ă  la fois surpris et en colĂšre, alors que les restaurants et bars n'ont pas vu leur protocole sanitaire renforcĂ©. Un sentiment d'injustice et d'ĂȘtre des boucs Ă©missaires pour tous les professionnels du secteur. "Tout l'aprĂšs-midi, les reprĂ©sentants du secteur ont Ă©changĂ© avec Bercy et le cabinet du ministre en charge des TPE-PME, Alain Griset, pour plaider leur cause. Il a Ă©tĂ© question notamment du retour d'une jauge Ă  75 %", Ă©crit Le Parisien. "Il faut vraiment que l'État nous aide maintenant, si jamais on ne l'Ă©tait pas, ça serait le comble de l'injustice !" reprend Jean Roch. Une premiĂšre rĂ©union de nĂ©gociation avec Alain Griset est programmĂ©e dĂšs ce mardi, oĂč seront Ă©galement prĂ©sents les professionnels de l'Ă©vĂ©nementiel prĂ©cise le quotidien. ClĂ©ment Tournier, prĂ©sident de l'Union des professionnels solidaires de l'Ă©vĂšnementiel USPE, demande le retour de l'aide au chĂŽmage partiel ainsi que le report du remboursement du prĂȘt garanti par l'État et enfin le retour du fonds de solidaritĂ©. Pour le moment, on sait seulement que de nouvelles aides seront versĂ©es dans les semaines qui viennent. "Les discothĂšques ainsi que certains professionnels de l'Ă©vĂ©nementiel comme les 300 traiteurs organisateurs de rĂ©ceptions seront accompagnĂ©s financiĂšrement par l'État", d'aprĂšs Le Parisien. Le secteur est donc durement touchĂ© et les salariĂ©s cherchent des emplois dans d'autres milieux "Cela va encore accroĂźtre nos difficultĂ©s de recrutement. Comment voulez-vous ĂȘtre attractifs auprĂšs des salariĂ©s quand on souffle le chaud et le froid avec eux ?" interroge Jean Roch au Parisien. Abonnez-vous Ă  Purepeople sur facebook

EnGrande-Bretagne, une vingtaine de pylĂŽnes d'antennes mobiles ont Ă©tĂ© incendiĂ©s la semaine derniĂšre, probablement par des opposants Ă  la 5G. Beaucoup d'entre eux Ă©tablissent en effet un lien avec le coronavirus, mĂȘme si cela n'a pas la moindre base scientifique. Fait Ă©tonnant: la campagne semble ĂȘtre menĂ©e de maniĂšre coordonnĂ©e et a mĂȘme un lien avec la

Marcel Kuntz, biologiste, directeur de recherche au CNRS dans le laboratoire de Physiologie Cellulaire VĂ©gĂ©tale et enseignant Ă  l’UniversitĂ© Joseph Fourier de Grenoble. Alors que le gouvernement vient de confirmer sa volontĂ© de poursuivre le moratoire sur les OGM, malgrĂ© la dĂ©cision du Conseil d’Etat, l’expert en biotechnologie rĂ©agit Ă  la fin de la recherche française en plein champ annoncĂ©e rĂ©cemment par l’Inra. Quelle est votre rĂ©action aprĂšs l’annonce par l’Inra de l’arrĂȘt de la derniĂšre expĂ©rimentation d’OGM en plein champs en France ? C’est un signal assez dĂ©plorable. Il n’y a plus de possibilitĂ© de faire de la recherche OGM en France. Si on ne peut plus faire d’essais aux champs, on ne peut pas dĂ©velopper de nouvelles variĂ©tĂ©s rĂ©sistantes Ă  la sĂ©cheresse par exemple, qu’il s’agisse d’une sociĂ©tĂ© privĂ©e ou un laboratoire public. On se prive de l’innovation gĂ©nĂ©tique en gĂ©nĂ©ral car cela dĂ©passe les OGM qui sont souvent utilisĂ©s pour vĂ©rifier un concept. La variĂ©tĂ© dĂ©veloppĂ©e au final ne sera peut-ĂȘtre pas OGM mais elle aura profitĂ© en amont de cette recherche variĂ©tale. A quoi servent exactement ces expĂ©rimentations en plein champ ? On comprend de mieux en mieux Ă  quoi servent les gĂȘnes. Ces expĂ©rimentations peuvent servir Ă©videmment Ă  dĂ©velopper de nouvelles variĂ©tĂ©s de plantes Ă  usage agricole ou industriel, pour produire de nouveaux mĂ©dicaments par exemple. Il s’agit de mieux connaissance les propriĂ©tĂ©s gĂ©nomiques des plantes pour dĂ©velopper des variĂ©tĂ©s de plantes rĂ©sistantes Ă  la sĂ©cheresse, aux insectes, ou d’augmenter les rendements. Ces expĂ©rimentations peuvent apporter des rĂ©ponses aux dĂ©fis de l’agriculture mondiale d’aujourd’hui et de demain, dans le cadre d’un dĂ©veloppement durable et soutenable de la production, en rĂ©duisant son impact sur l’environnement, en consommation par exemple moins d’eau ou moins de produits chimiques. En se privant de ces recherches, la France se prive d’acquis scientifiques dans le domaine des gĂ©nomes, qui peuvent ĂȘtre extrĂȘmement intĂ©ressants, c’est trĂšs dommage. Les autres pays avancent en la matiĂšre et nous serons contraints d’importer leurs produits. Est-ce que cette recherche peut se faire uniquement en laboratoire ? Elle commence en laboratoire. Personnellement, je travaille sur des connaissances de mĂ©canismes fondamentaux extrĂȘmement en amont. Je suis trĂšs loin de l’application concrĂšte dans des variĂ©tĂ©s agricoles. J’ai travaillĂ© sur des plantes rĂ©sistantes Ă  la sĂ©cheresse en laboratoire, ce qui est assez facile Ă  rĂ©aliser. Mais il est beaucoup difficile d’obtenir les mĂȘmes rĂ©sultats aux champs, soumis Ă  de nombreux paramĂštres comme le soleil ou la chaleur. Est-ce que vous comprenez la peur des Ă©cologistes mais plus globalement de l’opinion publique vis-Ă -vis des OGM ? Toute cette histoire a commencĂ© avec un petit groupe de personnes qui se sont opposĂ©s Ă  la mondialisation. Ces altermondialistes sont contre l’économie mondialisĂ©e, et notamment l’intĂ©gration de cette agriculture dans cette Ă©conomie capitaliste, c’est leur droit. En France, il existe diffĂ©rentes agricultures une agriculture de produits du terroir, une agriculture pĂ©riurbaine qui aliment les citadins, et une agriculture tournĂ©e vers l’exportation qui vend sur les marchĂ©s internationaux. Cette derniĂšre agriculture est un atout Ă©conomique pour la France mais aussi celle qui pose le plus de problĂšmes environnementaux et qui a donc le plus besoin d’amĂ©liorer les variĂ©tĂ©s. Cette opposition des Ă©cologistes vient de lĂ  et pas d’un problĂšme sanitaire ou environnementale qui n’existe pas. Les OGM ne sont qu’un bouc Ă©missaire pour mener leur vrai combat comme l’agriculture mondialisĂ©e, comme la destruction d’un Mc Donald’s avait Ă©tĂ© en son temps Ă©galement un bouc Ă©missaire qui avait permis de mĂ©diatiser leur combat. Qu’est-ce que fait concrĂštement le MON810, le seul maĂŻs Ă  avoir Ă©tĂ© autorisĂ© en France ? Il permet de rĂ©sister Ă  des chenilles comme la pyralle qui font des dĂ©gĂąts parfois importants dans les rĂ©coltes. Pour empĂȘcher ces dĂ©gĂąts, que font les agriculteurs ? Ils n’ont pas le choix, les bestioles leur mangent une partie de leur rĂ©colte, ils mettent des insecticides. Ce type d’OGM permet de rĂ©duire l’utilisation des produits chimiques et on l’interdit. Il faut ĂȘtre cohĂ©rent. Le principe actif de ce maĂŻs transgĂ©nique est utilisĂ© en agriculture biologique en Ă©pandage, c’est le mĂȘme qui tue les chenilles. Ce ne serait absolument pas toxique lorsque c’est utilisĂ© en agriculture biologique et en jardinage, et il deviendrait toxique dĂšs que c’est produit par Monsanto. Il faut arrĂȘter de se moquer du monde et tenir un discours de vĂ©ritĂ©. Comment se fait-il que ce discours de vĂ©ritĂ© que vous Ă©voquez ne passe pas ou peu dans les mĂ©dias ? Pourquoi les scientifiques sont quasiment absents de ce dĂ©bat ? Il faut rappeler que les pouvoirs publics ont financĂ© dans les annĂ©es 80 la recherche dans les biotechnologies vĂ©gĂ©tales, pas toujours Ă  bon escient, mais ils l’ont fait. DĂšs que la polĂ©mique sur les OGM est nĂ©e, ils ont tout arrĂȘtĂ© pour ne plus financer dĂ©sormais que l’évaluation des risques. La gestion des politiques est incohĂ©rente. On a perdu toute la recherche qui avait Ă©tĂ© financĂ©e pendant une dizaine d’annĂ©es. Pourquoi ne pas avoir pas financĂ© la recherche sur l’évaluation des risques en mĂȘme temps que la recherche sur les biotechnologies ? Depuis 2007, c’est encore pire. C’est devenu une monnaie d’échange. On interdit les OGM pour plaire aux Ă©cologistes et qu’ils acceptent de participer au Grenelle de l’environnement. VoilĂ  la politique agricole française. Il n’y a pas de vision. C’est lamentable. Si les OGM ne prĂ©sentent aucun risque sanitaire sĂ©rieux pour la santĂ© ou pour l’environnement selon vous, la culture des plantes gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es est cependant susceptible de se retrouver dans les champs voisins, ce qui pose problĂšme
 Le maĂŻs ne va pas envahir la nature. Ce n’est pas une plante invasive. Cela dĂ©pend des plantes. Le colza par exemple est semi invasif, on peut donc le retrouver autour du champ cultivĂ©, mais cela ne va pas aller trĂšs loin. S’agissant de la question du pollen, les essais aux champs avec des maĂŻs castrĂ©s, qui ne produisaient pas de pollen, ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©truits par les opposants. C’est une preuve de plus que ce combat est politique avec des arguments fallacieux. TRIBUNE « Aucune dĂ©fiance vis-Ă -vis des journalistes, ni dĂ©saccord avec un reportage ne peuvent justifier les violences de ces derniĂšres semaines », explique, dans une tribune au « Monde

La cause de tous nos maux, ce sont les J...fs. » Un Allemand de base, en 1930 La cause de tous nos maux, ce sont les non-vaccinĂ©s. » Un Français de base, en 2021 c'est-Ă -dire en 1984 *Le despote et ses potes ont bien travaillĂ©. Que dis-je, bien travaillĂ© ils ont accompli un coup de maĂźtre. Un coup de maĂźtre d'une rare perfidie, un coup de maĂźtre infĂąme, un coup de maĂźtre ignoble, mais un coup de maĂźtre quand mĂȘme. En dĂ©signant les rĂ©fractaires Ă  la vaccination comme les responsables de nos futurs dĂ©boires covidiques, Macron et ses conseillers en tyrannie viennent de sauver leur peau. En sacrifiant celle de leurs sur une partie du peuple la critique de sa propre action » LĂ©nine et Staline ne faisaient pas autrement que les dictateurs en herbe de ce hideux gouvernement. Un gouvernement qui, s'il n'Ă©tait pas tyrannique, c'est-Ă -dire prĂȘt Ă  tout pour se maintenir le fameux quoi qu'il en coĂ»te » prend aujourd'hui tout son sens, aurait pour souci majeur la concorde de son peuple — Ă  plus forte raison dans un pays dont la devise s'Ă©nonce LibertĂ©, ÉgalitĂ©, FraternitĂ© »... Un gouvernement qui, parce qu'il est tyrannique, sĂšme la discorde pour se sauver. Diviser pour mieux rĂ©gner l'astuce est vieille comme Machiavel. À ceci prĂšs que traditionnellement, ce sont ses ennemis que l'on divise, pas le peuple dont on a la charge. Sauf, bien sĂ»r, si l'ennemi, c'est le peuple...En dĂ©signant Ă  la vindicte les non-vaccinĂ©s, en leur imputant ses propres nuisances Ă©conomiques, sociales, psychologiques et, bien sĂ»r, sanitaires, ce gouvernement horizontalise une contestation qui ne devrait ĂȘtre que verticale la fermeture des lits d'hĂŽpitaux qui se poursuit..., l'ouverture prolongĂ©e des frontiĂšres Ă  tous les variants de la galaxie, le confinement gĂ©nĂ©ralisĂ© en 50 Ă©pisodes la Chine, totalitaire », a confinĂ© 1% de sa population, pendant quelques semaines ; la France, dĂ©mocratique », 100%, pendant presque un an, les pertes d'emplois, les dĂ©pressions, les suicides, les sottises de SibĂȘte, les vraies vĂ©ritĂ©s vraies de la verrue VĂ©ran, les discours d'enterrement du croque-mort Salomon, les cernes ignominieuses du Pr. DĂ©fraĂźchy et les fĂ©roces entraves Ă  toute tentative de traitement sont de son fait — entre autres mĂ©faits. Mais ce saccage peut ĂȘtre oubliĂ©, ce saccage va ĂȘtre oubliĂ© en faisant porter aux non-vaccinĂ©s, cette nouvelle caste d'intouchables, la culpabilitĂ© des caprices du Covid. À ce stade, il ne me semble pas superflu d'expliquer aux dĂ©vots du vaccin que la vocation essentielle de la vaccination est d’épargner au vaccinĂ© des complications graves ; qu’ĂȘtre vaccinĂ© n'empĂȘche ni d'ĂȘtre contaminĂ©, ni d’ĂȘtre contagieux, ni par consĂ©quent de spectaculaires reprises de l'Ă©pidĂ©mie de Covid en IsraĂ«l, au Chili et Ă  Malte, pays les plus vaccinĂ©s au monde. Rappelons Ă©galement Ă  ces bons croyants bien dociles, mais un poil crĂ©dules, que les moins de 50 ans reprĂ©sentent... 0,9% des morts du Covid que parmi les 111 000 morts du Covid depuis mars 2020, 1 000 avaient moins de 50 ans, et 15 moins de 20 ans... Que celui qui, en intĂ©grant avec rigueur ces Ă©lĂ©ments dans son raisonnement, peut m'expliquer le bĂ©nĂ©fice de vacciner les moins de 50 ans — tant pour les intĂ©ressĂ©s, que pour le bien commun — me soumette sa dĂ©monstration les occasions de rire se font rares. Oui, je suis curieux que quelqu’un sans attaques personnelles, ces aveux de vacuitĂ© argumentative me justifie l'intĂ©rĂȘt — tant au plan individuel que collectif — de vacciner une personne non-vulnĂ©rable Ă  un virus et qui, mĂȘme vaccinĂ©e, reste susceptible d'attraper et de transmettre ledit virus... À plus forte raison quand les personnes vulnĂ©rables sont dĂ©jĂ  vaccinĂ©es... Mais ces considĂ©rations rationnelles ne sont plus de saison ; elles sont, pour dire le vrai, complĂštement hors-sujet. Outre son intĂ©rĂȘt financier, proportionnel au nombre de doses de ce dĂ©cidĂ©ment trĂšs efficace vaccin demain, tous junkies, et que seuls les Bisounours mĂ©connaissent, le fĂ©tichisme vaccinal est une opportunitĂ© inouĂŻe pour ce gouvernement de se refaire une virginitĂ© sur le dos de ses administrĂ©s. De s'innocenter en accusant ses victimes... Hein ? Comme j'y vais ? Victimes, je dis ? Non lĂ  vraiment c'est trop ? LĂ  j'exagĂšre ? Et pourtant je ne sais pas comment qualifier autrement tous ces actifs et Ă©tudiants qui, au prĂ©texte qu'il ne fallait pas discriminer, ont acceptĂ© un confinement sans objet pour eux, y ont laissĂ© leur emploi, leurs perspectives d'avenir, leur santĂ© physique et psychique, leur allant, leur Ă©lan vital, et se voient dĂ©sormais sommĂ©s de s'injecter un vaccin non seulement expĂ©rimental, mais sans objet pour eux, sous peine de subir, cette fois de façon discriminatoire, un confinement... sans objet pour eux. L'aberration intellectuelle, qui est aussi et avant tout une ineptie sanitaire, s'aggrave d'une injustice que seule notre civilisation » dĂ©christianisĂ©e pouvait susciter, et nonchalamment accepter. Une civilisation » qu'ont dĂ©sertĂ©e depuis longtemps les sens de la justice, de la gratitude, et de la compassion...La quintessence de l'injustice, de l'ingratitude et de l'absence de compassion Ă©tant atteinte avec le personnel soignant qui, depuis un an et demi depuis beaucoup plus, en vĂ©ritĂ©, sacrifie sa vie pour sauver celle des autres, et se voit aujourd’hui mitraillĂ© de glaviots haineux parce qu’il refuse de se faire injecter une substance au mieux inutile, au pire nĂ©faste pour lui. Un personnel qui a affrontĂ© des situations de stress et de risque inimaginables, s'est habillĂ© avec des sacs poubelles parce qu’on le privait de blouses, a dĂ» travailler plusieurs mois sans masque chirurgical, a enchaĂźnĂ© les journĂ©es de 16 heures, les nuits blanches, les week-ends sans repos, et se voit dĂ©sormais qualifiĂ© de frange capricieuse, qui se satisferait bien de rester dans le chaos et l’inactivitĂ© » par le marquis Attal transformant par contraste les puants aristocrates de l'Ancien RĂ©gime finissant en parangons d'empathie. DĂ©signer les derniĂšres incarnations de l'altruisme, de l'abnĂ©gation et de l'esprit de sacrifice comme un ramassis de feignasses, d'Ă©goĂŻstes, voire d'assassins... Quelle laideur intĂ©rieure faut-il, pour en arriver Ă  une telle abjection ? De quelle haine de la bontĂ© faut-il ĂȘtre habitĂ©, pour ainsi dĂ©nigrer ceux qui ont tout donnĂ© ? On sait bien depuis Nietzsche qu’ avoir de grandes obligations Ă  l’égard de quelqu’un ne crĂ©e pas la gratitude, mais le dĂ©sir de vengeance », il y a quand mĂȘme des limites
 Enfin, il devrait y en avoir. Il n’y en a plus. Pourquoi, donc, se priver, puisque nul ne s'Ă©meut de ces paroles horribles ? Puisque nul ne rĂ©alise l’ignominie de ces accusations ? Puisque nul ne comprend que des monstres nous gouvernent ? Des monstres qui, sommet de perversitĂ©, se dĂ©faussent de leurs erreurs sur ceux qui en subissent les consĂ©quences
 Des monstres qui, pour dĂ©tourner la colĂšre ĂŽ combien lĂ©gitime qui devrait s’abattre sur eux, la dĂ©vient sur une partie du peuple — sans pour autant cesser d’exalter tout frĂ©missants d’hypocrisie la RĂ©publique une et indivisible, et de condamner les discours de division
 Des monstres qui, pour parler dans le langage automatique des mĂ©diatiques, montent les Français les uns contre les autres ». Des Français qui, d’ailleurs, ne demandent que ça. Des Français qui n’attendaient que ça, de pouvoir dĂ©chaĂźner sans frein leur haine de l’esprit critique, du scepticisme, du discernement, du doute, et de tout ce qui a fait le pays de Descartes. Le culte du vaccin ouvre une nouvelle guerre de religions — une guerre minable et une religion minable, comme tout ce que produit notre Ă©poque minable — dans laquelle les mĂ©crĂ©ants subiront pour commencer la relĂ©gation sociale, la sĂ©grĂ©gation, les vexations, les humiliations, puis demain l’oppression. Avec l’approbation de 62% des Français
Certains commentateurs, Ă  propos des sacrifices de plus en plus lourds exigĂ©s par le clergĂ© vaccinal pour honorer le dieu Vaccin, notre Sauveur, Aaaaamen, Ă©voquent une dictature sanitaire ». Ils ont tort. Nous ne sommes pas en dictature. Nous ne sommes plus en dictature. Quand des mesures dictatoriales sont approuvĂ©es par 62% de la population, c’est le signe que la dictature s’est muĂ©e en totalitarisme en exercice de la dictature par le peuple lui-mĂȘme. Car si la dictature, c’est l'État policier, le totalitarisme, c'est le peuple policier. C’est ce monde irrespirable oĂč le peuple approuve majoritairement le tyran, et se charge de sĂ©vir contre les opposants. Nous y sommes, donc. 62%. Les fanatiques de la piquouse sont prĂȘts. Ils s’ébrouent. Ils trĂ©pignent. Ils brĂ»lent d’impatience d’empĂȘcher pĂ©remptoirement toute discussion rationnelle, de culpabiliser haineusement tous ceux qui commettent le dĂ©lit de douter, d’intimider violemment tous ceux qui ont encore le culot de penser, d’humilier fĂ©rocement tous ceux qui se croient encore autorisĂ©s Ă  se poser des questions. LibertĂ©, ÉgalitĂ©, FraternitĂ© » il est temps de remplacer cette trilogie rĂ©publicaine mensongĂšre par un triptyque plus honnĂȘte. Sectarisme, dogmatisme, obscurantisme », voilĂ  la vraie devise du peuple français d’aujourd’hui. Peuple de ProgrĂšs. Peuple de Raison. Peuple de LumiĂšres.* Ceux qui s’indignent des quelques points Godwin que suscite l’opposition Ă  l’Ausweis vakzinal feraient bien de se regarder dans une glace, eux qui depuis 40 ans traitent de fasciste tout individu qui ne pense pas comme eux ou plus exactement qui pense, pas comme eux, et assimilent Marine Le Pen Ă  Hitler. Les recordmen des points Godwin, c’est eux. La banalisation du nazisme, c’est eux. Ceux qui bafouent sans cesse et sans vergogne la mĂ©moire des victimes du nazisme ; ceux qui, pour compenser leur impuissance argumentative, collent systĂ©matiquement des croix gammĂ©es et des staches de FĂŒhrer sur leurs contradicteurs, c’est eux. Et pas depuis une semaine depuis 40 ans.

Cesujet est dĂ©diĂ© aux rĂ©actions concernant cette actu : DĂ©signer un bon bouc Ă©missaire ou comment devenir Ă©lecteur d'extrĂȘme-droite ?. Merci d'utiliser ce post pour publier vos commentaires et vos avis ;)
DSK "Il n'y a plus de raisons d'en faire un bouc Ă©missaire", dĂ©fend Yvan LevaĂŻ 000547 Yvan LevaĂŻ, 77 ans, a toujours dĂ©fendu Dominique Strauss-Kahn. DivorcĂ© d'Anne Sinclair, il a eu deux enfants avec l'ex-femme de DSK et Ă©tait restĂ© ami du couple. Le journaliste raconte comment il a vĂ©cu les Ă©vĂ©nements de New York, et son Ă©tat d'esprit Ă  l'ouverture du procĂšs du Carlton de Lille ce lundi oĂč DSK sera entendu. "En 2011, comme pour beaucoup de gens, j'ai vĂ©cu cela comme un coup de tonnerre, un vrai traumatisme, insiste-t-il. Je ne m'attendais pas Ă  ça. C'est trĂšs curieux, il avait quasiment un destin programmĂ©, il allait gagner la primaire et la prĂ©sidentielle. À partir de ce 15 mai 2011. J'ai vu un homme sur un tobogan, son destin politique Ă©tait terminĂ©. Je veux bien croire Ă  beaucoup de choses, mais la thĂšse du viol je me suis permis d'en douter. Je ne pouvais pas imaginer un instant qu'il soit pris dans une affaire aussi sordide." DSK Ă©tait un excellent beau-pĂšre pour mes enfants Yvan LevaĂŻ, proche de DSK Auteur de Chronique d'une exĂ©cution Cherche-midi, 2011 oĂč il critique le traitement mĂ©diatique concernant l'affaire Nafissatou Diallo, il juge que ses relations avec DSK et Anne Sinclair ont toujours Ă©tĂ© "familiales". "De mon point de vue, c'Ă©tait un excellent beau-pĂšre pour mes enfants, estime-t-il. Je reste en contact avec lui, je n'ai pas de raison de changer mes relations avec lui. Les gens ne le connaissent plus, ont tendance Ă  s'Ă©carter. À une Ă©poque toute une "cour" Ă©tait Ă  ses pieds, les politiques et certains journalistes. Aujourd'hui qu'il est seul, j'ai eu envie de parler." Il ne jouera plus jamais de rĂŽle politique Yvan LevaĂŻ, proche de DSK Quand il rĂ©flĂ©chit Ă  l'hypothĂšse que son ami puisse ĂȘtre condamnĂ© pour proxĂ©nĂ©tisme, Yvan LevaĂŻ est catĂ©gorique "Maquereau ? Non", insiste-t-il. "J'espĂšre qu'il y aura une bonne justice, qu'il soit jugĂ© comme vous et moi. Je crains pour lui mais je n'y peux rien, on peut le charger de tous les pĂ©chĂ©s du monde, il n'y a plus de raison d'en faire un bouc Ă©missaire. Il ne joue plus aucun rĂŽle politique et n'en jouera plus jamais un." Une retour dans le monde de l'Ă©conomie ?Le journaliste donne des nouvelles de l'ancien directeur du FMI qui vit aujourd'hui entre le Maroc et Paris. "Des gens dĂ©jeunent avec lui et vont le voir mais ce n'est pas l'homme flamboyant d'autrefois, dĂ©crit-il. Il reste l'un des hommes qui reste trĂšs compĂ©tent dans son domaine, celui de l'Ă©conomie il a des contacts, oĂč une vie est encore possible. RĂ©pondant Ă  la question de savoir de quoi vit aujourd'hui l'ancien cadre du Parti socialiste, il se permet mĂȘme un trait d'humour. "Il n'a jamais eu de soucis d'argent. À mon avis il n'est pas Ă  la soupe populaire." L’actualitĂ© par la rĂ©daction de RTL dans votre boĂźte mail. GrĂące Ă  votre compte RTL abonnez-vous Ă  la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualitĂ© au quotidien S’abonner Ă  la Newsletter RTL Info SurRTL, le ministre de l'IntĂ©rieur a affirmĂ© que l'Allemagne ne devait pas ĂȘtre utilisĂ©e pour cacher les difficultĂ©s et insuffisances de la France. Accueil Les membres Recherche Inscription S'identifier Contacts Annuaire Psy Librairie Psy Charte 1 27292 anonyme Super Membre Bouc Ă©missaire Pourquoi y a t'il des familles oĂč un seul enfant prend pour tous les autres? On dirait que tout se cristallise sur une personne, comme si le fait de la dĂ©truire sert Ă  sauver les autres....Est ce que c'est dans les gĂšnes d'ĂȘtre bouc Ă©missaire ou c'est la faute Ă  pas de chance. Qu'est ce qui fait que ça tombe plus sur un que sur un autre? Les enfants subissent leurs bourreaux, les enfants ne choisissent pas d'ĂȘtre des victimes. Ils essayent simplement de survivre comme ils peuvent..... » Reprendre sa vie en main avec le coaching c'est possible ! Hors ligne 2 27351 Re Bouc Ă©missaire Bonjour, Parlez vous de vous ? Cabinet de psychothĂ©rapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, ArrĂȘt de TRAM LycĂ©e MassĂ©na, CathĂ©drale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, Ă  bientĂŽt. Hors ligne voir aussi dans la librairie du site ... 3 27425 anonyme Super Membre Re Bouc Ă©missaire Je prĂ©fĂšre aborder la question d'une maniĂšre plus impersonnelle. je n'ai pas envie de parler de moi mais simplement de comprendre. Les enfants subissent leurs bourreaux, les enfants ne choisissent pas d'ĂȘtre des victimes. Ils essayent simplement de survivre comme ils peuvent..... Hors ligne Partagez cette page sur Facebook ou Twitter Aller... » Pages 1 Les propos tenus sur cette page n'engagent que leurs auteurs respectifs. 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Cependant un nombre non nĂ©gligeable de dĂ©lĂ©guĂ©s refusent d’occuper le rĂŽle moralement ambigu de bouc Ă©missaire car ils ne veulent tout simplement pas ĂȘtre les complices d’une
Ça, on m’avait pas dit ? 
 que j’aurais des questions professionnelles dures Ă  gĂ©rer » Aline, 40 ans, chef de rayon. ?Dire que l’on est ambitieuse, c’est jouer un jeu dangereux. Mon expĂ©rience au sein du grand magasin oĂč je travaille depuis deux ans me le prouve au quotidien. Aux yeux de beaucoup de mes collĂšgues, j’apparais comme une rivale. Du cĂŽtĂ© de mon chef, ce n’est pas mieux? un jour que je m’enthousiasmais et lui disais que j’aimerais avoir plus de responsabilitĂ©s, il m’a rĂ©torquĂ© de veiller Ă  ne pas me montrer trop prĂ©tentieuse. Il n’est pourtant pas question de prendre du grade Ă  ses dĂ©pens ou de lui piquer sa place, j’aimerais juste pouvoir engager tout mon potentiel. Me voilĂ  dĂ©sormais contrainte de le flatter pour le rassurer. D’oĂč la mĂ©fiance des autres, qui me prennent pour une arriviste.?» Conseils pour bien s’y prendre? ?La question d’Aline souligne une problĂ©matique trĂšs française. Contrairement aux pays anglo-saxons oĂč il est valorisĂ©, le terme “ambition” a, chez nous, une connotation nĂ©gative. Il est presque apparentĂ© Ă  un gros mot
 La faute Ă  notre culture judĂ©o-chrĂ©tienne qui culpabilise ceux qui souhaitent “rĂ©ussir”, et valorise les plus humbles. Quiconque affiche sa volontĂ© de grimper les Ă©chelons se place en position de non-convergence avec son groupe social. D’oĂč l’effet bouc Ă©missaire? puisque, aux yeux de tous, Aline porte le pĂ©chĂ© de vanitĂ©, les autres ont tendance Ă  lui en attribuer d’autres cupiditĂ©, paresse, orgueil
. Heureusement, elle n’est pas obligĂ©e d’oublier ses prĂ©tentions. Mais il lui faut manƓuvrer avec subtilitĂ©. L’idĂ©e, c’est de ne plus ĂȘtre perçue comme la femme Ă  abattre. La bonne attitude consiste Ă  faire preuve de distance et de discrĂ©tion pour retrouver un peu de clandestinitĂ©. Moins s’investir Ă©motionnellement dans son travail et cesser de pĂ©rorer qu’elle en veut davantage devrait la mettre Ă  l’abri de l’opprobre. Et faire preuve d’intelligence relationnelle? refuser d’entrer dans les querelles de clans, donner des signes de solidaritĂ© Ă  ses pairs, s’intĂ©resser Ă  leurs ambitions les rassurera en leur prouvant qu’elle ne cherche pas Ă  leur nuire. Quant Ă  son supĂ©rieur hiĂ©rarchique, un peu moins de naĂŻvetĂ© s’impose. L’entreprise est un monde de rivalitĂ©s, puisque l’ascension d’Aline dĂ©pend de son chef, autant le tranquilliser en Ă©tablissant une relation de confiance. Continuer Ă  bien faire son travail et mettre les autres en valeur devrait lui permettre d’îter peu Ă  peu son Ă©tiquette d’arriviste. Attendre son entretien d’évaluation pour Ă©voquer ses motivations prouvera aussi qu’elle est patiente et volontaire.?» Poursuivre la lecture du dossier Job 3 solutions pour mieux gĂ©rer son quotidien » Comment trouver sa place au travail ? Comment gĂ©rer son boss ? Par StĂ©phanie Torre.
Ilest thĂ©oriquement simple de savoir que faire ou ne pas faire pour ne pas ĂȘtre choisi comme bouc Ă©missaire : - Ă©viter les situations qui crĂ©ent gĂ©nĂ©ralement le recours Ă  un bouc Ă©missaire, et -
La gestion de collaborateurs au comportement difficile est un exercice de haute voltige qui requiert un minimum de recul, une bonne dose de patience et beaucoup de diplomatie de la part du manager. Navigation rapide Les diffĂ©rents comportements difficiles Ă  gĂ©rer au travail Comment adopter sa posture pour rĂ©agir adĂ©quatement ? Posture du manager selon le type de comportement Suivre ou rompre le contrat Qui dit collaborateur Ă  comportement difficile ne sous-entend pas nĂ©cessairement que ce dernier est exĂ©crable. Il s'agit plutĂŽt d'avoir conscience que son mode de fonctionnement nĂ©cessite une attention particuliĂšre, voire un recadrage dans certains cas - pour le bon dĂ©roulement des projets et missions confiĂ©es ainsi qu'une ambiance propice au travail et Ă  la rĂ©ussite. Quelles sont ces personnalitĂ©s dĂ©licates Ă  gĂ©rer au travail ? Comment, en tant que manager d'une Ă©quipe, agir pour le bien-ĂȘtre de tous et de l'entreprise dans sa globalitĂ© ? Quelle posture adopter face Ă  quel comportement ? Les comportements difficiles Ă  gĂ©rer au travailSi l'on peut tous, Ă  un moment donnĂ©, se muer en un infĂąme trublion, certains collaborateurs semblent n'ĂȘtre lĂ  que pour faire constamment tourner leurs collĂšgues en bourriques. Des comportements - volontaires ou non - inadĂ©quats au bureau que le manager devra impĂ©rativement recadrer dĂšs que ne s’agit pas de blesser le collaborateur en question, ce qui dĂ©cuplerait les problĂšmes, ni de le laisser prendre l’ascendant, ce qui aurait des consĂ©quences encore bien plus nĂ©gatives
 Pourtant, il est essentiel d'agir , car les pertes directes et indirectes pour l'entreprise liĂ©es Ă  ces personnalitĂ©s ne sont pas des moindres image entachĂ©e, rendement diminuĂ©, perte de temps, mauvaise ambiance au sein d'une Ă©quipe, rĂ©side donc dans l’art de gĂ©rer les conflits . Il existe des mĂ©thodes Ă  suivre et surtout un comportement Ă  adopter face Ă  ces personnalitĂ©s . Votre posture dans la gestion de ces caractĂšres dĂ©pend du profil que vous avez en face s'agit-il d'un colĂ©rique ? D'un anxieux ? D'un nĂ©gatif... Les approches seront diffĂ©rentes selon les types de comportements , parmi lesquels on trouve, notamment Le colĂ©rique tolĂšre peu la frustration et les remarques, constamment sur la dĂ©fensive, s'emporte Ă  la premiĂšre contrariĂ©tĂ©, peut avoir des rĂ©actions violentes en paroles comme en actes ; L'anxieux fragile, perd facilement ses moyens, doute de ses compĂ©tences, se sous-estime en se comparant souvent aux autres, souvent perfectionniste, il craint de ne jamais ĂȘtre Ă  la hauteur et auto-sabote parfois son travail ; Le nĂ©gatif ou rĂąleur critique tout et ne voit que le verre Ă  moitiĂ© vide, a une peur viscĂ©rale du changement, trouve des freins Ă  tout nouveau projet/nouvelle proposition, jamais content ; Le blasĂ© passif, oisif, sa motivation est au plus bas et plus rien ne semble l'intĂ©resser, il suit le mouvement sans grande conviction et peut faire preuve d'une nonchalance dĂ©concertante jusqu'Ă  bĂącler ses missions sans le moindre complexe, s'implique le moins possible dans les projets/l'Ă©quipe/l'entreprise ; L'introverti profil plus dĂ©licat Ă  manager, car il ne laisse rien paraĂźtre. VĂ©ritable bombe Ă  retardement, ce type d'individu a tendance Ă  intĂ©rioriser ses frustrations et autres rancƓurs, accepte tĂąches et missions au-delĂ  de ce qu'il devrait ; L'arrogant trĂšs sĂ»r de lui, propension Ă  parler haut et fort et Ă©craser ses collĂšgues, donne son avis sur tout, ne conçoit pas avoir tort, souvent jaloux des rĂ©ussites des autres qu'il tente de minimiser ; Le manipulateur propage des rumeurs, retourne sa veste, adapte son fonctionnement et ses propos selon qui est en face de lui, s'arrange pour toujours bien se sortir des situations complexes ou tendues, sĂšme la zizanie dans le groupe, ne se dĂ©voile que trĂšs peu, reste toujours trĂšs Ă©vasif et flou, affectionne particuliĂšrement les phrases Ă  double sens qu'il emploie continuellement ; Le martyr rien n'est jamais de sa faute, s'arrange pour se faire plaindre par exemple accepte une tonne de dossiers pour finalement se lamenter sur la charge de travail qui lui incombe. NOUVEAU TĂ©lĂ©chargez notre fiche pratique en pdf Explications simples pour une mise en oeuvre facile IllustrĂ©e par des exemples Fiche pdf agrĂ©able et efficace Quelle posture adopter face Ă  un collaborateur difficile ?Pour espĂ©rer rĂ©soudre rapidement un conflit et retrouver rapidement l'Ă©quilibre nĂ©cessaire au bien-ĂȘtre au travail et l'efficacitĂ© professionnelle, vous sous devez, en tant que manager responsable de votre Ă©quipe, d'agir dĂšs que possible. Pour autant, vous veillerez Ă  ne pas vous laisser dĂ©stabiliser ou contaminer par le comportement de ce collaborateur au comportement besoin d'un diplĂŽme en psychologie pour ce faire. Un minimum de bon sens, de sang froid et de confiance en vous - notamment dans votre posture de manager - ainsi qu'un Ă©change/dialogue/Ă©coute posĂ© et constructif sauront dĂ©nouer bien des prĂ©alable, vous prendrez soin de vĂ©rifier ce qui vous a Ă©tĂ© rapportĂ© - le cas Ă©chĂ©ant - et noterez les faits vous permettant d'affirmer que telle ou telle attitude pose problĂšme, ainsi que les consĂ©quences induites par ce le mode de fonctionnement du collaborateur posant problĂšmeC'est la toute premiĂšre Ă©tape de votre mission, la base pour agir de maniĂšre adĂ©quate, mener vos troupes au sommet, rĂ©soudre un conflit de maniĂšre constructive et positive pour tous. Vous devez identifier le type de comportement nĂ©faste que vous allez devoir enrayer anxiĂ©tĂ©, introversion, dĂ©motivation, excĂšs d'orgueil, plaintes incessantes, gestes et paroles dĂ©placĂ©es, etc. DialoguerLe dialogue est la base d'une bonne communication. Échanger, savoir Ă©couter , reformuler... autant d'Ă©lĂ©ments que vous devez maĂźtriser et qui vous seront utiles tout au long de votre mission - et pas uniquement lors des conflits ou pĂ©riodes de tension ! Un dialogue constructif amĂšnera votre collaborateur Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  son comportement, prendre conscience des rĂ©percussions que ce dernier a sur les autres et proposer de lui-mĂȘme des pistes d'amĂ©lioration. Évitez toute confrontation directe dans la mesure du possible. Les consĂ©quences pourraient ĂȘtre dĂ©sastreuses, car ça ne ferait qu'envenimer les choses. Quel que soit le tourment, il est prĂ©fĂ©rable d'avertir votre collaborateur que vous souhaitez discuter avec lui de certains points. S'il est question de violences avĂ©rĂ©es ou d'un comportement contraire au rĂšglement, suivez les procĂ©dures adĂ©quates. RĂ©agirIl est crucial d'agir en faisant preuve de diplomatie et de vous adapter Ă  la personnalitĂ© en face de vous. On ne gĂšre pas un colĂ©rique comme on gĂšre une personne totalement introvertie. En outre, veillez Ă  toujours sanctionner le comportement et non la personne en tant que telle. Le colĂ©riqueDe par ses rĂ©actions trĂšs extĂ©riorisĂ©es, exagĂ©rĂ©es, souvent incontrĂŽlĂ©es, car dictĂ©es par des Ă©motions non maĂźtrisĂ©es, parfois d'une violence imprĂ©visible, le comportement colĂ©rique est aisĂ© Ă  identifier. Il est crucial de cadrer ces dĂ©bordements et agir dĂšs les premiers symptĂŽmes afin de ne pas laisser s'installer une ambiance dĂ©lĂ©tĂšre dans votre Ă©quipe et/ou votre entreprise. Comment agir Évitez d'entrer dans le jeu de la colĂšre. Parlez calmement et Ă  distance d'un conflit, suffisamment pour que les Ă©motions de chacun soient retombĂ©es. Essayez de comprendre les causes de ces dĂ©rapages bilieux et cantonnez-vous Ă  ce qui concerne le travail pour le reste, vous pouvez suggĂ©rer une aide extĂ©rieure, mais en aucun cas vous immiscer dans la vie privĂ©e de votre collaborateur. Rappelez les rĂšgles de bonne conduite dans votre entreprise et les limites Ă  ne pas dĂ©passer, ainsi que les sanctions applicables, le cas Ă©chĂ©ant. Encouragez le dialogue, pratiquez une Ă©coute active, reformulez, faites prendre conscience Ă  votre collaborateur des consĂ©quences de ses dĂ©rapages pour l'Ă©quipe et l'entreprise et dĂ©cidez conjointement des pistes d'amĂ©lioration, fixez des objectifs dans ce sens et suivez l'Ă©volution. L'anxieuxLes sources d'anxiĂ©tĂ© sont nombreuses et plus ou moins justifiĂ©es. Il vous faut ainsi tout d'abord faire le tri entre ce que votre collaborateur craint Ă  juste titre, et ce qui n'est qu'une question de point de vue trĂšs subjectif de sa part. Vous pourrez ainsi adapter votre rĂ©ponse Ă  son comportement et mieux le guider vers son Ă©quilibre. Est-ce un manque de confiance en lui ? Des compĂ©tences qui lui manquent ? Quelle posture adopter Rassurez votre collaborateur quant Ă  ses capacitĂ©s et ses compĂ©tences en reconnaissant rĂ©guliĂšrement ses succĂšs et en lui faisant prendre conscience de ses succĂšs et de son Ă©volution. Ecoutez ses doutes et hĂ©sitations et soyez disponible , dans la mesure du possible et du raisonnable, pour l'accompagner, notamment dans les premiĂšres phases d'un projet. Cadrez vos demandes et instaurez un climat de confiance ainsi que des repĂšres immuables. Proposez des formations ou un coaching en cas de besoin. Le nĂ©gatif ou rĂąleurCe collaborateur a la fĂącheuse tendance Ă  tout critiquer et voir le verre Ă  moitiĂ© vide. Incorrigible pessimiste plus ou moins conscient, il passe le plus clair de son temps Ă  dĂ©monter les propositions et suggestions de chacun ou bien rechigne Ă  effectuer les missions qui lui sont confiĂ©es, maugrĂ©ant Ă  la moindre difficultĂ©. Bien souvent, la cause d'un tel comportement est un manque de confiance ou un besoin d'exister aux yeux des autres. Comment vous comporter Ecoutez votre collaborateur, montrez-lui que son avis compte dans l'Ă©quipe. Évitez de le stigmatiser et incluez-le dans les dĂ©cisions collectives. Évitez de le contredire d'emblĂ©e. Ça ne ferait que renforcer sa position. Trouvez d'autres biais de le convaincre du bien-fondĂ© de votre dĂ©cision ou du chemin adoptĂ© pour tel projet. Aidez-le Ă  verbaliser ses Ă©motions et sentiments en le questionnant, notamment, sur les Ă©lĂ©ments qui lui permettent d'affirmer ce qu'il Ă©nonce. Restez positif et constructif. Incitez-le Ă  proposer des solutions lorsqu'il critique celles de ses collĂšgues - ou les vĂŽtres ! Le blasĂ©Vous ĂȘtes ici en prĂ©sence du comportement le plus ardu Ă  parer et/ou corriger. En effet, un collaborateur qui en arrive Ă  ce stade a presque dĂ©jĂ  un pied hors de votre entreprise. Il est ainsi Ă  la fois difficile, parfois dĂ©licat de le motiver et le convaincre de rester - voire de partir ! Aussi, vous devez dĂ©finir la source de cette dĂ©motivation est-ce un problĂšme d'ennui dans les tĂąches effectuĂ©es ou un problĂšme plus profond ? Un manque de reconnaissance ? Un sentiment de mal-ĂȘtre dans l'Ă©quipe ? Les prĂ©mices d'un burn-out ? Depuis quand ressent-il cette lassitude ? Y a-t-il eu un Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur ?Une fois seulement la rĂ©ponse Ă  ces questions obtenue, pourrez-vous agir afin de l'aider Ă  sortir de cette spirale descendante. Quelle conduite tenir S'il est question d'une routine qui ronge la motivation de votre collaborateur, proposez-lui des missions plus "intĂ©ressantes" . S'il s'agit d'un manque de reconnaissance , prĂ©voyez une Ă©ventuelle augmentation, un changement de poste/de service et valorisez ses efforts et rĂ©ussites. Si la situation patine et s'enlise, que votre collaborateur reste impassible, fermĂ© Ă  toute discussion ou proposition, n'hĂ©sitez pas Ă  vous montrer un brin provocateur en lui demandant, par exemple, pourquoi il ne change pas de mĂ©tier ou d'entreprise si sa situation actuelle l'ennuie Ă  ce point. L'introvertiCe collaborateur, s'il est secret, repliĂ© sur lui-mĂȘme, n'est pas nĂ©cessairement un Ă©lĂ©ment perturbateur Ă  premiĂšre vue. Toutefois, c'est une vĂ©ritable bombe Ă  retardement qu'il est capital de repĂ©rer. En effet, les personnes renfermĂ©es ont tendance Ă  tout intĂ©rioriser, notamment les dĂ©ceptions et autres rancƓurs, jusqu'au jour oĂč une goutte d'eau fera dĂ©border leur vase. Comment intervenir Ne le brusquez pas, mais aidez-le petit Ă  petit Ă  prendre confiance en lui. Invitez-le Ă  participer ne serait-ce que subtilement lors de rĂ©unions d'Ă©quipe ou de projet en lui demandant son avis sur une question qu'il maĂźtrise, par exemple. Incitez-le Ă  verbaliser ce qu'il ressent et oser dire quand ça ne lui convient pas. Cela lui permettra de libĂ©rer un peu de la pression qu'il aura accumulĂ©e intĂ©rieurement, le cas Ă©chĂ©ant. Proposez-lui un coaching pour l'aider Ă  mieux extĂ©rioriser ce qu'il ressent. Le paon, de par les diffĂ©rences extrĂȘmes dans le plumage des mĂąles et des femelles, a jouĂ© un rĂŽle majeur dans la thĂ©orie de l'Ă©volution de Darwin, notamment pour tout ce qui a trait Ă  la sĂ©lection sexuelle. L'arrogantCe collaborateur ne manque pas une occasion d'Ă©taler son savoir et ses compĂ©tences. Il parle souvent fort et coupe rĂ©guliĂšrement la parole Ă  ses collĂšgues. Il n'hĂ©site pas Ă  se mettre en avant, au dĂ©triment parfois de ses collĂšgues qu'il peut n'avoir aucun scrupule Ă  Ă©craser, quitte Ă  passer pour un idiot lorsqu'il pense maĂźtriser un sujet alors que ce n'est pas le "Je sais tout mieux que tout le monde" prĂ©sente des comportements qui dĂ©notent un besoin dĂ©mesurĂ© de reconnaissance et d'exister. Il vous faut agir avec tact, car ces collaborateurs s'avĂšrent d'une efficacitĂ© redoutable lorsque bien managĂ©s. Quel comportement choisir N'hĂ©sitez pas Ă  lui donner suffisamment de missions dans des domaines qu'il maĂźtrise totalement pour le maintenir occupĂ©. Cela Ă©vitera qu'il parte donner son avis sur les tĂąches des autres. Reconnaissez son travail et ses compĂ©tences Ă  leur juste valeur. Usez d'humour lorsque votre collaborateur se targue trop ou s'Ă©gare dans des chemins inconnus de lui afin qu'il prenne doucement conscience de ce comportement inappropriĂ©. Cadrez ses dĂ©bordements. LĂ  encore, l'humour est un excellent outil, car il permet de dĂ©dramatiser les choses et poser le cadre en douceur. Lorsqu'il s'Ă©gare, soyez factuel pour lui montrer ses erreurs qu'il ne reconnaĂźtra pas autrement. Le manipulateurAttention danger ! Ce genre d'individus est un vĂ©ritable poison, car, cachĂ©s derriĂšre une allure avenante et un sourire toujours prĂ©sent, ils vont tout faire pour assouvir leur ambition et leur soif de pouvoir. Leur quotidien subtilement faire circuler de fausses informations, caresser dans le sens du poil, retourner leur veste, se rallier tantĂŽt aux uns, tantĂŽt aux autres, du moment que cela peut servir leurs propres intĂ©rĂȘts. Leurs collĂšgues - supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques inclus - sont des pions pour lesquels ils n'ont ni empathie ni quelque autre Ă©gard que ce soit. Si, en soi, la manipulation - lorsqu'elle n'est utilisĂ©e qu'Ă  bon escient et ponctuellement - n'est nullement rĂ©prĂ©hensible, elle devient un vĂ©ritable problĂšme pour l'entreprise lorsqu'elle Ă©mane d'un individu dont c'est le mode de fonctionnement principal. Comment opĂ©rer Cadrez votre management le plus possible. Soyez ferme. Plus les rĂšgles sont floues et l'organisation peu structurĂ©e, plus le manipulateur est comme un poisson dans l'eau. Lorsqu'il avance quelque chose, faites-lui prĂ©ciser ses affirmations et mettez-le devant ses contradictions , le cas Ă©chĂ©ant. Montrez-lui que vous restez maĂźtre de la situation. Gardez vos distances dans vos relations avec lui aucune familiaritĂ©, aucune confidence, quelle qu'elle soit. Vous devez lui montrer que vous ĂȘtes fort et bien dans vos baskets, car il se nourrit des faiblesses d'autrui pour mieux les manipuler. Ne laissez paraĂźtre aucune Ă©motion nĂ©gative. Ne montrez aucun signe de faiblesse ou de colĂšre. Ne culpabilisez pas face Ă  ses remontrances. Restez Ă  distance de ses attaques. Le martyrRien n'est jamais de la faute de ce collaborateur. Il s'arrange plus ou moins consciemment pour ĂȘtre une victime . Attention toutefois, il se peut qu'il soit rĂ©ellement le bouc Ă©missaire de collĂšgues. Constamment en train de se plaindre, Quelle approche sĂ©lectionner Invitez-le Ă  clarifier ses dires notamment les mots tels "jamais", "toujours",etc., incitez-le Ă  rĂ©aliser qu'il peut nuancer ses propos et que tout n'est pas aussi noir que ce qu'il prĂ©tend. Soyez clair et transparent dans votre management afin de ne lui laisser aucun doute ou ne gĂ©nĂ©rer aucun malentendu quant Ă  une dĂ©cision particuliĂšre ou la rĂ©partition des missions, par exemple. Analysez avec lui le cheminement qui l'amĂšne Ă  se considĂ©rer comme une victime il l'est peut-ĂȘtre Ă  juste titre, victime d'un collĂšgue malveillant, par exemple. Proposez-lui une formation ou un coaching pour apprendre Ă  mieux s'organiser, dire non, s'affirmer, etc. Suivre ou rompre le contratDans tous les cas, un feedback rĂ©gulier devra ĂȘtre instaurĂ©, de maniĂšre Ă  ce que le comportement change rĂ©ellement en profondeur et sur la durĂ©e. Par ailleurs, en tant que manager d'une Ă©quipe, votre rĂŽle sera Ă©galement de faire changer le regard des autres sur ce collaborateur difficile au fur et Ă  mesure de l'Ă©volution positive de son comportement. Sans quoi, la situation reviendra rapidement Ă  son point de dĂ©part. Si nĂ©cessaire, si rien ne change et que la situation se dĂ©tĂ©riore, vous devrez envisager la sĂ©paration - amiable ou non, selon les cas et la gravitĂ© des dĂ©rapages. A RETENIR Quoi qu'il arrive, gardez en tĂȘte que, malgrĂ© leur caractĂšre dĂ©licat, ces expĂ©riences vous feront grandir dans votre rĂŽle de manager , car elles permettent de mĂ»rir certaines qualitĂ©s essentielles diplomatie, capacitĂ© d'adaptation, gestion de ses Ă©motions, Ă©coute active, confiance en soi, patience, etc.
\n\n\n comment ne plus ĂȘtre un bouc Ă©missaire
Laviolence incestueuse est une violence permanente de bouc Ă©missaire prenant diffĂ©rentes formes (sexuelle, Ă©conomique, physique, etc.), qui concerne l’ensemble des membres d’un groupe famille, amenant chacun Ă  ĂȘtre violent contre un autre membre dĂ©signĂ© du groupe, ne serait-ce que par le silence sur la violence des autres, ou le silence devant la plainte de la DĂ©bats Aucune dĂ©fiance vis-Ă -vis des journalistes, ni dĂ©saccord avec un reportage ne peuvent justifier les violences de ces derniĂšres semaines », explique, dans une tribune au Monde », un collectif de sociĂ©tĂ©s de rĂ©dacteurs. PubliĂ© le 15 janvier 2019 Ă  14h01 - Mis Ă  jour le 16 janvier 2019 Ă  01h07 Temps de Lecture 2 min. Depuis quelques semaines, un peu partout en France, lors des manifestations des gilets jaunes », des journalistes sont empĂȘchĂ©s d’exercer, insultĂ©s, malmenĂ©s physiquement, voire blessĂ©s, par des manifestants et/ou des policiers. Des journaux font face Ă  des intimidations et Ă  des blocages de parution. Sur les rĂ©seaux sociaux, les invectives sont lĂ©gion Ă  l’encontre des mĂ©dias. Et la liste des atteintes Ă  la libertĂ© de la presse s’allonge inexorablement. Le simple constat qu’il faille dĂ©sormais Ă  des journalistes des agents de protection pour espĂ©rer rentrer sains et saufs Ă  leur rĂ©daction est inadmissible. Dans un climat de dĂ©fiance vis-Ă -vis des mĂ©dias, la critique est nĂ©cessaire. La presse n’est pas exempte de reproches. Et les journalistes sur le terrain sont les premiers Ă  s’interroger au quotidien sur la maniĂšre la plus juste et la plus honnĂȘte de couvrir l’actualitĂ©. Mais aucune dĂ©fiance vis-Ă -vis de la profession, quelle qu’elle soit, ni dĂ©saccord avec une ligne Ă©ditoriale, un titre ou un reportage ne peuvent justifier les violences de ces derniĂšres semaines. Une menace pour la dĂ©mocratie EmpĂȘcher les journalistes de faire leur travail, c’est empĂȘcher les citoyens d’ĂȘtre informĂ©s, c’est tout simplement menacer la dĂ©mocratie. Les SociĂ©tĂ©s de journalistes SDJ et SociĂ©tĂ©s de rĂ©dacteurs SDR de nombreuses rĂ©dactions, des associations de journalistes, des syndicats, ainsi que le collectif Informer n’est pas un dĂ©lit et Reporters sans frontiĂšres RSF condamnent de la maniĂšre la plus ferme les violences. Ils rappellent avec force que la libertĂ© d’informer est fondamentale et indispensable Ă  une dĂ©mocratie saine. Les journalistes sont lĂ  pour rapporter les informations, y compris dans les pays oĂč la libertĂ© de la presse n’existe pas. Ils apportent leur soutien Ă  l’ensemble des journalistes et accompagnants qui, ces derniĂšres semaines, ont Ă©tĂ© agressĂ©s ou blessĂ©s en couvrant des mobilisations de gilets jaunes ». Signataires Les SociĂ©tĂ©s de journalistes SDJ et SociĂ©tĂ©s de rĂ©dacteurs SDR de l’AFP, Challenges, La Tribune, Le Figaro, Le Journal du dimanche, Le Monde, Le Parisien-Aujourd’hui en France, Le Point, Les Echos, L’Express, LibĂ©ration, L’Obs, Paris Match, PremiĂšres lignes, TĂ©lĂ©rama, Sud-Ouest, 20 Minutes, Mediapart, M6, Franceinfo, France Inter, Europe 1, Radio France, RFI, RTL, BFM-TV, CNews, Franceinfo TV, France 2, France 3, France 24, LCP, TF1, TV5Monde, Reporters sans frontiĂšres, l’Association des journalistes de l’information sociale AJIS, l’Association des journalistes parlementaires AJP, l’Association des journalistes mĂ©dias AJM, l’Association de la presse judiciaire APJ, l’Association de la presse prĂ©sidentielle APP, le collectif Informer n’est pas un dĂ©lit, le Syndicat national des journalistes SNJ, le Syndicat national des journalistes CGT SNJ-CGT, la CFDT-journalistes. Le Monde Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Commentbouc Ă©missaire est OCCASION . Les IsraĂ©lites dans le histoire de la Bible du bouc Ă©missaire ont appris que tous leurs pĂ©chĂ©s Ă©taient maintenant pris en charge par la chĂšvre qui avait Ă©tĂ© envoyĂ© dans le dĂ©sert, ce qui signifie qu'ils ne Ă©taient plus responsables. À travers l'histoire, les gens ont utilisĂ© des boucs Ă©missaires de la mĂȘme maniĂšre, de blĂąmer les autres

Prix du lait les Ă©leveurs de chĂšvres ne veulent plus ĂȘtre les boucs Ă©missaires ! PubliĂ© le dans Nouvelle Aquitaine En 2011, le prix de base du lait de chĂšvre Ă  522 euros pour 1000 litres, a reculĂ© de 15 euros - 3 % par rapport Ă  2010 et il avait dĂ©jĂ  baissĂ© de 21 euros - 4 % l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Quant au prix moyen effectivement payĂ© au producteur, il est de 590 €/ 1000 litres alors que l’on Ă©tait en moyenne Ă  603 € en 2010. Au quatriĂšme trimestre 2011, le prix moyen payĂ© aux producteurs a chutĂ© de 28 € -4% alors que le prix de base a lui baissĂ© de 6 € par rapport Ă  2010 -1 %. Comment en est-on arrivĂ© lĂ  ? Cela vient notamment des applications de pĂ©nalitĂ©s -l’application des pĂ©nalitĂ©s sur la qualitĂ© du lait allant jusqu’à 90 € / 1000 L-l’application de pĂ©nalitĂ©s en cas de dĂ©passement des rĂ©fĂ©rences dans le cadre de la maĂźtrise de la collecte-l’effort sur le prix de base liĂ© aux difficultĂ©s de certaines entreprises. Des coĂ»ts de productions toujours plus importants L’IPAMPA, l’indice des prix d’achat des moyens de production agricole qui reflĂšte l’évolution des coĂ»ts de production, du lait de chĂšvre a Ă©tĂ© en hausse de 11 % aliment achetĂ© +17 % ; Ă©nergie +18 % entre 2010 et 2011. Au premier trimestre 2012, il a encore augmentĂ© de 2 % par rapport au premier trimestre 2011 et on peut supposer que ça ne va pas s’amĂ©liorer pour la fin de l’annĂ©e 2012. Les ventes de fromage vont rendre les Ă©leveurs
 chĂšvres On note une certaine irrĂ©gularitĂ© dans la vente de fromage de chĂšvre. Alors que l’ensemble du marchĂ© fromager est en hausse de 2,6 %, le prix moyen des achats de fromage de chĂšvre en libre service baisse de 0,4 % en 2011. Le fromage de chĂšvre est le seul, parmi les grandes spĂ©cialitĂ©s, Ă  connaĂźtre cette Ă©volution nĂ©gative du prix alors que le contexte de marchĂ© est bon. Les prix de vente des industriels Ă  la grande distribution se sont littĂ©ralement effondrĂ©s fin 2011. Stagnation du prix jusqu’en 2007 puis une hausse spectaculaire en 2008. En 2009, baisse gĂ©nĂ©rale En 2010, le prix de vente des fromages de chĂšvre a continuĂ© de baisser alors que le prix moyen des autres fromages remonte rĂ©guliĂšrement. En 2011, l’écart se creuse. La raison ? Le stock important dans les entreprises chamboule le marchĂ©. 2012, une annĂ©e douloureuse pour les Ă©leveurs de chĂšvres Depuis 2009, la production laitiĂšre caprine est en crise. Avec la baisse du prix moyen du lait de chĂšvre et une hausse vertigineuse des coĂ»ts de production, tout en faisant un effort de maĂźtrise des volumes supplĂ©mentaires, 2012 sera une annĂ©e difficile pour les Ă©leveurs. Cette situation catastrophique a accĂ©lĂ©rĂ© les cessations d’activitĂ©. Il est urgent d’agir !

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